Surprenant !

Par Sami Kaidi

La politique étrangère de l’Algérie repose sur la défense, bec et ongles, du principe de souveraineté nationale et de non-ingérence dans les affaires intérieures. Défenseur inconditionnel du droit des peuples opprimés à disposer d’eux-mêmes, Alger est également connue par ses pairs pour la promotion du dialogue pour régler les différends. Notre pays, qui n’a rien à prouver dans ce domaine, ne peut faire autrement avec le Mali.
À ce propos, le SG des Nations unies, Antonio Guterres, avait rendu, en octobre 2022, un vibrant hommage à l'Algérie en tant que chef de file de la médiation internationale, pour son engagement en faveur de la paix au Mali. Alger a toujours promu la prospérité et la stabilité de ces voisins. En effet, les contributions historiques de notre pays au renforcement de la paix, de la sécurité et de la stabilité en République du Mali ont de tout temps été fondées sur trois principes fondamentaux auxquels l’Algérie demeurera intrinsèquement liée, comme vient de le souligner récemment notre ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
Parmi ces principes cardinaux, on peut citer l'attachement ferme de l'Algérie à la souveraineté de la République du Mali, à son unité nationale et à son intégrité territoriale. Dans cette droite ligne, Alger a la ferme conviction que seules les voies pacifiques sont à même de garantir la paix, la sécurité et la stabilité du Mali de manière constante, durable et pérenne. Ainsi, la réconciliation nationale, loin des divisions et des discordes récurrentes entre maliens, demeure la condition sine qua non permettant à l'État malien de s'engager dans un processus inclusif et fédérateur sans discrimination, ni favoritisme ou exclusion. D’autre part, nul ne peut oublier que l’Algérie, mue par des sentiments authentiquement panafricains, n’a cessé et ne cesse de s’impliquer pour le développement économique du continent, via l’effacement à intervalle régulier de la dette pour de nombreux pays de la région. Mais surtout par la concrétisation de projets structurants au profit des États voisins, à l'instar de la route de l'unité africaine reliant le Mali, le Niger, la Tunisie, le Tchad sur 10.000 km linéaires. En sus de la dorsale transsaharienne à fibre optique, un projet stratégique reliant Alger à Abuja, en passant par le Mali et visant le développement de l’économie numérique régionale. Lors du 36e Sommet de l’Union africaine, qui s’est tenu à Addis-Abeba, en Éthiopie, le Président Tebboune avait annoncé l’octroi d’un budget ambitieux, via l'Agence nationale de développement de la coopération internationale pour la solidarité et le développement estimé à 1 milliard d’USD, pour des projets de développement sur le continent.

S. K.

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