Sahara occidental : l’«autonomie» proposée par le Maroc «n’a aucune assise juridique», selon Hamdi Yahdih

L’«autonomie» proposée par le Maroc n’a aucune assise juridique par rapport au droit international, a affirmé, ce lundi 3 novembre 2025, l’écrivain et journaliste sahraoui Hamdi Yahdih, lors d’une rencontre consacrée à la question du Sahara occidental organisée, à l’espace Panaf Frantz-Fanon, au Salon international du livre d’Alger (SILA), qui se déroule jusqu’au 8 novembre à la Safex.

Celui-ci s’exprimait sur la résolution du Conseil de sécurité relative à la question du Sahara occidental, adoptée le 31 octobre dernier.

D’un côté, explique l’intellectuel sahraoui, l’«autonomie» ne peut pas cadrer avec le droit à l’«autodétermination» et la «décolonisation», qui sont consacrées par les Nations unies.

L’«autonomie», donc, a-t-il ajouté, n’a aucun ancrage sur le plan légal sauf si les deux parties y adhèrent. Or, a-t-il poursuivi, la partie sahraouie a exprimé, avec force, son rejet d’une quelconque «autonomie sous souveraineté marocaine».

De l’autre, l’«autonomie» ne peut être accordée sur un territoire que par un État qui dispose de la souveraineté sur ce dernier. Ce qui n’est pas le cas, par rapport au Sahara occidental, selon le droit international et les résolutions même de l’ONU.

Donc, pour lui, ce statut d’«autonomie» n’a aucune légalité ni légitimité.

Pour ce qui est des conséquences de l’adoption de cette résolution, l’écrivain sahraoui a tenu à rappeler que le Maroc a fait échouer la résolution de 1991 portant création de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) pour organiser un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui. «Et il ne s’est rien passé», sest-il exclamé. «Aujourd’hui, le peuple sahraoui rejette également ce plan d’autonomie», a-t-il poursuivi.

Selon lui, «le Conseil de sécurité fait face à un dilemme : le Maroc a rejeté l’autodétermination et le Sahara occidental rejette l’autonomie». «Que va-t-il faire ? Va-t-il se retirer», s’est-il demandé.

En dernier lieu, pour Hamdi Yahdih, «le plan d’autonomie, c’est la fin du peuple sahraoui». 

A. A.

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