Marchés : Une baisse des prix attendue

«Les prix des produits agricoles devraient connaitre une baisse sensible à partir de la deuxième semaine de ramadan», a déclaré, hier à El Moudjahid, le Secrétaire Général de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). M. Hazab Benchohra qui s’exprimait sur flambée des prix dans les marchés de la capitale et partout ailleurs, du reste, a pointé « l’absence de la culture de consommation chez le citoyen « ainsi que « la cupidité des spéculateurs «. Une tournée des marchés de la capitale renseigne sur la cherté des produits sur les étals. La tomate, la carotte, la courgette, pour ne citer que ces produits agricoles, affichent respectivement, 180, 80 et 90 dinars. La pomme de terre, produit très prisé, est cédée à 75 Da, le kilo, voire plus dans beaucoup de quartiers. Interrogé sur les raisons de cette hausse subite, un vendeur évoque « la forte demande couplée aux perturbations climatiques qui rendent la récolte difficile selon les agriculteurs , ce qui se répercute inévitablement au niveau de la distribution». Les mêmes explications sont présentées par le représentant des commerçants et artisans qui soutient, cependant, que « l’une des principales raisons est l’absence de culture de la consommation ; cette fièvre acheteuse constatée à chaque occasion et autres «Mawssim» religieux doit être combattue à travers des textes de loi adaptés». Mais comment ? M. Benchohra affirme que «c’est aux spécialistes de l’économie et autres experts de réfléchir aux mécanismes à imposer». Aujourd’hui, ce qui est certain, selon le SG de l’UGCAA c’est que «le citoyen, par son comportement, a une grande responsabilité dans cette crise qui n’a pas lieu d’être sachant que l’offre est importante et en mesure de répondre largement à la demande». De son côté, El Hadj Tahar Boulenouar, président de l’association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCA), soutient que l’offre est importante et que les stocks actuels de fruits et de légumes suffisent jusqu’au début du mois de juillet. A propos de la flambée des prix, il cite principalement la forte demande, assurant toutefois que d’ici quatre jours, les prix sont appelés à connaitre un fléchissement progressif. «Cela concernera à la fois les produits agricoles et la viande, dans les tout prochains jours, la volaille connaitra une baisse sensible allant jusqu’à moins soixante dinars le kilo». Les estimations de l’ANCA, appuyées sur les chiffres recueillis auprès des offices concernés, soulignent que «plus d’un million de tonnes de fruits et de légumes seront commercialisées durant ce mois de ramadhan ; une quantité à laquelle le marché peut répondre aisément». Idem pour les prévisions de consommation de viande qui sont de 12000 tonnes. M. Boulenouar observe qu’il s’agit en fait « d’une quantité pouvant suffire pour deux mois, dans le cas de situations ordinaires où la consommation est rationnelle».

Soraya Guemmouri

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