Transition énergétique : Les atouts de l’Algérie

Le Salon international de la transition énergétique et des énergies du futur «Era-2023», qui se tient jusqu’à aujourd’hui dans sa 13e édition, au centre des Conventions d’Oran (CCO), a pour objectif et ambition de montrer aux opérateurs économiques algériens et étrangers la situation en matière de développement du mix énergétique en Algérie.

Le développement de l’investissement dans le secteur énergétique, stratégique pour le futur, est au centre des intérêts de l’Algérie, que ce soit en matière d’énergies renouvelables, avec le programme ambitieux pour réaliser une capacité de 15.000 MW à l’horizon 2035, que par rapport à l’hydrogène vert qui recèle un fort potentiel à l’exportation pour les années à venir.
Les nouvelles technologies et le fort potentiel énergétique de l’Algérie font que la transition énergétique est devenue une réalité pour se préparer à une réduction progressive des énergies fossiles dans le mix énergétique. Les entreprises Sonatrach et Sonelgaz, sont à la pointe des efforts consentis pour doter le pays de nouvelles sources énergétiques tant pour la consommation nationale que pour l’exportation. Le partenariat avec des firmes étrangères est indispensable dans ce cas pour maîtriser l’ensemble des données relatives à l’évolution technologique et par rapport à la maitrise des coûts de production ainsi que les marchés à l’export.
Interrogé sur ce sujet, l'expert en économie et en gouvernance, Kamel Kheffache, a estimé que «l'Algérie dispose de ressources énergétiques et d’atouts considérables qui lui permettent de devenir à moyen terme un acteur régional majeur en matière de développement de la filière de production de l'hydrogène, notamment l'hydrogène ver.
Parmi ces atouts, a-t-il ajouté, «nous pouvons citer sa position géographique et l'étendue de son territoire avec un gisement solaire des plus importants au monde». Mais aussi, «sa proximité des marchés européens, ses réseaux et infrastructures de transport qui constituent des avantages compétitifs pertinents». 
Cela dit, et «tenant compte de ce potentiel et de la future demande mondiale en matière de consommation d'énergie, notamment l'énergie renouvelable, tels que l'hydrogène vert, les pouvoirs publics ont élaboré et adopté une «stratégie pour le développement de cette filière, dont la mise en œuvre a été confiée au ministère de l’Énergie et des Mines et dont les bases institutionnelles sont en cours d'implantation». En effet une «agence vient d'être créée pour assurer la réalisation et le suivi des projets de production et de commercialisation de l'hydrogène», a-t-il noté.
Quatre projets pilotes de production d’hydrogène vert devraient être lancés avant la fin de l’année 2024, dont deux de ces projets seront lancés avant fin 2023, tandis que les projets restants, en cours d'études et de développement par le groupe Sonatrach, seront lancés au courant de l'année 2024. Un des quatre projets il sera réalisé dans le cadre d'un partenariat avec les Allemands.
À travers ses projets, le Groupe Sonatrach «vise l'introduction de l’hydrogène vert dans le fonctionnement des turbines à gaz, ainsi qu’à le tester dans le transport par pipeline et dans les futures liaisons entre l’Algérie et l’Europe», a rappelé cet économiste.
Pour atteindre ces objectifs, il a souligné, qu’il est nécessaire, de «réunir les conditions qui s'imposent, notamment la formation et le perfectionnement du capital humain, le transfert technologique et le financement, mais également, la création d'un marché transparent et compétitif», a-t-il préconisé. Enfin, M. Kheffache, a indiqué que «des opportunités existent, notamment la forte demande du marché européen, dont la proximité géographique, qui pourra faciliter l'approvisionnement régulier des utilisateurs des produits énergétiques et réussir ainsi leur transition énergétique», a-t-il conclu.
 
Samia Boulahlib
 

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