Le Conseil de la nation participe au 5e Dialogue interparlementaire sur les politiques : plaidoyer pour une «approche intégrée»

Le Conseil de la nation a participé, mardi à Limassol (Chypre), au 5ᵉ Dialogue interparlementaire sur les politiques, intitulé «Les approches parlementaires pour lutter contre le financement du terrorisme et les crimes connexes», ainsi qu’à la 8ᵉ réunion du Mécanisme de coordination des Nations unies des assemblées parlementaires concernées par la lutte contre le terrorisme, a souligné un communiqué de la Chambre Haute du Parlement.

La même source a précisé que M. Mohamed El-Hachemi Debabeche, membre du Conseil de la nation et du Parlement de la Méditerranée, a pris part à ces événements organisés par le Parlement de la Méditerranée, en collaboration avec le Bureau des Nations unies de lutte contre le terrorisme, le Conseil de la Choura du Qatar et la Chambre des représentants de la République de Chypre.

Lors de son intervention consacrée à «La relation entre la traite des êtres humains et le financement du terrorisme», le sénateur Debabeche a souligné que «la traite des êtres humains est un crime multidimensionnel, fortement lié, aujourd’hui, à la migration clandestine, dont la région méditerranéenne est le théâtre malgré les efforts de coopération internationale et régionale pour combattre la traite des personnes et le trafic de migrants». Il a précisé que «l’Algérie considère la lutte contre la migration clandestine comme une étape nécessaire dans la lutte contre la traite des êtres humains et l’assèchement du financement des réseaux terroristes». De même qu’il a rappelé l’engagement juridique et humanitaire de notre pays, matérialisé par la ratification de traités et accords internationaux qui respectent une approche globale, équilibrée et solidaire, intégrant droits de l’homme, développement, emploi, paix, sécurité et changements climatiques. M. Debabeche a ajouté que l’Algérie «accorde une importance capitale à la lutte contre la traite des êtres humains à travers tous les mécanismes juridiques, de développement et de sécurité, en élaborant une stratégie nationale de prévention contre la traite des êtres humains ».

Le Parlement algérien, a-t-il poursuivi, «a contribué à ce processus par le code pénal strict, qui prévoit des peines plus sévères pour les auteurs de ce crime, outre une loi spécifique qui a été promulguée pour traiter cette question en dehors du cadre du code pénal, sous instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune». Le parlementaire algérien a également insisté sur la nécessité de lutter contre le trafic de drogue et le crime organisé, et de renforcer le contrôle financier, ainsi que la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, rappelant, dans le même cadre, la ratification par le Parlement d’une loi dédiée à ce sujet.

Enfin, M. Debabeche a mis l’accent sur l’importance d’adopter «une approche intégrée qui élimine les causes et ne se contente pas de traiter les conséquences, par la mise en place d'un système international plus équitable, le règlement pacifique des conflits, la consécration du développement, en mettant fin au colonialisme, qui, par ses violations des droits de l'homme et des peuples, porte atteinte à la dignité humaine, en dépouillant les populations de leurs terres et de leurs ressources, les transforme en proies faciles pour les réseaux terroristes et le crime organisé».

S. G.

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