Le Haut conseil islamique, en collaboration avec le ministère de l’Hydraulique ont organisé, à Alger, un colloque dédié au rôle crucial du citoyen dans la rationalisation de consommation d’eau entre les valeurs religieuses et les politiques nationales.
A cet effet, le président du HCI a souligné l’importance de l’eau dans la vie quotidienne de l’être humain et insisté sur la problématique du gaspillage de l’eau qui est une source croissante de préoccupation, entraînant une diminution des ressources en eau potable et une augmentation des coûts d’approvisionnement. «Il est important d’identifier les sources de gaspillage et de prendre des mesures pour réduire la consommation d’eau, tant au niveau individuel que collectif», a déclaré M. Mabrouk Zaïd El-Kheir qui soulignera que la religion musulmane encourage une utilisation responsable des ressources et met en garde contre le gaspillage. Prenant la parole, le représentant du ministère de l’hydraulique a mis l’accent sur la nécessité de gérer l’eau de manière durable, en tenant compte de ses besoins actuels et futurs. Dans ce contexte, le même interlocuteur a mis en évidence que la stratégie nationale algérienne pour la sécurité hydrique se concentre sur plusieurs axes clés, notamment le dessalement de l’eau de mer, la réutilisation des eaux usées traitées, et l’interconnexion des barrages pour redistribuer les ressources hydriques. «Cette stratégie vise à augmenter le part d’eau dessalée à 60% de l’approvisionnement en eau potable et à rendre 35 wilayas autonomes en eau potable grâce à un réseau de stations de dessalement et de barrages, à travers un programme ambitieux de construction de plus de 17 grandes stations de dessalement d’eau de mer, dans l’optique, d’augmenter la production d’eau potable. M. Omar Bougueroua fait savoir que ces stations de dessalement d’eau de mer produisent actuellement 2,6 millions m³ d’eau potable par jour. «Ce volume, a-t-il poursuivi, représente 18% de la consommation totale d’eau dans le pays. Des projets sont en cours pour augmenter cette production, notamment avec la réalisation de 7 nouvelles stations d’ici 2030, portant la capacité totale à 5 millions de m3/jour, soit 60% des besoins nationaux». Et d’ajouter : «L’Algérie s’engage à réhabiliter les systèmes d’assainissement et à améliorer la qualité des eaux épurées pour les utiliser dans l’irrigation agricole et industrielle, ainsi que pour l’irrigation des espaces verts, mettant en avant l’interconnexion le réseau des barrages qui a été mis en place pour faciliter la redistribution des ressources hydriques et permettre un approvisionnement plus équilibré des régions du pays». Pour sa part, Khaled Mehaiez, représentant de l’entreprise SEAAL a évoqué l’importance de redoubler d’efforts de tous les acteurs actifs afin d’assurer une meilleure gestion d’eau. «Pour rationaliser l’utilisation de l’eau, il est crucial de sensibiliser les utilisateurs afin qu’ils changent leurs comportements, notamment en mettant en place des campagnes d’éducation et en encourageant des pratiques plus économes en eau. La rationalisation de l’eau consiste à réduire le gaspillage et à optimiser son utilisation, notamment à l’approche de l’Aïd El-Adha, et ce, à travers la préservation de cette ressource vitale», a-t-il conclu.
Z. G.
