Face aux défis climatiques, démographiques et géopolitiques, le ministère de l'Agriculture a tenu, aujourd'hui, une réunion nationale stratégique, pour préparer la campagne labours-semailles 2025-2026.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a dévoilé une série de directives fermes axées sur la modernisation, la gouvernance et le soutien direct aux agriculteurs, plaçant la performance et l'innovation au cœur de la nouvelle stratégie sectorielle. C’est dans un contexte de défis multiples, que le ministre de l'Agriculture a présidé, jeudi, une rencontre nationale de premier plan.
Devant un parterre composé des directeurs des services agricoles de wilaya, des responsables de Coopératives de céréales et de légumineuses sèches (CCLS) et de représentants des professionnels, le ton a été donné d’emblée : l’heure est à la modernisation impérative du secteur agricole. Dans son allocution, Yacine El- Mahdi Oualid a rappelé le caractère éminemment stratégique de l'agriculture, confrontée à la raréfaction des ressources hydriques, à une pression démographique croissante et aux incertitudes du contexte international. «Notre principal défi, aujourd'hui, est celui de la modernisation», a-t-il martelé, fixant ainsi le cap d'une transformation profonde des pratiques et des mentalités. Pour la campagne 2025-2026, des instructions claires ont été émises, pour garantir la disponibilité de tous les moyens nécessaires.
Une attention particulière sera portée à la fourniture des semences, des engrais, des produits phytosanitaires et du matériel, dont l'accès sera facilité via le réseau des CCLS. Conscient que le rendement à l'hectare demeure en deçà des attentes et de la rentabilité économique, le ministère entend intensifier les campagnes de sensibilisation. L'objectif est de convaincre les producteurs de l'importance cruciale du respect des itinéraires techniques et de l'adoption du goutte-à-goutte et de l'irrigation d'appoint, seule voie possible pour sécuriser et augmenter la production. Le volet de la gouvernance a également été au centre des débats. Le ministre a insisté sur la nécessité d'une approche participative, appelant ses directeurs à se rapprocher des agriculteurs et des éleveurs, à écouter leurs préoccupations et à travailler en synergie avec les chambres d'agriculture et les conseils interprofessionnels, pour lever les obstacles bureaucratiques. Dans cette optique, les directions de wilaya devront organiser des journées portes ouvertes hebdomadaires, pour un traitement rapide des dossiers, notamment ceux liés à l'épineux problème du foncier agricole, dont la régularisation doit être accélérée.
Deux filières ont fait l'objet de directives spécifiques. D'abord, celle de la pomme de terre, avec un suivi rigoureux exigé pour assurer l'approvisionnement du marché durant octobre-novembre et de mars-avril. Le ministre a d'ailleurs salué la performance des producteurs qui ont réalisé une récolte record de plus de 1,7 million de tonnes cette année. Ensuite, la filière avicole, qualifiée d'essentielle, doit être préservée. Cela passera par la garantie de la disponibilité des vaccins contre les épizooties et par des mécanismes visant à stabiliser les prix.
Une instruction pour l'intégration des éleveurs informels sera généralisée, afin de leur permettre de bénéficier de l'accompagnement sanitaire et des aides de l'État. La modernisation annoncée prendra la forme d’un saut technologique majeur. Un système d'information national pour l'agriculture sera lancé dans les prochaines semaines, promettant une meilleure fluidité des données pour des prises de décision éclairées. Les directeurs ont été sommés de veiller à la fiabilité des informations collectées sur le terrain.
Synthèse Mohamed Mendaci
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Contrôle de conformité des véhicules «Markabati DZ» : Un pas décisif vers la numérisation
Accordant une importance accrue à la transformation numérique, le ministère des Hydrocarbures et des Mines a procédé, ce jeudi, au lancement officiel de la plateforme numérique «Markabati DZ». Dédiée à la prise de rendez-vous en ligne pour le contrôle de conformité des véhicules, cette initiative incarne la volonté politique du pays de moderniser ses services publics, d'optimiser l'économie et d'améliorer le quotidien du citoyen. Le lancement de «Markabati DZ» n'est pas un événement isolé ; il s'inscrit dans la vision ambitieuse du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a placé la transition numérique au cœur des priorités nationales.
Comme l'a souligné Karima Bakir Tafer, secrétaire d'État auprès du ministre des Hydrocarbures et des Mines, chargée des Mines, lors de la cérémonie de lancement tenue au siège du ministère, cette plateforme est une «concrétisation» de cette vision, marquant «une étape pratique vers l'amélioration de la qualité des services prodigués aux citoyens et aux entreprises». L'importance de «Markabati DZ» dépasse la simple commodité administrative. Elle représente un « levier essentiel pour l'économie politique du pays», précise la secrétaire d’État. En offrant une interface numérique intuitive, accessible 24h/24 et 7j/7, la plateforme va radicalement transformer les démarches liées au contrôle de conformité des véhicules. Ils peuvent désormais réserver un rendez-vous, consulter la liste des documents requis et suivre l'état de leur dossier en toute transparence, le tout avec une garantie de protection des données personnelles. «Cette fluidification des processus est un gain de temps et d'efficacité considérable, tant pour les particuliers que pour les entreprises», a ajouté Mme Bakir Tafer.
L'ère des longues files d'attente et des démarches complexes semble toucher à sa fin. Mme Bakir Tafer a insisté sur le fait que cette nouvelle plateforme «simplifie les démarches, réduit les délais et met fin aux longues files d'attente». Au-delà du confort de l'usager, cet aspect est crucial, pour dynamiser l'activité économique. Un système administratif plus agile libère du temps et des ressources, qui peuvent être réinvestis dans la production et l'innovation. Plus globalement, «Markabati DZ» s'inscrit dans une démarche globale du secteur des Hydrocarbures et des Mines, visant à édifier une économie nationale numérique plus compétitive et durable.
La numérisation, comme l'a rappelé la secrétaire d'État, est un «outil essentiel afin d'améliorer la gestion, de garantir l'efficacité et d’encourager l'investissement». La généralisation progressive de cette plateforme, qui concernera, dans un premier temps, le centre de contrôle du Caroubier (Alger), avant de s'étendre à l'ensemble des wilayas, témoigne d'une approche pragmatique et réfléchie. Cette stratégie de déploiement par étapes permettra d'ajuster le système, de recueillir les retours des utilisateurs et d'assurer une intégration harmonieuse à l'échelle nationale.
L'engagement du secteur à poursuivre cette démarche ambitieuse, à travers l'élargissement de la numérisation à l'ensemble des services, notamment dans le domaine minier, confirme la profondeur de cette transformation.
M. M.