
Le vaste programme de dessalement de l’eau de mer se concrétise, tel que promis par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Deux méga-stations de dessalement ont été inaugurées ces trois derniers jours par le chef de l’État, au grand bonheur de millions d’habitants qui ne souffriront plus du stress hydrique induit par le dérèglement climatique.
La première, jeudi à Cap Blanc, dans la wilaya d’Oran. La deuxième, hier à Fouka, dans la wilaya de Tipasa. Ont pris part à la cérémonie d’inauguration de cette dernière, le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l'Armée nationale populaire, le Général d'Armée Saïd Chanegriha, le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, et le ministre de l'Hydraulique, Taha Derbal. Selon la présentation faite au Président Tebboune, l’usine de dessalement de l’eau de mer «Fouka 2» est dotée, comme celle d’Oran, d’une capacité de production de 300.000 mètres cubes/jour. Elle alimentera en eau potable 3 millions d’habitants des wilayas d’Alger, Tipasa et Blida. Celle d’Oran approvisionnera six wilayas. Ces deux projets de grande envergure, réalisés en un temps record, font partie de l’ambitieux programme de réalisation de cinq mégas usines de dessalement de l'eau de mer décidé par le président de la République pour pallier le manque d’eau potable causé par une pluviométrie de plus en plus rare et aléatoire. Ce programme inclut les trois autres stations réalisées dans les wilayas d’El Tarf, Béjaïa, Boumerdès, avec la même capacité de production, à savoir 300.000 mètres cubes/jour chacune. Outre d’assurer la sécurité hydrique et de répondre aux besoins des citoyens en eau potable, ces projets exceptionnels ont le mérite de mettre en valeur les compétences nationales et leur maîtrise parfaite de la technique de dessalement de l’eau de mer. Ces compétences nationales, auxquelles a rendu hommage le président de la République, ont utilisé dans ces projets stratégiques des technologies très avancées. «Je remercie tous les travailleurs, gestionnaires et cadres, ainsi que les secteurs de l’énergie et de l’hydraulique et Sonatrach pour cette grande réalisation», a-t-il déclaré, tout en se félicitant de «ce qui a été accompli jusque-là». Le Président Tebboune a enchaîné en parlant d’«efforts précieux et inestimables, particulièrement dans cette conjoncture où la région du Maghreb se dirige vers une raréfaction de l’eau en raison de faibles précipitations». C’est, en effet, grâce à la vision stratégique proactive du chef de l’Etat que ces projets d’une importance capitale ont été lancés il y a à peine trois ans. «C’est une solution judicieuse», a insisté le Président Tebboune qui a relevé le fait que l’Algérie se rapproche, à pas sûrs, de la sphère des pays émergents. «C’est cette Algérie que nous aimons tous en tant qu’algériens, une Algérie qui relève les défis en s’inspirant de la génération du 1er Novembre 1954, qui a réussi à chasser de nos terres la 5e puissance mondiale avec des fusils de chasse», a-t-il affirmé. Cette bataille de l’eau gagnée s’ajoute à d’autres grands défis relevés sous la conduite du Président Tebboune. Le premier est celui des vastes programmes de logement qui ont été lancés dès son arrivée à la tête de l’Etat fin 2019 et qui ont donné des résultats au-delà des espérances. En effet, entre 2020 et 2024, l’Algérie a réussi un exploit majeur avec la distribution de 1,7 million de logements, toutes formules confondues, au sein de pôles urbains et de nouvelles villes. Des logements qui sont cédés gratuitement ou fortement subventionnés par l’Etat, selon les revenus du bénéficiaire. Cet exploit unique au monde s’inscrit dans l’esprit de la Déclaration du 1er Novembre 1954. Le chef de l’État a également décidé d’assurer à l’Algérie l’autosuffisance totale en blé dur fin 2025 ainsi qu’en orge et en maïs en 2026. Cela en lançant de grands investissements agricoles nationaux et étrangers au sud du pays. Des mégas projets qui visent de manière globale à garantir la sécurité alimentaire de l’Algérie. L’ambition du Président Tebboune ne s’arrête pas là. Toujours dans le cadre de sa vision stratégique de développement de l’économie nationale, il a également engagé d’importants investissements dans le rail. Il s’agit de construire de nouvelles lignes ferroviaires du Nord jusqu’à l’extrême Sud et d’Est en Ouest, afin de mettre en place un maillage du territoire national. Des lignes qui vont relier Tindouf, Béni-Abbès, Ouargla, El Bayadh et au-delà le Grand Sud pour atteindre l’objectif de 15.000 km à l’horizon 2030. Des chantiers pharaoniques qui sont suivis de près par le chef de l’Etat, surtout qu’ils sont intégrés dans une vision globale de développement de l’industrie minière.
