Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, a présidé une importante réunion rassemblant les acteurs nationaux de la filière céréalière.
L’objectif est d’écouter leurs préoccupations, faire le point sur l’état actuel du secteur et tracer des pistes d’action concrètes pour son redressement. Selon un communiqué rendu public, dimanche, la rencontre a été marquée par un engagement clair du ministre à apporter des réponses rapides aux difficultés exprimées par les producteurs. La forte participation à ce ce forum a permis de confronter les réalités du terrain, souvent marquées par des conditions climatiques difficiles, à la volonté des pouvoirs publics de renforcer la souveraineté alimentaire du pays.Les échanges ont livré un état des lieux approfondi de la filière, mettant en lumière ses atouts, ses perspectives de développement mais aussi ses points de vulnérabilité.
Les participants ont rappelé l’impératif de redonner de l’élan à ce secteur stratégique, crucial pour la sécurité alimentaire du pays, à l’heure où les épisodes de sécheresse se multiplient. Plusieurs dossiers ont été abordés. Les producteurs ont d’abord souligné la nécessité de revoir en profondeur le système de soutien aux intrants agricoles, tels que les engrais et les semences. Une révision qui permettrait non seulement de réduire les coûts de production, mais aussi d’encourager l’utilisation de semences plus performantes.
La création de nouveaux produits d’assurance agricoles, capables de couvrir des risques variés du changement climatique aux catastrophes naturelles a également fait l’objet d’une attention particulière. L’enjeu de l’eau, devenu central, a largement dominé les débats.
Les participants ont plaidé pour la mobilisation de nouvelles ressources hydriques dans les régions les plus touchées par la sécheresse, à travers la construction de petits barrages, la collecte des eaux de pluie ou encore la réutilisation des eaux usées traitées. Pour eux, l’avenir de la filière céréalière dépendra en grande partie de la capacité du pays à sécuriser l’irrigation, même de manière complémentaire, l’amélioration des itinéraires techniques de culture a également été mise sur la table.
R. B.