Lors de la présentation de la déclaration de politique générale du gouvernement devant le Conseil de la nation, le Premier ministre a affirmé, hier, que la résilience de l’économie nationale, dans «un contexte international fragile et incertain», pourra porter la croissance économique à 5,3% pour l’année 2023. Dans ce registre, M. Aïmene Benabderrahmane relève que la croissance du PIB hors hydrocarbure devrait atteindre 4,9% en 2023, contre 4,3% enregistrée en 2022, ajoutant que l’inflation s’est établie, quant à elle, à 9,5%, au cours des sept premiers mois de 2023, tirée principalement par les produits alimentaires (+13,2%).
Le niveau des exportations de biens devrait connaître un recul, pour s’établir à 52,8 milliards USD à fin 2023, corollaire de la baisse des prix du pétrole, dont le prix moyen a connu un repli, passant de 104 dollars le baril en 2022 à 85 dollars en 2023. Quant aux importations, elles devraient augmenter à 41,5 milliards USD à fin 2023, contre 39 milliards dollars enregistrées en 2022. «Malgré la hausse des importations, la balance commerciale restera cependant positive cette année avec un excédent de 11,3 milliards USD», souligne le Premier ministre.
En dépit des prix du pétrole sur le marché international, les réserves de change ont poursuivi leur hausse pour atteindre, d’ici la fin de l’année, environ 85 milliards dollars, en sus des réserves d’or monétaires, a-t-il avancé. S’agissant des finances publiques, les recettes ont augmenté de 25% entre 2022 et 2023 pour atteindre 8.900 milliards de dinars (DA), alors que les dépenses budgétaires ont augmenté de 52%, atteignant 14.700 milliards DA. Cet effort en matière de dépenses budgétaires «vise à préserver le pouvoir d’achat du citoyen et soutenir les conditions de la relance économique durable ainsi que d’encourager la dynamique de la croissance». Et a permis aussi, note M. Benabderrahmane la levée du gel sur plus de 780 projets avec un montant global de 1273 milliards DA, en sus de nouveaux projets qui été ont lancés.
Sur la scène internationale, M. Benabderrahmane indique que l’économie mondiale a connu en 2023, une contraction marquée notamment par le resserrement des politiques monétaires des pays dans l’objectif de baisser et de maîtriser l’inflation, qui oscille entre 7 et 8%, alors qu’il a dépassé dans certains pays le niveau de 50%. Et souligne dans ce registre les prévisions des institutions internationales prévoient un taux de croissance de l’économie mondiale de 3% durant l’année 2023 contre un taux de 3,5% en 2022». Enchaînant, M. Benabderrahmane a relevé que «le Gouvernement a pu s’adapter aux changements intervenus sur le scène internationale avec la souplesse nécessaire à travers l’adaptation des politiques publiques au contexte international en optant pour des politiques proactives sous les orientations du président de la République et qui ont permis de renforcer la résilience de l’économie nationale et de poursuivre la politique sociale de l’Etat».
Fouad Irnatene
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Nouvelle réforme budgétaire : 17.800 cadres formés
Devant les sénateurs, le Premier ministre a mis en relief les efforts du Gouvernement portant sur la réforme du contrôle anticipatif, avec à la clé de nouveaux garants d’une meilleure souplesse, et qui érige le contrôleur budgétaire en conseiller financier des autorités chargés du change, afin de faciliter l’adoption des politiques de dépenses publiques. En chiffres, annonce le Premier ministre, 17.800 cadres ont bénéficié d’une formation qui a accompagné l’entrée en vigueur de la nouvelle réforme budgétaire.
F. I.
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Essor de la Finance islamique
