Sous les conseils avisés du Président Tebboune, l’Algérie a brillé à l’international en 2024 : La reconquête diplomatique

  • Les instructions du chef de l’Etat constituent une feuille de route

L’année 2024 a été marquée, au plan de la politique étrangère, par le renforcement du déploiement de la diplomatie algérienne et la consolidation de sa position et de son rôle, tant au niveau régional qu’international. «C’est une année caractérisée par des réalisations en coordination avec des pays frères et amis et partenaires», a indiqué, hier à Alger, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf.

Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaire africaines, Ahmed Attaf, a présenté, hier à Alger, le bilan des activités de la diplomatie algérienne au cours de l’année 2024, lors d’une conférence de presse organisée, en présence de la secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Affaires africaines Mansouri Selma Bakhta, et du Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaïb, «sur instruction du président de la République Abdelmadjid Tebboune, lors de son discours adressé à la nation devant les deux chambres du Parlement».

Réalisations concrètes

«L’Algérie est un partenaire intègre et fiable, et est engagé pour des relations équilibrées et un intérêt commun», assure le ministre Attaf. Sur le plan maghrébin, le ministre des AE a cité la création d’un mécanisme tripartite de concertation avec la Tunisie et la Libye. «Deux réunions fructueuses ont été tenues pour la prise en charge de préoccupations des trois pays», fait-il savoir. Au niveau du Sahel et de la région sahélo-saharienne, l’Algérie a réussi à être un élément de stabilisation dans la région, à travers la solidarité, notamment. «L’Algérie reste disposée avec une main tendue, pour assurer la sécurité, la prospérité et la sécurité», assure-t-il. Dans l’espace arabe, l’Algérie a poursuivi le renforcement du processus des relations bilatérales, citant les visites d’État effectuées par le président de la République Abdelmadjid Tebboune en Tunisie, en Égypte, en Mauritanie et au Sultanat d’Oman.
L’Algérie était un acteur incontournable dans l’adhésion de l’Algérie au G20 et a réussi, par l’intensification de ses actions, à gagner une reconnaissance de l’Afrique pour une représentation permanente au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Le ministre a également cité le Processus d’Oran pour l’Afrique, devenu une référence non seulement en matière de paix et de sécurité, mais aussi dans d’autres domaines.
 Le ministre a tenu à faire un point de situation du contexte international en 2024, caractérisé, notamment, par l’augmentation et l’aggravation des conflits, des crises et tensions et des guerres. «Un contexte international tendu, sans précédent depuis la guerre froide», relève-t-il, en précisant que cette situation a exigé à l’Algérie de s’adapter aux transformations et mutations régionales et internationales. Un constat alarmant : «Je n’exagère pas en déclarant que l’année 2024, à travers les mutations qu’a connues le monde, a incarné une tendance désastreuse dans les relations internationales, ces trois dernières années, marquées par le recours abusif à la force, l’orientation vers l’instauration de la violation du droit international et le piétinement de la légitimité internationale sans contrôle.» .

Mise en garde contre l’affaiblissement de l’ONU

M. Attaf a également mis en garde contre les tentatives d’affaiblissement et de fragilisation des Organisations internationales, à l’instar de l’ONU. «Aucune région n’était à l’abri de ses conséquences, notamment notre région arabe et africaine, et les crimes commis par l’entité sioniste à Ghaza, ainsi que la destruction dans la région du Moyen-Orient en sont l’exemple. À cela s’ajoutent les guerres dans les régions arabes attentant à l’unité de ses enfants.» Pour lui, ce sont là «des preuves et des exemples sur les défis auxquels est confrontée la région arabe». Le ministre a également évoqué la situation dans la région sahélo-saharienne, à cause des interventions étrangères, de la pauvreté, du terrorisme et de l’extrémisme, ainsi que les troubles et dissidences en Afrique, à cause des polarisations et enjeux mondiaux. M. Attaf a souligné l’adhésion de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU en tant que membre non permanent, «dans un contexte international marqué par des défis et risques, d’où la difficulté de cette mission». Néanmoins, l’Algérie s’est engagée à résoudre les conflits, en application des orientations et instructions du président de la République Abdelmadjid Tebboune, «qui constituent la feuille de route du mandat de l’Algérie au Conseil de la sécurité».
Il a affirmé que «la vision de l’Algérie au Conseil de sécurité et les instructions de Monsieur le président de la République constituent une feuille de route pour l’Algérie, à travers 4 axes principaux. M. Tebboune a insisté pour que l’Algérie agisse en permanence comme une voix arabe et africaine au sein du Conseil de la sécurité, plaidant pour les préoccupations des nations arabes et africaines, ainsi que les aspirations de leurs peuples avec honnêteté et sincérité». Pour le ministre, «les efforts déployés par l’Algérie, lors de son mandat, ont suscité la satisfaction et le soutien de tous les pays arabes», précisant que «ces efforts ont été coordonnés avec toutes les parties concernées, y compris les parties arabes et l’Union africaine». Le 2e axe consiste en la consécration de ce mandat pour le soutien des causes justes, notamment la cause palestinienne et le Sahara occidental conformément à la légitimité internationale.
Concernant la question palestinienne, M. Attaf a affirmé que la priorité était de faire cesser l’agression sioniste et d’assurer l’aide au peuple palestinien à Ghaza, ainsi que la levée de l’immunité qui protège l’entité sioniste, outre la consolidation du règlement dans le cadre de la solution à deux États.
M. Attaf s’est félicité que la diplomatie algérienne est à l’origine de toutes les initiatives et les actions pour le soutien à la cause palestinienne et a proposé de nombreux projets de résolutions et déclarations au Conseil de sécurité pour arrêter l’agression sioniste contre Ghaza. La mission diplomatique algérienne à l’ONU a convoqué plusieurs réunions au Conseil de sécurité consacrées à la Palestine, et en particulier à la situation à Ghaza, et ce dans le cadre des efforts de l’Algérie pour faire entendre, haut et fort, la voix du peuple palestinien au sein de cet organe central de l’ONU. Dans ce sens, M. Attaf affirme que «l’Algérie a remis à l’ordre du jour le dossier de l’adhésion pleine et entière de l’État de Palestine à l’Organisation des Nations unies sur la base de ses droits légitimes,  revendication constante de l’Algérie pour une paix juste au Moyen-Orient».
Aussi, face à l’élargissement de l’agression sioniste au Liban, la Syrie, l’Iran et le Yemen, l’Algérie a opté pour la coordination avec les pays frères, en sa qualité de membre arabe unique au sein du Conseil de sécurité.

