L’avant-première du long métrage de fiction Pour quelques grammes de sable, un thriller psychologique et de science-fiction du cinéaste Nadir Ioulain a été projeté samedi soir à la Cinémathèque d’Alger. Le film, produit par le ministère de la Culture et des Arts, par le Centre algérien du développement du cinéma (CADC) et 7ème rêve films ainsi que la société de production de Sami & Samia Tigharghar, a été projeté devant un public nombreux et cinéphiles.
Il raconte, 87 minutes durant, l’histoire de Sofiane (campé par Farid Larbi), un hacker parisien d’origine algérienne qui souffre d’énormes problèmes psychiatriques. Diagnostiqué atteint de trouble bipolaire, il suit une voix intérieure qui l'emmène au fin fond du désert à la recherche d’une guérison spirituelle et d’une lueur de vérité sur son passé mystérieux. Le réalisateur a opté pour une narration en deux dimensions, d’abord par phase durant laquelle Sofiane collabore avec un chimiste chinois qui l'emmène dans un voyage de réalité virtuelle à la recherche des bribes de son âme perdue aux côtés de Mehdi (incarné par Sami Tigharghar). La seconde phase porte à l’écran une recherche initiatique au Sahara, suite à sa découverte que ses origines sont liées à une source de sable rare aux pouvoirs surnaturels, le plaçant au centre d’un conflit mondial, opposant services secrets étrangers et cartels internationaux. Sofiane suit les traces d’un petit enfant, d’abord fruit de son imagination, avant d'être séquestré et torturé par Kamel (Khaled Benaïssa). Au cours de son périple, il affronte les dangers du désert et les secrets de son identité pour tenter de se découvrir et de retrouver son équilibre psychologique et spirituel, avec l’aide de Houria (Lyna Khoudri) qui l’aide à retrouver l’oasis parallèle. Il s’y rend pour retrouver physiquement la source de la voix intérieure qui l’avait suivi depuis son enfance, celle de sa mère (Tenou Khilouli), qui le met en garde contre les conspirations extérieures et lui ordonne de protéger l’oasis de ses ancêtres. Bien servi par l’image, le film propose des panoramas à couper le souffle du Sahara algérien, hélas peu exploité dans le 7ème art national. Abordant des thématiques philosophiques, le film est un clin d'œil au chef-d'œuvre Inception de Christopher Nolan, notamment à travers l’exploration du subconscient. Rencontré à l’issue de la production, Azzedine Arkab directeur général du CADC a fait savoir que cette projection rentre dans le cadre des films produits par son organisme, annonçant, par ailleurs, que l’avant-première du film Premier rang de Merzak Allouache aura lieu samedi 31 août à la Cinémathèque d’Alger.
K. B.
