
«En 2025, il est prévu qu'un nombre conséquent de voyageurs se rendront en Algérie, notamment grâce à des facilitations administratives. Plus précisément, un nombre estimé à plus de 760.000 passagers, qui devraient transiter par sept lignes maritimes d'Algérie. Cette augmentation est due en partie à la vision stratégique de gestion et de développement portuaire à l'horizon 2030, qui attire de nombreux voyageurs internationaux, ainsi qu'aux mesures de facilitation mises en place», a déclaré M. Abdelkrim Ghezal, président directeur général de Serport, lors de son intervention sur les ondes de la radio nationale. Dans ce sens, le même interlocuteur a souligné l'importance de la flotte maritime nationale, mettant en lumière le rôle crucial de la tutelle en matière de modernisation des ports existants pour les mettre au diapason des mutations enregistrées au niveau du commerce national et international. «L'Algérie est en phase de reconstituer le transport maritime dans son intégralité dans le cadre de sa nouvelle stratégie de gestion et de développement portuaire à l'horizon 2030, qui est orientée vers la diversification de l'économie nationale et la promotion des exportations hors hydrocarbures», a-t-il fait savoir, en rappelant que l'Etat a mobilisé des investissements importants pour la modernisation de ses infrastructures portuaires en vue de les hisser aux standards internationaux. M. Ghezal a cité les terminaux de conteneurs d'Alger, d'Oran, d'Arzew, le port phosphatier d'Annaba et celui de Djendjen bientôt opérationnel avec une possibilité de son extension pour pouvoir accueillir des navires de grande taille. Il considère que ce renforcement des capacités nationales de transport à l'import et à l'export réduirait les coûts et les délais d'acheminement des marchandises de manière substantielle, tout en permettant à l'Algérie de se positionner en tant qu’acteur principal du développement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et aussi être au diapason des mutations enregistrées au niveau du commerce national et international. Dans ce sillage, le premier responsable de Serport a insisté sur l'importance des normes établies par les sociétés de classification pour la conception, la construction et l'entretien des navires. En veillant à ce que les navires répondent aux exigences en matière de sécurité, de performance et de protection de l'environnement, ces sociétés jouent un rôle «central», soulignant que «leur mission est d'autant plus cruciale» dans un secteur confronté à une évolution constante, marquée par des réglementations de plus en plus complexes et des défis techniques toujours plus exigeants». Parallèlement, les assurances maritimes apparaissent comme un pilier «fondamental» pour la pérennité du secteur, en couvrant les risques liés aux activités maritimes, notamment les incidents en mer, les dommages aux cargaisons ou encore les responsabilités juridiques. Il a également mis en évidence les enjeux actuels et les innovations technologiques dans le domaine maritime. À ce titre, Abdelkrim Ghezal, le PDG de Serport, a mis en exergue que l'Algérie veille sur le respect des normes environnementales et de sécurité, ainsi que l'intégration de technologies avancées pour mettre les voyageurs dans des meilleures conditions. Dans cette optique, l'intervenant a mis l'accent sur les innovations technologiques et le recours à des carburants alternatifs, qui pourraient contribuer à atteindre la neutralité carbone dans le secteur maritime. «L'Algérie sera dotée de ports verts et intelligents, qui vont en faire un hub logistique pour le continent africain, où seront utilisées des technologies de l'information et de la communication (TIC) pour optimiser ses opérations, améliorer son efficacité et renforcer la sécurité. Ces technologies comprennent notamment l'internet des objets (IoT), l'intelligence artificielle (IA) et la 5G. Cette technologie permet de réaliser de grandes économies et aide à fluidifier le trafic», a-t-il mis en exergue. Au cours de son intervention, Ghezal a mis l'accent sur le guichet unique portuaire (GUP), une plateforme numérique visant à simplifier et à accélérer les procédures administratives liées aux échanges commerciaux portuaires, notamment les importations, les exportations et les transits. L'objectif principal est de réduire les délais et les coûts, tout en améliorant la transparence et la fiabilité des opérations. Le PDG de Serport a affirmé que l'Algérie a réalisé 130 millions de tonnes import/export en 2024, espérant que le taux va connaître une courbe ascendante cette année, et ce grâce à la stratégie de développement portuaire mise en vigueur.
Z. G.