
Des informations recoupées font état d’une nouvelle mission subversive confiée par les services de renseignement français (DGSI) au sieur Mohamed Sifaoui, qui consiste à mener une action de déstabilisation de l’Algérie, en ciblant le plus haut sommet de l’État.
L’objectif assigné à cette action est de faire tomber «le régime d’Alger», comme aime à le qualifier le locataire de la place Beauvau et instigateur en chef de cette machination insidieuse contre le pays d’un million et demi de martyrs. En effet, le ministère français de l’Intérieur, sous l’œil complice de l’Élysée, a donné carte blanche à un quarteron de revanchards, pour rallumer le brasier. Aux commandes de cette basse besogne, il y a Bruno Retailleau, porte-voix d’une droite revancharde et nostalgique de l’ancien empire colonial, qui est chargé de rassembler la lie de la dissidence téléguidée, ces opposants de pacotille que tout sépare, sauf une pathologique détestation de leur propre patrie. La mission de Sifaoui est ainsi de fédérer les différents agents subversifs, recrutés en France et en Angleterre, pour agir de concert et opérer des tirs groupés sur la superstructure de l’État algérien. Pour ce faire, Mohamed Sifaoui, un quinquagénaire natif d’Alger qui s’est mis au service de la frange la plus radicale et la plus anti-algérienne du régime de Paris, devrait réunir des figures notoirement hostiles à l’Algérie, malgré leurs différends idéologiques.
Les méthodes de la mouvance terroriste Rachad
Il s’agit de cyber-subversifs bien connus pour leur virulence, à l’instar de Mohamed Abdelrahmane Semmar dit «Abdou Semmar», d’Amir Boukhors dit «Amir Dz», de Saïd Bensedira et d’Ayoub Aissou. Ce dernier jouerait le rôle de financier du réseau, en échange de passe-droits et de privilèges offerts par ses donneurs d’ordre, que sont les services de la DGSI, appuyés par leur hiérarchie politique. Conscients des divergences d’intérêts et d'obédience idéologique qui sont de nature à compliquer la fédération de ces figures subversives, Sifaoui dégaine la notion d’une «alliance tactique» selon laquelle «même si nos idées divergent, notre objectif est le même : faire tomber le régime algérien». Une stratégie directement inspirée des méthodes de la mouvance terroriste Rachad. Les informations en notre possession indiquent que Mohamed Sifaoui, en tant qu’élément essentiel de cette machination sournoise, utilise des informations sensibles, des scripts clés en main et des consignes détaillées qu’il reçoit de ses parrains de la DGSI, pour exécuter ses plans malveillants. Il aurait même multiplié les échanges avec Bruno Retailleau, dans le cadre d’un «programme anti-Algérie» lancé dès les premiers soubresauts diplomatiques entre les deux pays. Récompensé pour ses loyaux services, Sifaoui fut nommé rédacteur en chef de Rupture en 2005, un journal où il déversait déjà ses «enquêtes» hostiles à l’Algérie. Aujourd’hui encore, il utilise ses connexions pour manipuler, menacer et recruter. Pour mener à bien sa mission, Sifaoui adopte une approche stratégique qui consiste à faire bénéficier ses nouvelles recrues de «privilèges» bien particuliers. Par exemple, pour convaincre Saïd Bensedira de s’associer à cette entreprise de déstabilisation, Sifaoui exploite sa mise sous contrôle judiciaire, à Nantes depuis le 29 avril 2024, pour faux et usage du faux. Ainsi, il lui a proposé, en contrepartie de son ralliement, un passeport judiciaire vers Londres, délivré par les autorités françaises malgré les interdictions. L’intermédiaire dans cette affaire est Abdou Semmar, proche de la DGSE. Saïd Bensedira a effectivement bénéficié de cette dérogation judiciaire sur intercession de la DGSE française. Selon nos sources, Sifaoui a également marchandé avec Hichem Aboud et Mohamed Zitout, selon la même feuille de route des services intérieurs français. Cette feuille de route s’articule sur deux principaux points. Le premier consiste à coordonner un front numérique contre l’Algérie, malgré les divisions internes. Autrement dit, rassembler et unifier ces agents hostiles à l’Algérie, en dépit de leurs divergences idéologiques et celles de leurs groupes d'intérêts, dans le cadre d'une alliance tactique ciblant le sommet de l’État algérien.
