
L’Opéra d’Alger Boualam-Bessaih s’est transformé, mardi soir, en scène d’exception à l’occasion de la sixième soirée du Festival international culturel de la musique symphonique. Trois pays, trois univers, trois atmosphères ont marqué cette nuit riche en émotion : la Pologne, la Syrie et la Russie. La soirée s’est ouverte avec le pianiste polonais Wojciech Waleczek, qui a interprété avec virtuosité un florilège de classiques polonais, rendant hommage à des compositeurs emblématiques, comme Chopin et Szymanowski. Avec une grande sensibilité, il a su captiver le public dès les premières notes. «C’est un honneur d’être ici. Le public algérien m’a surpris par son écoute attentive et sa passion pour la musique. Il y avait une énergie particulière dans la salle, et j’aimerais vraiment revenir pour explorer davantage cette culture si chaleureuse», a-t-il confié en coulisses. La Syrie a ensuite pris le relais avec un moment fort en émotion. l’orchestre Les Voix Syriennes a été dirigé par Missak Baghboudarian, accompagné du duo lyrique formé par Samia Halak, mezzo-soprano, et Michael Tadross, baryton-basse. Ensemble, ils ont livré une performance intense, en commençant par Mozart et mêlant Puccini et Rossini avec brio. «Partager la musique syrienne dans un contexte aussi prestigieux nous rappelle combien l’art peut être un pont entre les peuples, surtout en ces temps où la paix et le dialogue sont plus que jamais nécessaires», a déclaré le chef d’orchestre. Mais le point culminant de la soirée a été incontestablement l’entrée sur scène de l’Orchestre de Chambre des Jeunes de Moscou, sous la direction du chef Andrei Kolyasnikov. Les jeunes musiciens russes ont offert une interprétation magistrale de pièces classiques russes comme Tchaïkovsk et Artemiev. Interrogé après le concert, Andrei Kolyasnikov a déclaré : «C’était incroyable. Nous ne nous attendions pas à une telle réaction. Jouer devant un public aussi expressif et ouvert est un vrai cadeau. Nous avons ressenti une connexion immédiate, et je suis convaincu que nos jeunes musiciens se souviendront longtemps de cette soirée.» Entre talent, émotion et découverte, cette soirée a confirmé que le Festival international de la musique symphonique n’est pas qu’un événement musical, mais un véritable carrefour d’échanges culturels, où chaque note rapproche les cœurs.
M. K.