Les grands axes de la feuille de route du Président

Concernant le Sahara occidental, le ministre est formel : l’occupation marocaine est une agression complète qui ne peut être légitimée comme un fait accompli. «La position de l’Algérie sur la question du Sahara occidental tire sa force et sa justesse de principes historiques qui ne tolèrent aucune falsification, car il s’agit d’une question de décolonisation dont le processus n’a pas été mené à terme», déclare M. Attaf, qui a soutenu que «le peuple sahraoui est maître de ses droits inaliénables, et nous confirmons que toute solution à la question du Sahara occidental qui contredirait la décolonisation est une illusion, telle que l’autonomie qui une manœuvre».
Aussi, le 2e axe de la feuille de route du Président Tebboune consiste en la volonté de faire de l’Algérie «une force de proposition positive» pour le règlement des conflits. «Les efforts déployés par l’Algérie pendant son mandat ont été accueillis avec satisfaction par tous les pays arabes et ont été réalisés en coordination avec la Ligue arabe et l’Union africaine», dit-il, rappelant que «parmi les directives de Monsieur le président de la République,, figure l’objectif de faire de l’Algérie une force de proposition positive, contribuant à combler les fractures et les divergences, ce qui a eu un impact sur l’unification du groupe des 10 élus et du bloc africain au sein du Conseil de sécurité, pour la première fois dans l’histoire du Conseil de sécurité».
En outre, le renforcement du rang africain au sein du Conseil de sécurité est le 3e axe évoqué par le ministre, dans le cadre du bloc africain qui défend les positions africaines et pas nationales.
M. Attaf a également soutenu que toutes les actions de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité visaient la réhabilitation de l’ONU et son rôle vital dans le règlement des conflits à travers les négociations. «Les Nations unies demeurent le cadre rassembleur, pour assurer le respect de l’application du droit international sans exception, car convaincus que le destin de l’humanité est lié à celui des Nations unies et à la restauration du rôle de l’organisation, afin de lui permettre d’accomplir pleinement ses responsabilités», a-t-il ajouté.
M. Attaf a enfin souligné «la poursuite des efforts visant la préservation des intérêts de notre pays et la consolidation de son appartenance et de son rôle dans le monde arabe, africain, islamique et méditerranéen, en dehors de son espace d’appartenance».

N. B.

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Relations algéro-françaises :
«Le Président Tebboune a tout dit»

Interrogé sur la crise aiguë que connaissent les relations entre l’Algérie et la France, le chef de la diplomatie algérienne estime que le président de la République a tout dit, lors de son discours avant-hier à la nation. «Le dossier de la mémoire reste ouvert», estime-t-il, relevant le manque de répondant à ce sujet de la part des autorités françaises.
M. Attaf confirme que de larges pans et tendances de la classe politique française multiplient les campagnes d’hostilité à l’égard de l’Algérie. Ces campagnes cependant seront déjouées, comme à chaque fois, par l’État et le peuple algériens. Le ministre des Affaires étrangères annonce, dans ce sillage, que le dossier de la criminalisation de la colonisation sera sur la table de l’Union africaine, le mois de février prochain. L’initiative donnera un cachet international à la question. Dans le même ordre d’idées, M. Attaf annonce la poursuite des discussions sur le réexamen de l’accord d’association avec l’UE, dont le caractère injuste et déséquilibré ne peut plus être accepté par l’Algérie. «L’accord sera réexaminé article par article, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune», insiste-t-il.

M. S.

 

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