Le Makhzen se trouve toujours confronté à une vague de colère citoyenne émanant de divers fronts. Ainsi, après la série d’actions de protestations organisées la semaine passée à l’appel d’abord des syndicats de l’éducation, puis ceux de la santé, pour finir durant la journée de mercredi avec les rassemblements de « la jeunesse marocaine», hier, la Coordination syndicale nationale marocaine du secteur de la Santé, est revenue à la charge en annonçant d’autres actions de protestations.
D’après cette Coordination, l’«escalade des protestations» est venue en réaction à l'adoption «unilatérale» de décrets actant le démarrage de 11 Groupements sanitaires territoriaux (GST). Les syndicats dénoncent la «politique du fait accompli», affirmant que le «succès de l'expérience» vanté par le gouvernement «manque de tout fondement objectif» et que affirmant que «les citoyens et les professionnels n'ont constaté aucune amélioration dans la qualité des services de santé, et que la population continue de souffrir de la faiblesse de l'offre de soins». Pour imposer leurs revendications, les syndicats de la santé ont annoncé ce dimanche un programme de lutte, avec d’abord des sit-in de protestation dans tous les établissements de santé au niveau des provinces et régions mercredi prochain, ainsi qu'un sit-in devant le Parlement à Rabat le 20 décembre. Elle prévoit également un boycott des programmes de santé à partir du 22 décembre, de même que le boycott de toutes les réunions avec le ministère et les établissements sous sa tutelle. La coordination a également décidé d'organiser une grève nationale dans divers établissements de santé le 8 janvier 2026.
Y. Y.