La priorité du secteur des Travaux publics consiste à parachever et à livrer tous les projets d’infrastructures déjà lancés, la poursuite des actions de préservation des infrastructures existantes, ainsi que la concrétisation des projets destinés aux zones d’ombre, a indiqué M. Farouk Chiali.
Il a affirmé que le plan d’action tablait sur la réalisation et la livraison des projets en cours, la poursuite des actions de modernisation et de préservation des infrastructures existantes, ainsi que la concrétisation des projets destinés aux zones d’ombre initiés dans le cadre du programme du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. M. Chiali a énuméré quatre grandes infrastructures publiques achevées en 2020. Il s’agit du tronçon routier Chiffa-Medéa-Berrouaghia sur un linéaire de 53 kilomètres permettant à la population de Blida, de Médéa et du sud de rejoindre la capitale dans les meilleures conditions de sécurité. L’autre projet est la rénovation de la piste principale de l’aéroport international d’Alger. Dans le domaine routier, le secteur a été renforcé par la livraison de la pénétrante autoroutière reliant Mostaganem à l’autoroute Est-Ouest sur un linéaire de 52 kilomètres.
Le contournement de Cherchell devrait être réceptionné avant le délai fixé initialement au premier trimestre 2021, alors que le projet de liaison entre le contournement de Cherchell et la ville a été livré le 15 aout dernier.
Lancement de nouvelles lignes de chemins de fer
S’agissant des actions d’entretien du réseau routier et de préservation des infrastructures, Chiali a expliqué que ces projets devront contribuer à assurer la sécurité routière, à améliorer la fluidité de la circulation et à réduire les coûts d’exploitation du parc roulant. «Près de 80 % de notre budget sectoriel sera orienté vers ce chapitre», a-t-il fait savoir. L’Algérie dispose d’un réseau routier de plus de 130.000 kilomètres, de milliers d’ouvrages d’art, de 36 aéroports et de 13 ports commerciaux.
A cela s’ajoute, le réseau de chemins de fer qui devra passer de 4.200 kilomètres à 6.500 km dans les trois prochaines années, l’objectif étant d’atteindre un réseau national ferroviaire de 12.500 km à long terme. Le ministre a noté que tous les ports seront reliés à l’autoroute Est-Ouest et au réseau des chemins de fer.
Les projets ferroviaires et autoroutiers revêtent un caractère stratégique et visent à faciliter l’acheminement des marchandises des ports vers des pays comme le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Tchad et le Nigéria.
Cette stratégie de développement du réseau s’inscrit dans l’objectif visant l’exploitation des gisements miniers dans le sud. 780 kilomètres de nouvelles voies ferrées devraient être réceptionnés l’année prochaine, a précisé le ministre citant, à titre d’exemple, la voie reliant M’sila-Boughzoul-Tissemsilt. Ces nouvelles lignes seront mises en service d’ici mars 2021.
Il est prévu la relance des projets de réalisation de lignes gelées en fonction des moyens financiers.
Quant aux nouveaux projets annoncés par le Président de la République, notamment la réalisation d’une ligne ferroviaire reliant Béchar à Tindouf, d’une ligne reliant Adrar-Bordj Badj Mokhtar et une ligne entre Menaa-Tamanrasset, le ministre a assuré que les études de ces projets seront lancées dès 2021. Ces projets contribueront à l’exploitation des gisements miniers de Ghar-Djebilet (fer), de Djebel Onk à Annaba (phosphate) et des mines d’or de Tamanrasset et feront de l’Algérie la porte d’entrée vers l’Afrique et une voie accessible vers la Méditerranée pour les pays voisins, a souligné M. Chiali.
