Le ministre Fayçal Bentaleb évoque un système complet et des plus généreux : 123 000 femmes ont bénéficié de congés de maternité en 2024

Les indemnités octroyées pour couvrir ce type de congé sont passées de 9,8 milliards de dinars en 2013 à 26, 5 milliards de dinars, en 2024.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a assuré, hier, que le système algérien de la sécurité sociale est «des plus généreux et des plus complets» vu qu’il couvre les neuf risques prévus dans la convention N° 102 de l’Organisation internationale du travail (OIT), à savoir ceux liés à la maladie, la maternité, l’invalidité, la retraite, le décès, les accidents du travail, l’infirmité, le chômage et les pensions familiales. Lors de sa présentation du projet de loi modifiant et complétant la loi n° 83-11 de juillet 1983 relative aux assurances sociales concernant l'allongement du congé de maternité devant les membres de la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la solidarité nationale du Conseil de la nation, le ministre a notamment révélé que le nombre d'assurés en Algérie s'élève à 30 millions.
Il a aussi fait part d’une nette progression du nombre de femmes actives bénéficiant du congé de maternité, lesquelles sont passées de 94 000 en 2013 à 123 000 en 2024. Au courant de la même période, les indemnités octroyées pour couvrir ce type de congé sont passées de 9,8 à 26,5 milliards de dinars, a encore précisé le ministre. Il a également énuméré plusieurs mesures visant à améliorer les services et simplifier les démarches, comme la contractualisation avec des cliniques de maternité et le déploiement de services numériques pour faciliter les déclarations et l'accès aux indemnités. En la matière, l’efficience du système national de sécurité sociale se confirme aussi à travers le nombre étoffé de conventions paraphées avec les organismes de la Cnas et de la Casnos.
En 2024, ces conventions ont atteint 172 avec le premier et 104 avec le second, a encore informé le ministre. «Depuis le recouvrement de sa souveraineté nationale, l’Algérie a consacré dans ses constitutions successives le principe de la protection des droits des travailleurs», a ajouté Fayçal Bentaleb, précisant que concernant le congé de maternité, la première convention que l’Etat algérien a signée avec l’OIT date du 19 octobre 1962, soit juste au lendemain de l’indépendance. En vertu de cette convention, le congé de maternité s’était établi à une durée de six semaines avant d’être prolongé à 14 semaines à la faveur de l’entrée en vigueur de la loi 83-11. L’amendement de cette loi décidée dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du président de la République issues du Conseil des ministres du 9 février a donné lieu à l'extension du congé de maternité à cinq mois complets, avec une indemnisation à hauteur de 100% du salaire pour une durée continue de 150 jours au lieu de 98, a rappelé le ministre.
Dans son exposé du nouveau texte de projet de loi devant la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la solidarité nationale, le ministre Bentaleb a mis en relief les acquis du nouveau texte qui constitue, «une étape importante dans la concrétisation des engagements électoraux du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui accorde une attention particulière à l'enfance et à la maternité. «La réforme de la loi sur les assurances sociales s'inscrit dans la mise en œuvre des directives du président de la République, visant à renforcer les droits des femmes actives et à leur permettre de concilier vie professionnelle et responsabilités familiales», a-t-il indiqué dans son intervention en présence de la ministre chargée des Relations avec le Parlement, Kaouthar Krikou. Il a aussi insisté sur l'importance de protéger les droits de l'enfant et de lui assurer une prise en charge médicale, sociale et psychologique, ainsi que sur la nécessité d'autonomiser les femmes et de répondre à leurs besoins sanitaires, psychologiques et sociaux. Il a également mis en avant que le texte visait à améliorer les conditions des mères algériennes, notamment celles ayant des nouveau-nés souffrant d’un handicap ou de maladies graves, tout en renforçant le soutien aux personnes en situation de handicap, dans le cadre des mesures sociales adoptées par le Président Tebboune en faveur de toutes les familles algériennes. Suite à sa présentation, les membres de la commission ont salué cette initiative législative, qui s'inscrit dans l'amélioration des services sociaux offerts aux salariés, en particulier aux femmes actives, tout en louant les efforts déployés dans le secteur, reflétant la volonté politique de renforcer la protection sociale.

K. A.

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