
L'Observatoire national de la société civile (ONSC) a pris part à l’encadrement, hier, d’une session de sensibilisation sur la prévention des risques d'exploitation des associations dans le financement du terrorisme, organisée par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.
Tenue par visioconférence, cette session de sensibilisation destinée aux associations a vu la participation d'associations locales issues de 17 wilayas, a précisé un communiqué émanant de cette instance, ajoutant que cette manifestation de haute importance intervient dans le cadre des efforts des pouvoirs publics visant à prendre en charge la levée des réserves du Groupe d'action financière (GAFI), et à l'initiative du groupe de travail multisectoriel chargé de l'évaluation des risques d'exploitation des associations dans les opérations de financement du terrorisme. Ces associations ont donc bénéficié de sessions de sensibilisation et de formation sur le cadre juridique de prévention des risques d'exploitation des associations dans le financement du terrorisme et les concepts y afférents, ainsi que sur la bonne gestion financière des associations, outre la présentation d'une première lecture des résultats du questionnaire soumis précédemment à cet effet, a conclu le même document.
Il convient de signaler que l'Algérie est un pays pionnier en matière de lutte contre ce type de fléaux, en l’occurrence le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Notre pays est l’un des premiers à avoir promulgué des lois relatives à la lutte contre ces crimes, et ce, dans l’objectif de mettre fin à ce financement qui constitue la source principale sur laquelle s'appuient et prospèrent les organisations terroristes. Sur le plan de la lutte contre les crimes de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme, le législateur algérien a élaboré la loi N° 05-01 du 6 février 2005, qui a été modifiée et complétée pour être ensuite actualisée par la loi N° 23-01 du 7 février 2023. L’Algérie, par ailleurs, a mis en place des mesures efficientes de lutte contre le financement du terrorisme, par le biais d’une stratégie nationale de prévention et de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (2024-2026). Cette dernière implique la collaboration des différents secteurs concernés, renforce le cadre juridique, réglementaire et institutionnel, en sus, du fait qu’elle améliore les ressources humaines et techniques pour assurer une meilleure riposte.
Enfin et pour rappel, un comité national d'évaluation des risques de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme et du financement de la prolifération des armes de destruction massive avait été installé, en mars 2021. Par sa coopération constructive, l'Algérie confirme sa détermination à s'aligner sur les meilleures pratiques internationales et à garantir la résilience et la transparence de son système financier.
S. K.