Pour répondre aux défis de l’Algérie nouvelle : Baddari mobilise les chercheurs

Ph. A. Asselah
Ph. A. Asselah

Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé, hier à Alger, l'élaboration, en cours, d'un agenda stratégique pour la recherche scientifique et le développement technologique à l'horizon 2030.

S’exprimant lors de la Conférence nationale des établissements publics à caractère scientifique et technologique, tenue à Alger, Kamel Baddari a indiqué que cet agenda sera prêt en mars 2024 et comprend six axes stratégiques développés par les chercheurs algériens au niveau des différents centres ou établissements publics de recherche et de développement technologique. «Nous mobiliserons tous les chercheurs pour réaliser cet agenda qui repose sur six priorités stratégiques, des mesures et des indicateurs», a-t-il souligné, mettant l'accent sur l'importance de cet agenda qui s'articule principalement autour de la réponse aux besoins de la société et aux défis de l’Algérie nouvelle dans divers domaines. Il s'agit, pour le ministre, de transférer des connaissances et du savoir-faire ainsi que d'utiliser les résultats de la recherche scientifique et du développement technologique pour assurer le bien-être de la société. Concernant les priorités de cet agenda, il a affirmé qu'elles sont directement liées aux défis sociaux, économiques et culturels du pays. Parmi ces défis, Baddari évoque le rapprochement du domaine de la recherche scientifique et du développement technologique aux domaines de l'industrialisation et de la commercialisation afin de répondre aux défis d'une société en pleine évolution, aux nouveaux équilibres économiques et aux avancées technologiques. Quant aux six priorités stratégiques, le ministre a mis l'accent sur le développement des infrastructures numériques pour parvenir à une société de l'information. Il a également évoqué, comme priorité, le développement d'une culture scientifique au sein de la société algérienne et l'importance de donner une plus grande visibilité à la recherche scientifique algérienne, tant au niveau national qu'international. Dans cette même optique, Baddari a mis en exergue l'impératif pour les centres de recherche de passer de la phase de recherche et de développement à celle de la fabrication et de la commercialisation afin d'assurer le transfert de technologie vers le marché. À cette fin, il a plaidé en faveur de la création d'unités de fabrication et de commercialisation au sein des centres de recherche, sur un pied d'égalité avec les unités de recherche et de développement.
«L'objectif principal est de rapprocher la recherche scientifique du marché», a-t-il déclaré, mettant en avant l'existence de 39 produits prototypes nécessitant d'être transformés en produits manufacturés commercialisables pour accroître l’efficacité du secteur. Il a précisé que l'objectif ultime est de transférer ces avancées technologiques sur le marché afin qu'elles puissent répondre aux besoins et aux exigences de la société et de l'économie nationale.
De son côté, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique a dressé un bilan reluisant des activités de la recherche scientifique et du développement technologique depuis 2022, indiquant que trois arrêtés ministériels ont révolutionné le domaine de la recherche scientifique et du développement technologique. Mohammed Bouhicha a cité, entre autres, l'arrêté ministériel N°1275 du 27 septembre 2022 portant sur le mécanisme «Un diplôme, une start up», qui a permis de réaliser des chiffres positifs se manifestant à travers 1.400 demandes de brevets déposées, 98 incubateurs, 102 centres de développement d'entrepreneuriat créés, ainsi que 27 maisons d'intelligence artificielle, 86 centres d'accompagnement technologique et d'innovation et 190 filiales sous forme de bureaux d'études instaurées. «Ce dynamisme reflète une avancée significative dans le domaine de la recherche et du développement en Algérie», a conclu Bouhicha.

Kamélia Hadjib

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