
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé, lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale, vendredi, sa volonté ferme de voir naître une industrie automobile authentiquement algérienne, loin des simulacres d’assemblage qui ont marqué les expériences passées. «Je veux une voiture algérienne, tout autre modèle n’est pas acceptable», a déclaré le chef de l’État. Un message sans ambiguïté qui traduit une nouvelle vision industrielle axée sur la souveraineté économique et la création de valeur locale.
Le président Tebboune a annoncé, d’autre part, que plusieurs marques automobiles internationales de renom ont déjà reçu le feu vert pour lancer leurs projets en Algérie. Une étape jugée cruciale pour bâtir une véritable filière automobile, à condition que ces projets respectent un cahier des charges strict.
«Nous avons entamé une stratégie de fabrication automobile avec un taux d’intégration locale de 40% minimum», a précisé le Président. Cette exigence vise à encourager la mise en place d’un réseau national de sous-traitance et à stimuler l’écosystème industriel local, dans le but de créer de l’emploi et de réduire la dépendance aux importations. C’est pourquoi, il a réaffirmé que la reprise de Renault de ses activités dépend essentiellement de sa capacité à répondre au nouveau cahier des charges articulé autour d’un taux d’intégration nationale à hauteur de 40%.
Par ailleurs, le chef de l’État n’a pas manqué de dénoncer les dérives du passé. Il a fustigé les opérations d’importation de véhicules neufs qui, selon lui, servaient autrefois de couverture à des pratiques frauduleuses. «L’importation de voitures neuves se faisait auparavant par des subterfuges, dans le seul but de vider les caisses de l’État», a-t-il déploré.
Avec cette nouvelle politique, l’Algérie entend tourner la page des montages fictifs et amorcer un virage vers une industrie automobile véritable, structurée, et constituant une valeur ajoutée à l’économie nationale.
A. A. A.