
Le plan dit de «l’après après-guerre à Ghaza» présenté par le ministre de la Défense du gouvernement génocidaire de l’entité sioniste dévoile de façon assumée et sans la moindre ambiguïté les intentions et les objectifs de la folie meurtrière enclenchée par les forces de l’occupation israélienne depuis le 7 octobre dernier contre les habitants de Ghaza.
Bien évidemment, il ne s’agit pas de consacrer ces lignes pour parler de ce plan ni d’en évoquer les détails qui ne semblent pas intéresser grand monde ni pris au sérieux, pas même par leurs alliés traditionnels et inconditionnels, encore moins par ceux qui ne reconnaissent aucun droit ni légitimité de l’entité sioniste sur la terre de Palestine.
N’empêche qu’il est difficile de ne pas s'arrêter à un détail clé dudit «plan» qui n’a rien de factuel, mais fournit l’argument massue à ceux qui doutent encore des véritables intentions de ce gouvernement génocidaire derrière l’actuelle agression contre Ghaza.
En effet, et outre le fait que «ce plan » évacue totalement les institutions représentatives palestiniennes de toute perspective politique dans les territoires de Ghaza et présente l’occupant israélien comme un maître des lieux qui décide de qui et comment doit gérer ses propriétés, il révèle néanmoins qu’il n’y a plus aucun doute sur la volonté de l’occupant de réoccuper Ghaza. Force est de constater que ce même Premier-ministre considéré parmi les responsables sionistes les plus extrémistes, radicaux et bellicistes qui se sont succédés à la tête de cette entité illégitime, née en 1948, a toujours fait de sa négation du peuple palestinien et la volonté de prendre par la force toutes leurs terres un point cardinal de son programme politique. En campagne électorale en 2019, ce Premier-ministre sioniste promettait déjà d’annexer les «colonies de peuplement juives» situées en Cisjordanie s’il remportait un nouveau mandat.
Pendant ce temps, deux ministres fanatiques juifs de ce même gouvernement génocidaire appellent ouvertement à la déportation des Palestiniens et à la réinstallation des colons dans les territoires de Ghaza. A vrai dire, la guerre est leur seul moyen de rester au pouvoir et d’empêcher toute perspective d’une solution politique qui restitue aux Palestiniens leurs droits sur leurs terres et à un Etat indépendant à part entière qui jouit de sa pleine souveraineté, et ce, soit en faisant la guerre : pardon, en agressant et en tuant les Palestiniens, en maintenant le statu quo qui prévalait avant l’agression sioniste, ce qui leur permettait de poursuivre la construction des colonies et, par conséquent, de grignoter chaque jour un peu plus les territoires palestiniens pour aboutir à une annexion.
En attendant de sortir un autre «plan d’après-guerre» pour occuper la scène médiatique, faire diversion et détourner les regards du bourbier dans lequel les agresseurs sionistes se sont enfoncés, la seule réalité d’aujourd’hui est que l’Occident officiel refuse de voir, plutôt d’admettre, que l’entité sioniste est en train de perdre la guerre à Ghaza et cherche désormais à ouvrir un autre front au Liban, et qu’aucun des objectifs annoncés au début de leur agression contre les Palestiniens de Ghaza n’a été atteint. La réalité d’aujourd’hui est que la résistance palestinienne avec ses différentes fractions a réussi à replacer la question palestinienne au centre de la communauté internationale après avoir tenté de l’enterrer par les accords d’Abraham, et que les Palestiniens ont déjà remporté la bataille des opinions internationales qui n’ont jamais été aussi sensibles et favorables à leur cause.
La réalité d’aujourd’hui est que cette entité sioniste a comparu jeudi, pour la première fois de son histoire, devant la Cour Internationale de Justice, pour répondre à l’accusation de génocide introduite par l'Afrique du Sud. Un qualificatif que beaucoup d’«intellectuels défenseurs de droits humains» du monde, dit «libres», refusent d’employer même avec près de 30.000 martyrs, dont 70% sont des femmes et des enfants (si l'on compte les morts encore sous les décombres selon des experts internationaux), alors que 8.372 morts ont suffi pour qualifier les massacres de Srebrenica en 1995 de génocide par le Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie ( TPIY) et la Cour Internationale de Justice.
Amel Saher