
L’École nationale des ingénieurs de la ville Abdelmadjid-Meziane, à Tlemcen, a accueilli, cette semaine, un Colloque thématique consacré à la prévention et à la lutte contre les maladies transmissibles par l’eau. L’événement a été présidé par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Mahmoud Djamaa, et a coïncidé avec la clôture de la première phase du programme de formation destiné aux agents des collectivités locales, qui a permis de former 779 cadres, issus de 589 communes à travers le pays.
La rencontre a réuni les walis de Tlemcen, Aïn Témouchent, Sidi Bel Abbès et Tiaret, ainsi que de hauts responsables du ministère, des cadres locaux et des représentants de la Commission nationale opérationnelle pour la prévention des maladies hydriques. Elle illustre la mobilisation des différents acteurs, pour renforcer la santé publique et promouvoir un développement durable ancré dans la gestion raisonnée des ressources.
Dans son allocution, Mahmoud Djamaa a dressé un état des lieux sans concession, en soulignant que l’Algérie, à l’instar de nombreux pays, subit de plein fouet les conséquences des changements climatiques, matérialisées par une raréfaction de l’eau et une pluviométrie en baisse. Ces facteurs accentuent les défis liés à la sécurité hydrique et à la santé publique, notamment par la prolifération des maladies liées à l’utilisation de sources d’eau non contrôlées.
«L’approvisionnement en eau est aujourd’hui au cœur des priorités de développement durable de notre pays», a-t-il affirmé, appelant à renforcer les efforts sectoriels, pour mieux gérer ce bien précieux et en garantir la qualité à long terme. Il a rappelé que le ministère a adopté plusieurs mécanismes organisationnels, pour faire face aux risques sanitaires induits par la rareté de l’eau, tout en s’attachant à améliorer les conditions de vie des citoyens.
Le secrétaire général a insisté sur l’importance d’une vigilance accrue, évoquant la nécessité de moderniser les dispositifs de veille sanitaire, pour permettre l’alerte précoce et une réponse rapide en cas de crise. Il a également salué les efforts déployés, pour réhabiliter les établissements scolaires en matière d’hygiène, de désinfection et d’accès à l’eau potable, condition indispensable, pour prévenir les maladies transmissibles en milieu éducatif. Djamaa a, par ailleurs, tenu à valoriser le rôle des structures communales de santé et d’hygiène publique, décrites comme «le noyau central de la coordination locale des actions préventives». Il a mis en avant le programme de formation ambitieux qui vise plus de 12.000 agents communaux, considérant cette démarche comme un levier stratégique, pour relever les défis sanitaires et environnementaux.
En conclusion, les participants ont unanimement souligné l’urgence de conjuguer les efforts au niveau central et local, tout en intensifiant les campagnes de sensibilisation et d’éducation de proximité. Le Colloque de Tlemcen s’inscrit ainsi dans la continuité des initiatives, pour asseoir une culture de prévention et garantir aux citoyens un accès à une eau saine et de qualité.
A. M.