
Sous le sceau de la beauté, du patrimoine et de la langue, la poésie algérienne se voit, une fois de plus, célébrée à travers le désormais incontournable Concours national de la meilleure poésie, lancé par l’Établissement arts et aulture de la wilaya d’Alger. Cette 20ème édition, ouverte du 25 mai au 25 juin 2025, ambitionne de rassembler les plumes inspirées autour d’un thème fédérateur : «L’Algérie, sites et beauté». Depuis deux décennies, ce concours s’inscrit dans une volonté claire de promouvoir la création littéraire en valorisant la diversité linguistique algérienne. Arabe classique, arabe dialectal, tamazight ou français : toutes les langues parlées dans le pays sont acceptées, à condition que l’œuvre soit inédite et non primée auparavant. Dans un pays riche de paysages, de langues et de cultures, le choix du thème n’est pas anodin. À travers «l’Algérie, sites et beauté», les organisateurs invitent les poètes à faire rayonner le pays, de ses montagnes kabyles aux dunes sahariennes, de ses sites archéologiques aux ruelles d’Alger la Blanche. Le concours est ouvert à toutes les générations, sans distinction d’âge ni de profil. Seule exigence : l’œuvre doit être présentée en trois exemplaires et ne pas dépasser trois pages. Les participants devront aussi fournir une fiche technique, une copie numérique du poème, une copie de leur pièce d’identité et un numéro de téléphone. Le tout devra être envoyé à la bibliothèque Multimédia Jeunesse d’Alger, 38, rue Didouche Mourad, Alger-Centre. La délibération se veut rigoureuse : les décisions du jury seront sans appel. Comme à l’accoutumée, trois prix seront décernés dans chaque langue, offrant aux lauréats une reconnaissance nationale. Toutefois, les anciens primés de moins de trois ans ne peuvent pas concourir, et ceux déjà récompensés trois fois ne sont plus éligibles, un moyen de garantir l’équité et de faire place à de nouvelles voix. Les résultats seront annoncés en juillet, dans le sillage des célébrations de la Fête de l’indépendance, renforçant ainsi le lien intime entre création artistique et mémoire nationale. La date précise de la remise des prix sera communiquée ultérieurement. Le concours de la meilleure poésie est devenu, au fil des années, un espace précieux d’expression, de reconnaissance et de renouvellement pour les poètes algériens, qu’ils soient confirmés ou débutants. Il offre à chacun la possibilité de faire entendre sa voix dans une Algérie aux multiples visages et de participer à une grande fresque littéraire qui, à travers les mots, célèbre la beauté du pays et de ses imaginaires. Alors que les manuscrits commencent à affluer, une chose est sûre : la poésie algérienne, dans sa richesse et sa pluralité, continue de vibrer avec intensité.
S. O.