
Par Sami Kaidi
Si il y a un partenariat exemplaire, durable et qui n’a pas pris une ride, c’est bien celui qui lie Alger à Rome. Du soutien inoubliable apporté à notre pays lors de la glorieuse révolution de Novembre 1954, avec la figure emblématique d’Enrico Mattei, à celui apporté lors de la décennie noire, l’Italie s’est toujours montrée constante et fidèle dans sa démarche. En effet, Rome est l’une des seules capitales occidentales qui n’a pas tourné le dos à l’Algérie dans les moments difficiles. Les relations algéro-italiennes sont historiques, marquées par des liens de bon voisinage et une coopération dans plusieurs domaines stratégiques.
Prenant acte de l’importance de cette amitié, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné de fermes instructions pour renforcer la relation entre nos deux pays. Dans cette droite ligne, le chef de l’Etat avait effectué une visite d’Etat, en mai 2022, de trois jours, qui a permis de mettre en œuvre le renforcement de la coopération bilatérale dans tous les domaines. Outre l’énergie, l’agriculture, la défense, le partenariat algéro-italien a connu un saut qualitatif dans le domaine industriel. En témoigne l’ouverture récente de l’usine Fiat à Oran qui constitue une véritable base pour une industrie automobile nationale intégrée. D’autre part et au même moment, l’Algérie a consolidé sa position de premier fournisseur de gaz à l’Italie faisant, ainsi, de ce pays un véritable hub gazier de l’Union européenne.
Il faut dire que ce qui caractérise le niveau d’excellence des relations qui lient l’Algérie à l’Italie est que ces dernières reposent sur une vision commune sur plusieurs dossiers internationaux. Les deux capitales partagent une vision identique sur plusieurs sujets d’intérêt commun. D’ailleurs, la présence proactive du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’Etranger, Ahmed Attaf, au dernier sommet lors des travaux du Sommet Italie-Afrique a permis à plus d’un de constater de visu la large et parfaite convergence de vues entre les deux nations.
Quelques jours plus tard, c’est au tour du ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, de se rendre en Algérie pour signer un nouvel accord afin de renforcer la coopération sécuritaire. Cet accord, qui vise à adapter la coopération aux défis actuels et aux nouvelles formes de criminalité transfrontalière, notamment le trafic de stupéfiants, le crime électronique et économique, la migration clandestine et la traite des êtres humains, traduit également la volonté de Rome d’intensifier les efforts et de poursuivre la coordination dans ce domaine décisif. En vertu de cet accord, il a été procédé également au renforcement de la coopération entre les corps de la police et de la Protection civile des deux pays, en assurant la coordination continue et l'évaluation de l'efficience des activités communes.
S. K.