Le chef de l’État ne manque pas de rappeler, à chaque rentrée scolaire, la nécessité de garantir aux enfants d’Algérie une école de qualité, à la hauteur des ambitions nationales.
Fraîchement nommé à la tête du gouvernement, le Premier ministre a placé la réussite de la rentrée scolaire 2025-2026, prévue le 21 septembre, au rang des priorités du gouvernement.
En présidant, ce lundi, une réunion interministérielle consacrée à cette échéance, Sifi Ghrieb a affirmé que la rentrée scolaire «n’est pas seulement un rendez-vous pédagogique», mais un «enjeu stratégique» qui mobilise l’ensemble de l’appareil d’État, «conformément aux orientations du président de la République». La rencontre, à laquelle ont pris part les ministres de l'Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, des Finances, de l'Education nationale et de l'Habitat, de l'Urbanisme, de la Ville et de l'Aménagement du territoire, a permis de passer en revue l’ensemble des mesures engagées. L’accent a été mis sur la disponibilité des infrastructures scolaires, l’amélioration des services connexes tels que le transport et la restauration scolaires, ainsi que sur la consolidation de l’encadrement pédagogique et administratif. Cette coordination interministérielle traduit l’engagement de l’État à garantir une rentrée sereine et organisée sur l’ensemble du territoire national, tout en réaffirmant la place centrale accordée au secteur de l’Education nationale parmi ses priorités.
Dans ce sens, le président de la République avait engagé des réformes profondes qui traduisent une vision claire pour l’avenir de l’école algérienne. Parmi ces priorités, figure la généralisation de l’enseignement de l’anglais dès la troisième année primaire, mesure hautement symbolique qui s’inscrit dans la volonté d’ouvrir les jeunes générations sur le monde et de leur offrir les outils linguistiques nécessaires pour affronter la compétition scientifique, économique et technologique internationale. Dans le même esprit, le président Abdelmadjid Tebboune a décidé la généralisation progressive de l’usage de cette langue à l’ensemble des paliers éducatifs, consacrant ainsi un choix stratégique de modernisation et d’ouverture.
Il a, parallèlement, tranché sur un autre dossier structurant en procédant à l’annulation de l’examen de fin de cycle primaire (5e année), considérant qu’il ne répondait plus aux exigences pédagogiques actuelles et qu’il constituait une charge inutile pour les élèves et leurs familles. Cette réforme vise à renforcer la continuité du parcours scolaire, à privilégier l’évaluation continue et à libérer l’école de pratiques jugées obsolètes.
Soucieux de consolider l’encadrement et de redonner à l’enseignant la place qui lui sied au sein de la société, le chef de l’Etat a pris des décisions inédites, à l’instar de la valorisation des salaires, la révision du statut particulier des travailleurs du secteur ainsi que la titularisation de l’ensemble des enseignants contractuels, confirmant ainsi l’importance qu’il accorde au corps enseignant et à sa pleine reconnaissance.
Toutes ces instructions visent à réunir les meilleures conditions d’apprentissage, en mettant à la disposition des élèves un encadrement qualifié, permanent et motivé. Le chef de l’État ne manque pas de rappeler à chaque rentrée la nécessité de garantir aux enfants d’Algérie une école de qualité, à la hauteur des ambitions nationales.
Dans le même esprit, il convient de rappeler que le Premier ministre, alors qu’il assurait encore l’intérim à la tête du gouvernement, avait déjà engagé cette dynamique en présidant une réunion de coordination avec les walis de la République, consacrée aux préparatifs de la rentrée sociale 2025-2026. À cette occasion, Sifi Ghrieb avait insisté sur la nécessité de finaliser toutes les opérations en cours, qu’il s’agisse de la réception et de l’équipement des nouvelles infrastructures, de l’installation des appareils de chauffage dans les zones rurales ou encore de l’amélioration des cantines afin d’assurer des repas chauds dès le premier jour. Cette mobilisation, avait-il souligné, devait appuyer les efforts sur le terrain et garantir la réussite de la prochaine rentrée scolaire, universitaire et de la formation professionnelle.
Dans ce contexte, le gouvernement a consenti de gros efforts en matière d’infrastructures. En effet, pour cette rentrée scolaire, 600 extensions de classes, 196 nouveaux collèges et 70 lycées seront livrés, en sus des opérations de réhabilitation et de modernisation. Ces investissements visent à répondre à la surcharge des classes et à améliorer les conditions de scolarisation.
Le secteur de l’Éducation nationale a engagé, sous la conduite de son premier responsable, un dispositif de préparation rigoureux. Outre ses visites de terrain, Mohamed Seghir Saâdaoui a présidé plusieurs conférences nationales consacrées à la préparation de cette rentrée, impliquant les cadres de l’administration centrale et les directeurs de l’éducation. Ce qui a permis de faire le point sur les chantiers, la finalisation des opérations de réhabilitation, la distribution des manuels scolaires, la mise en place du transport et de la cantine, ainsi que l’installation de climatiseurs dans les établissements du Sud. Sur le plan pédagogique, une restructuration des programmes de troisième année primaire sera mise en œuvre, première étape d’une réforme plus globale des curricula. Dans le même élan, le ministre de l’Éducation a réuni les partenaires sociaux – syndicats et associations de parents d’élèves – afin de renforcer la concertation et d’ancrer une culture de dialogue. Il a réitéré l’engagement du gouvernement à finaliser le dossier du statut particulier des personnels de l’éducation, avec pour objectif de préserver la stabilité du secteur et de consolider les acquis en faveur de l’école algérienne.
Autres dossiers prioritaires ayant fait l’objet d’une attention particulière, les cantines scolaires et le transport, dans les régions reculées. L’engagement des autorités à renforcer ces dispositifs essentiels vise à assurer à tous les élèves les mêmes conditions de scolarisation, une alimentation équilibrée et un accès régulier aux établissements afin de réduire les inégalités et garantir l’égalité des chances. La nouveauté cette année de la rentrée scolaire réside dans l’adoption, au cours de la première semaine, d’un programme consacré à la thématique de la santé scolaire, lancé en partenariat avec le ministère de la Santé et la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer. Placé sous le slogan «La santé scolaire… pour un avenir sûr et sain», ce programme a pour objectif de promouvoir l’hygiène et la prévention, à travers des activités adaptées à chaque cycle d’enseignement.
Le ministre a insisté sur la nécessité d’assurer une couverture totale de ce programme sur l’ensemble du territoire national, tout en soulignant que ces activités doivent s’intégrer harmonieusement dans le rythme scolaire, sans perturber le déroulement des cours. Mobilisation politique, investissements matériels et réformes pédagogiques,… autant d’actions qui témoignent de la volonté des autorités de garantir à chaque élève, où qu’il se trouve, les conditions d’un apprentissage serein et porteur d’avenir.
K. H.