
Le tapis rouge déroulé, à plusieurs reprises, ces dernières semaines, par le Sénat français au MAK, classé organisation terroriste par l’État algérien, suscite l’indignation de la chambre haute du Parlement, qui a violemment réagi à cette énième provocation de la France.
Réuni en effet, hier, sous la présidence d’Azouz Nasri, le bureau du Conseil de la nation dit suivre cette ‘‘nouvelle dérive’’et la ‘‘provocation délibérée’’ avec une ‘‘vive indignation’’ et un ‘‘profond désaveu’’, d’autant qu’il ne s’agit pas d’une première, dont les sénateurs, auteurs de cette sortie, sont connus pour leur appartenance à l’extrême droite, ‘‘véritable source des problèmes’’ dans les relations algéro-françaises, comme indiqué dans un communiqué de presse.
‘‘Ces individus accumulent scandales et dérives, allant jusqu’à accueillir à intervalles réguliers des éléments terroristes d’une organisation classée comme terroriste, affichant ainsi sans scrupule leur trahison, au mépris des conséquences néfastes que cela engendre sur les relations actuelles et futures entre les deux pays’’, déplore le Conseil de la nation qui accuse ouvertement les ‘‘partisans’’ de l’extrême droite au sein de la France officielle, et ‘‘ceux qui leur emboîtent le pas, autoproclamés défenseurs de la liberté et de la justice’’ d’être derrière cette mascarade. ‘‘Ces derniers, poursuit la même source, reproduisent les pratiques de leurs prédécesseurs sans discernement entre le juste et l’injuste. Ils s’acharnent à nuire à l’Algérie et à s’ingérer dans ses affaires intérieures, cherchant à s’attaquer à son unité nationale, bercés d’illusions et cloîtrés dans leurs rêves insensés’’.
Le Bureau du C. N. assure encore une fois que l’Algérie indépendante ‘‘n’a jamais cédé’’ face aux tentatives d’ingérence dans ses affaires intérieures, ‘‘ni toléré’’ les atteintes à sa souveraineté, ‘‘quelles qu’en soient les justifications’’ et insiste sur le fait que l’Algérie, ‘‘populaire et officielle’’, sous la conduite du président de la République, Tebboune, consolide ses pratiques démocratiques à travers la promotion d’une démocratie participative et l’édification d’un État de droit, de justice et de lois’’.
Et d‘ajouter : ‘‘L’Algérie est forte, solidaire et résiliente : ses composantes sont unies comme les maillons d’une seule et même chaîne, où le frémissement de l’un se répercute sur tous les autres. Elle ne tolérera aucune forme d’ingérence, qu’elle soit grossière ou subtilement déguisée sous le voile des droits de l’homme, de la justice ou des libertés.
L’Algérie met en garde contre toute dérive susceptible d’aggraver la détérioration des relations bilatérales, et tient pour responsables ceux qui, dans leur égarement, ne trouvent ni sommeil ni repos, de toute dégradation ou conséquences graves touchant le cœur même des relations algéro-françaises’’.
S. A. M.