«C’est cette Algérie que nous aimons tous en tant qu’algériens, une Algérie qui relève les défis en s’inspirant de la génération du 1er Novembre 1954, qui a réussi à chasser de nos terres la 5e puissance mondiale avec des fusils de chasse», a affirmé le chef de l’État.
M. A. O.
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Aux grands maux, les grands remèdes
L’Algérie avance inexorablement dans sa stratégie de prise en charge de ses besoins. À travers une vision claire qui prend en considération les préoccupations essentielles de sa population et surtout les moyens dont il dispose, notre pays poursuit son œuvre de développement. L’Algérie avance vers l’autosuffisance, pas seulement alimentaire. Pour tous les autres besoins, notre pays compte sur ses propres ressources pour assurer sa couverture tout en garantissant celles des générations futures. C’est ainsi que pour l’eau, qui est une denrée importante de consommation, en plus de ses dimensions économiques, l’Algérie mobilise tous les moyens nécessaires pour subvenir aux manques constatés. Etant donné que le climat de notre pays est semi-aride, il était nécessaire de prendre en charge cet aspect sans céder au défaitisme. Ce n’est pas parce que certaines régions ne disposent pas de quantités d’eau suffisantes qu’il faut les laisser à leur sort. Cette stratégie, qui a pour principe l’équilibre régional, se caractérise surtout par sa pérennité. Elle a commencé par les grands transferts hydriques pour le premier aspect. Elle s’est basée sur le dessalement de l’eau de mer pour le second. Les grands transferts hydriques, rappelons-le, ont permis, grâce à des investissements colossaux, de ramener de l’eau là où il n’y en avait pas. Par souci de solidarité nationale, les wilayas pourvues de barrages excédentaires, comme Mila et Jijel, pour ne citer que celles-là, approvisionnaient leurs voisines. Cette opération a permis, par la même occasion, d’assurer un maillage du pays. En cas de crise ou même de panne, à quelque niveau que ce soit, les wilayas concernées pouvaient s’entraider en matière de ressources en eau. Mais l’opération, qui se basait sur la mobilisation des eaux de surface, pouvait ne pas donner de résultat si elle n’était pas adossée à une source permanente. Ces eaux pouvaient manquer tout comme les forages pouvaient tarir à cause de phénomènes naturels évidents. Ce qui a poussé les pouvoirs publics à engager une politique de dessalement de l’eau de mer qui a fait de notre pays l’un des exploitants majeurs de cette ressource. Cette politique qui assure une satisfaction permanente des besoins est d’autant plus pratique qu’elle exploite le même maillage utilisé pour les grands transferts hydriques. Les stations de dessalement ne servent pas seulement à satisfaire les besoins des wilayas côtières, dont Oran, qui vient de bénéficier d’une importante structure pour régler les questions de quantité et même de qualité de l’eau des habitants de cette importante wilaya du pays. Elles doivent également couvrir les besoins des autres régions. On peut même dire que notre pays s’est doté, sans jeu de mot, d’une arme conséquente qui est l’eau. Les experts prédisent des conflits internationaux autour de cette matière précieuse. Avec cette mobilisation qui n’empêche pas le lancement d’autres projets de forages, de barrages et surtout ce maillage national, l’Algérie s’est prémunie de toute pression dans ce domaine. La vision adoptée par les pouvoirs publics a assuré aux grands maux, les grands remèdes.
F. D.