L’Algérie renforce son attractivité énergétique : Cinq contrats d’hydrocarbures attribués

Ph. : B. B.
Ph. : B. B.

Une nouvelle étape vient d’être franchie dans le développement du secteur énergétique algérien, avec la signature conjointe par Sonatrach et ALNAFT des actes d’attribution et de cinq contrats d’hydrocarbures, issus de l’appel d’offres international «Algeria Bid Round 2024».

La cérémonie, tenue hier au siège de la Direction générale de Sonatrach, a été présidée par le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, en présence de plusieurs membres du gouvernement, des représentants institutionnels ainsi que des dirigeants de Sonatrach et de l’Agence nationale ALNAFT. Ce processus marque la première attribution de périmètres dans le cadre de la loi 19-13 relative aux activités hydrocarbures, confirmant l’attractivité du domaine minier national et la crédibilité du cadre juridique algérien. Sur six périmètres proposés, cinq ont été attribués à l’issue de l’appel à concurrence, traduisant l’intérêt croissant des investisseurs internationaux pour le potentiel énergétique de l’Algérie. D’une durée de trente ans, dont sept années consacrées aux travaux d’exploration, ces contrats prévoient un investissement global minimal de 606 millions de dollars. Ils impliquent des partenaires de renom venus d’Europe, d’Asie et du Golfe, dans des projets stratégiquement répartis sur le territoire national. Le premier périmètre concerne le bloc de Toual II, situé entre les wilayas d’Ouargla et Illizi, qui fera l’objet d’un contrat de participation signé entre Sonatrach et deux partenaires européens : Zangas (Autriche) et Filada (Suisse).
Le deuxième périmètre porte sur Guern El Guessa II, un vaste espace couvrant les wilayas de Béchar, Beni Abbès, El Bayadh et Timimoun. Il sera développé en partenariat entre Sonatrach et la compagnie chinoise Sinopec, dans le cadre d’un contrat de participation. Le périmètre de Reggane II, situé dans la wilaya d’Adrar, sera exploité sous le régime du partage de production avec les compagnies PTTEP (Thaïlande) et ENI. Le périmètre d’Ahara, localisé dans la wilaya d’Illizi, associera Sonatrach à Qatar Energy et TotalEnergies dans le cadre d’un contrat de partage de production. Enfin, le périmètre de Zerafa II, réparti sur les wilayas d’Adrar, El Menia, In Salah et Timimoun, sera confié à Sonatrach et au groupe chinois ZPEC, également selon un modèle de partage de production. Ces nouveaux engagements sont le fruit d’un travail rigoureux mené par les équipes de Sonatrach et d’ALNAFT. À cette occasion, le président du comité de direction d’ALNAFT, Samir Bekhti, a réaffirmé l’importance de la relation de confiance entre l’Algérie et ses partenaires : «Votre réussite est intimement liée à la nôtre. Nos efforts conjoints contribueront à la souveraineté énergétique de l’Algérie et à la diversification de son économie», a-t-il déclaré. Il a également assuré que l’Agence restera « un partenaire engagé, accessible et fiable», soulignant que la signature des contrats ne marque pas la fin d’un processus, mais « le début d’un partenariat d’excellence ». Il a salué l’arrivée de nouveaux acteurs tels que Qatar Energy, ZPEC, Zangas et Filada, en leur souhaitant une chaleureuse bienvenue dans le paysage énergétique national. Ce processus s’inscrit dans la vision des autorités algériennes en faveur d’un développement durable et maîtrisé du secteur des hydrocarbures, en conformité avec les standards internationaux, avec pour objectif une meilleure valorisation des ressources naturelles au service de l’économie nationale.
Lors de son allocution, le Président-directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi, a affirmé que «ces cinq contrats signés aujourd’hui marquent une avancée stratégique majeure pour l’Algérie : ils mobiliseront un investissement minimal de 600 millions de dollars pour explorer des volumes estimés à 400 milliards de m³ de gaz». Poursuivant, il a souligné : «Grâce à ces partenariats solides avec des acteurs internationaux, nous affirmons notre volonté de valoriser nos ressources, renforcer notre sécurité énergétique et positionner durablement l’Algérie sur l’échiquier énergétique mondial.»

S. B.

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