Relais numériques, agents d’influence et figures médiatiques
Le deuxième point est d’activer les relais français à Alger, notamment via la chancellerie, véritable base arrière du renseignement français. Ces relais sont extrêmement importants, en ce sens qu’ils constituent la principale source d’information des services français sur place. Les officines françaises ne se contentent plus d’observer : elles agissent, structurent, financent. Leur stratégie repose sur des réseaux articulés, opérant avec une précision clinique, pour saper les fondements institutionnels algériens. Le premier cercle est celui de la mouvance subversive : un conglomérat de relais numériques, d’agents d’influence et de figures médiatiques engagées dans une entreprise de décrédibilisation systématique des institutions algériennes. Leur objectif est de fracturer le lien entre l’État et la population, semer le doute et provoquer une rupture de confiance qui ouvrirait la voie à une crise politique majeure. Le scénario recherché est de pousser vers une élection présidentielle anticipée pour déstabiliser les équilibres institutionnels et provoquer un basculement brutal au sommet de l’État. Pour ce faire, la stratégie déployée combine désinformation et exploitation cynique de l’actualité nationale. Le deuxième axe de cette stratégie concerne les réseaux de la diaspora algérienne, dont une partie est organisée au sein d’ONG de droit français, principalement créées depuis 2019. Ces structures, souvent animées par des étudiants, activistes et anciens membres de partis politiques algériens, servent de plate-forme logistique et politique. Ce réseau a été chargé d’organiser des actions de rue autorisées et la mise en place d'une phase transitionnelle constitutive, tout en rejetant les élections organisées par l’État et leurs consulats consécutifs. Sa mise en place a été préparée à l'effet de transférer le centre de l’opposition vers la France, pour exprimer et agir en son nom, voire interpeller le gouvernement français sur les questions des relations bilatérales afin de conditionner toute coopération, accord ou coordination entre les deux États par des exigences politiques. On trouve au cœur de ce dispositif, le réseau terroriste du MAK, qui jouit d’un statut légal en France, conformément à la loi française du 1er septembre 1901 sur les associations. Ce groupe, qui s’enracine à Paris, étend ses tentacules à travers l’Europe, l’Amérique du Nord et jusqu’au Maroc, où le Makhzen lui offre un soutien actif, aux côtés de l’extrême droite française, de l’entité sioniste ainsi que de certains hommes d’affaires émiratis. La mission principale du MAK est de faire pression sur Alger pour infléchir sa position sur la question du Sahara occidental, en remettant en cause son socle anti-impérialiste et ses choix diplomatiques historiques. Ainsi, alors que l’Élysée minaude devant les caméras, distribue poignées de main et sourires feints pour « apaiser » ses rapports avec Alger, la réalité, elle, suinte la duplicité la plus crasse.
Une meute de charognards qui prouve la panique de Paris
La France, égale à elle-même, rouvre ses tiroirs secrets et dépoussière ses vieilles méthodes coloniales : instrumentaliser, corrompre, manipuler pour, encore et toujours, tenter de mettre à genou l’Algérie, dont elle n’a jamais accepté l’indépendance, la souveraineté de ses décisions et son refus de toute forme de vassalisation. La France, pourtant chantre autoproclamé de la liberté, de la justice et donneuse de leçons en la matière, est la première à piétiner ses propres principes quand il s’agit de ses intérêts. Mais qu’on ne s’y trompe pas : cette clique n’a ni idéologie, ni vision, ni projet. Une meute de charognards qui prouve, plus que jamais, la panique de Paris. À croire que le fantasme du retour de la colonisation et de l’hégémonie française sur l’Algérie fait perdre toute raison à Retailleau et à l’Elysée. La France ne désespère pas de ressusciter le plan concocté en 2019, où l’Élysée rêvait d’une période de transition pour installer ses pions. Puisqu’elle ne convainc plus, la France magouille. Puisqu’elle est désormais sérieusement concurrencée économiquement sur ses intérêts en Algérie, elle tente de percer la cuirasse de l’intérieur, par l’intrigue, le chaos et la calomnie. On protège, à Paris, les semeurs de troubles qui rêvent de faire sortir les Algériens dans la rue pour mieux servir l’agenda de l’ancienne puissance coloniale. On criminalise, dans le même temps, toute fermeté d’Alger à défendre ses institutions. Deux poids, deux mesures qui sont devenu un éternel refrain. Mais que ces comploteurs sachent que l’Algérie n’est plus une proie facile, elle qui a survécu à la décennie noire, tenu tête aux parrains du chaos, jeté la « issaba » dans la poubelle de l’histoire et fait face à tous les périls grâce à l’éveil de son peuple.
M. A. O.