De notre envoyé spécial : Karim Aoudia
L’un des mérites, et pas des moindres, qui certifie de la réussite du séminaire dédié aux énergies renouvelables et aux opportunités de concrétisation de la transition énergétique, clôturé hier à Bechar, est de mettre en relief l'urgence de vulgariser des sessions de formation pratique, pour parvenir à une meilleure maîtrise des différents process d'exploitation des énergies renouvelables.
À ce propos, il a été décidé, au terme de cet événement organisé par le Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) d'assurer une première formation pour la réalisation des projets en cours au profit d'une quarantaine de jeunes participant au séminaire, majoritairement des étudiants spécialisés dans le domaine.
Les recommandations ayant sanctionné cette rencontre ont aussi mis l'accent sur l'importance d'amorcer très vite un processus de formation continu incluant toutes les spécialités des énergies renouvelables et d'efficacité énergétique à travers une coordination pérenne entre le marché du travail, les universités et les centres de formation professionnelle, et de faire valoir les opportunités permettant aux jeunes diplômés du domaine de contribuer à la réalisation des projets. Sur ce même chapitre, le séminaire de Bechar a été aussi marqué par des séances de formation assurées par les professeurs Benyagoub Ahmed de l'établissement de formation professionnelle de Jijel et Rachid Nacer de l'université de Bouira.
Face à une assistance nombreuse composée d'étudiants et des membres du CSJ, les deux conférenciers ont expliqué les différentes phases de réalisation d'un projet dans les énergies renouvelables, détaillant la nature des équipements nécessaires et insistant sur le respect des normes comme condition élémentaire au succès de ce type de processus. Les recommandations du séminaire ont mis l'accent, en outre, sur l'intégration des énergies renouvelables au sein des codes des activités des auto-entrepreneurs ainsi que sur le renforcement des mécanismes pour sensibiliser à la rationalisation de la consommation d’énergie et à la construction d’une génération respectueuse de l’environnement. Il en est de même pour la digitalisation et le recensement des institutions spécialisées du domaine ainsi que l’encouragement de la production locale de divers équipements utilisés.
D'autres recommandations ont préconisé d'affiner au mieux la stratégie nationale des énergies pour la rendre plus adaptée aux spécificités de l'environnement accueillant des projets du genre. Ceci dans l'objectif, appuie-t-on, de soutenir efficacement le processus de transition énergétique en cours en Algérie.
En effet, l'objectif clé du séminaire qu'a tenu le CSJ à Bechar est d'atteindre une sécurité énergétique durable selon une perspective de jeunesse par la promotion du processus de son autonomisation dans le cadre d'une approche globale valorisant sa contribution à la concrétisation des objectifs du développement durable. «La jeunesse joue un rôle pionnier dans la mise en œuvre du processus de renouveau économique» a assuré à ce titre la ministre Fazia Dahlab lors de son allocution, samedi, à la cérémonie d'ouverture des travaux du séminaire qu'elle a rehaussé de sa présence au côté du ministre de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab, des responsables de différents organismes publics ainsi que des représentants des autorités locales de Bechar à leur tête le wali. «Les jeunes chercheurs et les porteurs de projets innovants dans le domaine énergétique, sont appelés à la mutualisation des efforts pour réussir le défi de la transition énergétique», avait appuyé à la même occasion le président du CSJ Mustapha Hidaoui. «Nous devons contribuer efficacement à travers les différentes innovations et créations scientifiques des jeunes à rendre l’exploitation des énergies renouvelables une réalité et ce, grâce aux potentialités scientifiques et humaines dont dispose notre pays», a-t-il insisté.
K. A.
