Massacres du 8 mai 1945, Rebiga, ministre des Moudjahidine, à propos du dossier de la Mémoire : « L’Algérie attachée à un traitement sérieux et responsable»

Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a affirmé que l'Algérie demeurera attachée à sa revendication légitime et de principe de traiter le dossier de la Mémoire avec sérieux et responsabilité. Dans une déclaration à l'APS, à la veille de la célébration de la Journée nationale de la mémoire, coïncidant avec la commémoration des massacres du 8 mai 1945, Rebiga a précisé que la commémoration du 80e anniversaire de ces massacres intervenait «dans un contexte national et international particulier, marqué par de profondes mutations à l'échelle mondiale, notamment la recrudescence des défis auxquels font face les peuples, en matière de justice historique et de leur droits à une reconnaissance de leur mémoire». Il a réaffirmé, dans ce sens, que l'Algérie «demeurera, quelles que soient les circonstances, attachée à sa revendication légitime et de principe de traiter le dossier de la mémoire avec sérieux et responsabilité, loin des calculs conjoncturels et des manœuvres médiatiques», un traitement «fondé sur la vérité, le respect mutuel et la fidélité au serment des chouhada». À ce propos, le ministre a rappelé que les décisions prises par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ainsi que son souci de préserver la mémoire des chouhada, s'inscrivaient dans le cadre du «devoir national dicté par la loyauté et la fidélité aux sacrifices consentis par des millions de chouhada», des décisions visant également «la lutte contre toute tentative de rupture du peuple algérien avec sa mémoire, ses symboles, ses principes et ses valeurs, tout en contrant les intentions malveillantes ciblant la mémoire nationale, étant un pilier essentiel de l'édification de l'Algérie nouvelle». Par ailleurs, Rebiga a qualifié la date du 8 mai 1945 d'étape «décisive et cruciale dans l'histoire algérienne», soulignant que cette douloureuse épreuve «constituait le référendum ultime, à travers lequel le peuple algérien, toutes composantes confondues, a su choisir sa voie vers la liberté et l'autodétermination». Il a ajouté que tout observateur du dossier de la mémoire nationale ne pouvait que constater «le bond qualitatif et les réalisations accomplis pour sa préservation». Cet intérêt se manifeste, a-t-il poursuivi, à travers diverses décisions prises dans ce sens, à l'instar de la constitutionnalisation de la Proclamation du 1er Novembre 1954, une première depuis l'indépendance, outre la consécration d'une importante partie de la Loi fondamentale du pays à l'histoire du mouvement national, en sus de l'engagement de l'état à garantir le respect des symboles de la Révolution, de la mémoire des chouhada, de la dignité de leurs familles et des moudjahidine. Le président de la République a également œuvré, a ajouté Rebiga, à l'institutionnalisation de la Journée nationale de la mémoire, commémorant les victimes des massacres du 8 mai 1945, et de la Journée nationale des Scouts musulmans algériens (SMA), célébrée le 27 mai de chaque année, en hommage à l'exécution du chahid Mohamed Bouras, fondateur du mouvement des scouts, outre la décision de consacrer une minute de silence à la mémoire des enfants de la communauté nationale victimes des massacres du 17 octobre 1961 à Paris. Parmi les principales réalisations du président de la République, dans le domaine de la préservation de la mémoire nationale, «la récupération des crânes de la Résistance populaire, qui étaient séquestrés au musée de l'Homme à Paris». Une démarche témoignant de «la volonté du président de la République et sa détermination à connecter l'Algérie d'aujourd'hui à une étape honorable de son histoire», ce qui se veut «un jalon solide dans le processus d'édification d'une Algérie nouvelle, qui valorise les sacrifices et tient ses promesses».

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