
Le Groupe Sonatrach a procédé, ce lundi 21 juillet 2025, à la signature de cinq nouveaux contrats d’hydrocarbures dans le cadre de l’appel d’offres international «Algeria – Bid Round 2024», piloté par l’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft). La cérémonie a été présidée par le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab. Ces partenariats stratégiques scellent une nouvelle étape dans la dynamique d’exploration, de valorisation et de souveraineté énergétique de l’Algérie.
Ces contrats, d’une durée de trente ans, dont sept années consacrées à l’exploration, concernent cinq périmètres situés dans des régions riches en potentiel, couvrant plusieurs wilayas du Sud algérien. Ils ont été attribués à des groupes énergétiques internationaux reconnus, dont Sinopec (Chine), QatarEnergy (Qatar), TotalEnergies (France), PTTEP (Thaïlande), ZPEC (Chine), ENI (Italie), Zangas (Autriche) et Filada (Suisse).
Les périmètres concernés sont : Touat II dans les wilayas d’Ouargla et Illizi, attribué à Zangas et Filada. Guern El Gassa II, situé dans les wilayas de Béchar, Béni Abbès, El Bayadh et Timimoun, attribué à Sinopec. Reggane II dans la wilaya d’Adrar, attribué à PTTEP et ENI. Ahara dans la wilaya d’Illizi, attribué à QatarEnergy et TotalEnergies. Zerafa II, dans les wilayas d’Adrar, Menia, In Salah et Timimoun, attribué à la compagnie chinoise ZPEC.
Ces contrats prévoient un investissement minimal de 600 millions de dollars pour la seule phase d’exploration. Le programme comprend notamment le traitement et le retraitement de données sismiques 2D et 3D sur une superficie équivalente à 35 000 km², le forage de 32 puits d’exploration et de délinéation, ainsi que l’évaluation de ressources estimées à 400 milliards de mètres cubes de gaz en place (volumes 2P).
«Ce programme vise à explorer l’ensemble des ressources en huile et en gaz existantes, ainsi qu’à confirmer le potentiel des découvertes déjà réalisées», a déclaré Rachid Hachichi, président-directeur général du Groupe Sonatrach. Il a souligné que ces investissements reflètent «le niveau de confiance accordé au climat d’investissement national et aux potentialités géologiques considérables de nos bassins sédimentaires».
Dans son allocution, Hachichi a insisté sur la portée stratégique de ces nouveaux contrats, qui traduisent la volonté de l’Algérie de garantir sa sécurité énergétique à moyen et long terme, tout en approfondissant la connaissance géologique du sous-sol national. Il a affirmé : «Nous considérons la signature de ces contrats comme une avancée majeure vers la réalisation de nos objectifs stratégiques, notamment dans le domaine de la valorisation des réserves et du renforcement de la position de l’Algérie sur les marchés internationaux.»
Il a également assuré que Sonatrach fournirait «toutes les conditions nécessaires à la réussite de ces projets, qu’il s’agisse d’appui technique, de moyens logistiques ou de suivi rigoureux des étapes de réalisation».
En s’adressant aux partenaires présents, le PDG de Sonatrach a tenu à saluer «leur volonté d’investir et de travailler ensemble dans un esprit d’intérêt commun et de respect mutuel», ajoutant que ces alliances s’inscrivent dans une logique de coopération durable et mutuellement bénéfique.
Il a également remercié les pouvoirs publics et les ministères associés pour leur soutien, soulignant que ces signatures traduisent «un travail collectif rigoureux, depuis la préparation de l’appel d’offres jusqu’à la sélection des offres et la finalisation des contrats».
Si les 600 millions de dollars annoncés constituent un investissement minimal, le potentiel confirmé au fil des explorations pourrait ouvrir la voie à des investissements supplémentaires à plus grande échelle dans les phases de développement et d’exploitation.
Cette nouvelle série de contrats marque un tournant dans la relance du partenariat énergétique international de l’Algérie, tout en consolidant le rôle de Sonatrach comme acteur pivot dans l’exploration, la production et l’attractivité du secteur énergétique international.
Samia Boulahlib