
- C’est un secret de Polichinelle que de nombreux pontes sont soupçonnés de vivre de l’usufruit de ce trafic.
De l’aveu même de nombreux opposants marocains, les quantités de drogues qui envahissent l’Algérie, mais également la bande sahélo-saharienne sont la conséquence d’un plan pernicieux fomenté par le Makhzen. Les opposants vont plus loin, en assurant que le trafic de cannabis est partie intégrante de l’économie de la monarchie. Pis, ce «business alléchant» est encouragé par les plus hautes autorités du royaume. Ils qualifient, également, le régime marocain de berceau du narcotrafic. C’est un secret de Polichinelle que de nombreux pontes sont soupçonnés de vivre de l’usufruit de ce trafic.
Preuve en est, les dernières informations rendues publiques par un groupe de hackers qui affirment que du ministre des Affaires étrangères du Maroc au Chef des renseignements extérieures, en passant par le secrétaire particulier du roi… tout de beau monde reçoit des salaires faramineux dont l’origine est on ne peut plus douteuse.
Pour étayer ses dires, le groupe a rendu publique la base de données de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), qui contient des milliers de documents sensibles. Plus de 54.000 fichiers PDF et un fichier Excel ont été diffusés, exposant les informations personnelles de près de deux millions de salariés et les données administratives d’environ 500.000 entreprises marocaines. Parmi les documents révélés, figurent des bulletins de salaire détaillant noms, numéros de sécurité sociale, salaires et parfois numéros de cartes d’identité d’éminentes personnalités locales, dont celui du secrétaire particulier du roi, Mohamed Mounir El-Majidi, qui toucherait plus de 120.000 euros par mois, soit plus de 350 fois le salaire moyen du marocain lambda. El-Majidi est également chargé des affaires privées de la famille royale. Au même temps, il préside le holding Al Mada appartenant à la même famille, considéré comme le plus grand conglomérat du royaume. Il y a quelques jours, le même groupe de hackers a réussi à infiltrer l’Agence marocaine du Cadastre (ANCFCC), dévoilant un vaste réseau de corruption immobilière impliquant de hauts responsables, dont le chef des renseignements extérieurs marocains, Yassine Mansouri, et le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. La fuite, qui tourne en boucle sur le web, révèle des documents d’identité, des titres de propriété et des transactions suspectes de plusieurs millions de dollars. Selon les documents, Yassine Mansouri aurait créé deux sociétés écrans au nom de sa fille Khadija. Ces entités auraient servi à masquer ses acquisitions de vastes étendues de terres, notamment dans des zones en pleine transformation urbaine ou considérées comme stratégiques.
De son côté, le MAE marocain aurait aussi créé une société nommée «Imkan Waterfront» au profit de ses deux filles, Rita Rim et Maryam, avec un capital de 207 millions de dirhams, soit l’équivalent de 20 millions de dollars. Les transactions financières de Bourita auraient dépassées 1,6 million de dollars au cours de l’année 2022/2023. Un énième scandale qui illustrerait les liaisons douteuses entre de nombreux hauts responsables et l’économie illicite. Enfin, il convient de signaler que le groupe de hackers a visé, hier, les données du ministère marocain de la Justice. De nouvelles révélations sont donc à prévoir et qui risquent de choquer encore plus d’un !
S. K.