Le forum d’El Moudjahid commémore le 89e anniversaire de la disparition d’Omar El-Mokhtar : Une icône de la résistance à l’occupant italien

Le forum d’El Moudjahid commémore le 89e anniversaire de la disparition d’Omar El-Mokhtar : Une icône de la résistance à l’occupant italien
Le forum d’El Moudjahid commémore le 89e anniversaire de la disparition d’Omar El-Mokhtar : Une icône de la résistance à l’occupant italien

Le secrétaire général du Conseil consultatif de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Saïd Mokadem, a réitéré la position de l’Algérie concernant la crise libyenne, précisant que son seul souhait est le retour de la paix et de la stabilité.

«Les relations algéro-libyennes sont profondes. Le sang des deux peuples a été mêlé depuis fort longtemps», a-t-il précisé, lors de son intervention à la cérémonie de commémoration du 89e anniversaire du décès de Omar El Mokhtar organisée, hier par le Forum El Moudjahid et l’association Machaal ech-chahid, en collaboration avec la commission algérienne de solidarité avec le peuple libyen, au siège de l’UMA, à Alger. Il ajoutera que «les pays du Maghreb et du Sahel sont confrontés aux défis de la sécurité aux frontières, du terrorisme, du crime organisé et de l’émigration clandestine».
Avec les évènements de Tunisie et l’instabilité au Mali, la question de la sécurité et de stabilité de la région est devenue une préoccupation majeure des autorités algériennes, a aussi indiqué le secrétaire général de l’UMA.
Saïd Mokadem a insisté sur la nécessité d’une collaboration avec le voisinage qui est une responsabilité collective qui doit être assumée par tous dans le but de l’instauration de la paix, de la sécurité et de la stabilité.
Il a souligné que le peuple libyen connaît une situation difficile exigeant de tous d’être à ses côtés, affirmant que l’Algérie partage la souffrance du peuple libyen et appelle ce dernier à trouver une issue politique garantissant la sécurité, la stabilité et l’intégrité de cette nation, loin de toutes formes d’ingérence étrangère qui est, poursuit-il, «un danger pour la sécurité de l’ensemble des pays de la région». Le secrétaire général dira que l’Algérie, riche de son expérience reconnue mondialement dans le règlement des conflits, a déployé des efforts à même de permettre d’assurer une solution politique et pacifique de sortie de crise via le dialogue évitant que davantage de sang ne soit coulé.
«L’Algérie qui a adopté dès le début de la crise libyenne une politique constante basée sur l’impartialité, fait que son rôle est toujours demandé et indispensable à la lumière de l’équilibre des puissances susceptible de renforcer sa place et son approche en faveur d'une solution politique», a-t-il souligné.
«Il est souhaitable que l’effort puisse être couronné d’une Constitution consensuelle donnant naissance à une nouvelle République rassemblant l’ensemble des Libyens dans un Etat de droit loin de toutes intervention étrangère et en adéquation avec l’accord de Berlin», a-t-il conclu.
De son côté, le ministre délégué libyen à l’ambassade, Mohamed Saad Omar El Mahrouk, a exprimé sa conviction en la capacité de l'Algérie de jouer un rôle dans le règlement de la crise en Libye en mettant l’accent sur les relations algéro-libyennes qui sont selon lui, «exemplaires et historiques».
Il a salué l’ensemble des acteurs qui ont contribué à promouvoir la paix en Libye. «Nous saluons l’Algérie, gouvernement et peuple, qui a pesé de tout son poids pour éviter le pire. Trop de sang à coulé pour les intérêts des autres», a-t-il rappelé.
Omar El Mokhtar fut une grande figure de la résistance à la colonisation italienne dans les années 1920 et il représente un exemple à suivre, a précisé le docteur Mohamed Lahcen Reghidi, soulignant  que «le peuple libyen évoque dans la lutte qu'il mène aujourd'hui contre l'oppression et l'injustice une figure rayonnante de la Libye qu'est Omar El Mokhtar, le héros national qui représente l'icône de la résistance libyenne contre l’invasion italienne du début du 20e siècle».
C’est en 1862 qu'Omar Al-Mokhtar vit le jour en Libye, dans la ville de Janzour (à l'ouest de Tripoli). Son père, Mokhtar Ibnou Omar quitta cette ville lors de son pèlerinage à La Mecque. Cet événement marqua d’amertume la jeunesse du jeune Omar qui n’avait alors que 16 ans. Il étudia ensuite pendant huit ans à l’institut supérieur de la confrérie Senoussiya à Giaraboub en Cyrénaïque (moitié est de la Libye). Cette organisation religieuse libyenne assurait également des fonctions administratives et militaires. Omar enseigna au sein de la confrérie, mais avait aussi participé aux opérations militaires organisées contre les Italiens et les Alliés durant la Première Guerre mondiale. Son comportement exemplaire lui valut la considération de ses maîtres et la confiance de ses supérieurs. En 1897, il devint cheikh de la mosquée Al-Okour, explique le docteur Reghidi, ajoutant qu’Omar faisait partie des figures les plus compétentes et les plus actives en matière d’organisation et de coordination de la résistance. Ses qualités de politicien et de combattant lui permirent d’assumer le commandement des guérillas qui ont souvent désarçonné et confondu les forces italiennes. Le 12 septembre 1931, Omar El Mokhtar tombe dans une embuscade avec quarante cavaliers qui l’accompagnaient. Il est arrêté et livré à la justice italienne. Trois jours après, soit le 15 septembre 1931, il est jugé et condamné à mort.
    Kafia Ait Allouache

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