Préservation de la filière animale et de la production laitière : Délocalisation dans le sud, une solution intéressante 

De notre bureau de Sétif : Farouk Zoghbi
 
À une question relative à la stratégie nationale mise en œuvre pour «la préservation et le développement de la filière animale et de la production laitière face aux aléas climatiques», objet hier d’une journée d’étude à Sétif, Hamid Bensaâd, secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural a indiqué à El Moudjahid : «Nous sommes effectivement dans une situation préoccupante par rapport aux changements climatiques qui touchent le monde entier, particulièrement l’Algérie. Beaucoup de dispositions ont été prises à l’effet de trouver des solutions au titre d’une stratégie qui s’oriente vers la création de nouveaux espaces pour abriter certaines productions agricoles, en l’occurrence l’élevage. Actuellement beaucoup de projets au Sud s’orientent vers l’élevage intensif dans des grandes fermes avec la disponibilité des intrants agricoles, notamment la ressource hydrique, et cette nouvelle stratégie qui porte aussi sur   la délocalisation de certaines cultures vers des zones favorables et des espaces qui vont héberger tous les éléments pouvant booster la production agricole. 
Le plus important est d’aller vers le developpement de la filière végétale source de nourriture pour le bétail, de même que la création de nouvelles semences, d’espèces résistant à la sécheresse, de nouvelles techniques d’irrigation et de developpement de l’agriculture saharienne. Autant de mesures qui vont dans le sens de la lutte contre les changements climatiques et le déficit hydrique d’une manière générale». 
Au cours de cette journée d’étude organisée par la Caisse nationale de mutualité agricole au niveau de la ferme pilote «El Anfel» de Ain Lahdjar, en presence du wali, du directeur général de la CNMA, des autorités civiles et militaires ainsi que de nombreux experts, producteurs et éleveurs de 10 wilayas, le représentant du ministre de l’Agriculture à fait état de l’importance que revêt un tel thème et de l’impact des changements climatiques sur la filière animale, revenant sur la stratégie déployée dans ce contexte par son ministère. Le dernier recensement opéré par le ministère s’intègre de plain pied dans cette stratégie au moment  où la cartographie nationale de la production connait des changements.
L’intervenant a également fait état de la réhabilitation et du renforcement des missions du centre national de l’insémination artificielle et de l’amélioration génétique  (CNIAAG). «Nous détenons beaucoup de races très productives. On voudrait faire de l’amélioration génétique pour certaines espèces afin de leur permettre de s’adapter aux nouvelles données climatiques.» 
Le directeur général de la CNMA, Chérif Benhabyles, a souligné l’importance de cette journée d’étude qui touche à une filière stratégique et l’impact des aléas climatiques sur la filière lait ; l’occasion aussi de présenter des solutions développées par la CNMA à l’endroit des agriculteurs et des éleveurs et leur accompagnement permanent par des experts vétérinaires activant sur le réseau des assurances agricoles, consacrant une large part de son intervention aux missions conférées à la CNMA et mises en œuvre à travers son large réseau de représentations à travers le pays. 
 
F. Z.

 

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