
- « Le thème «Femmes, Paix et Sécurité» parmi les priorités de l’Algérie en tant que membre du Conseil de Sécurité
«Les contributions de la femme dans la consécration des valeurs de préservation de la paix et de la sécurité internationales, avec pour modèle le militantisme de la femme algérienne, lors la guerre de Libération», tel est le thème d’une journée parlementaire, organisée hier par le Conseil de la nation, avec le précieux concours du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme.
Dans son allocution d’ouverture des travaux de cette journée, le président du Conseil de la nation a mis l’accent sur la célébration, cette année, du 24e anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU, relative aux femmes. «Cette opportunité est, en fait, d’une portée particulière, pour mettre en lumière le rôle des femmes dans le processus de l’édification de l’Algérie d’hier à aujourd’hui», a déclaré, à ce sujet, M. Salah Goudjil. Le vingt-quatrième anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 constitue également une occasion, pour réaffirmer l’attachement de notre pays aux objectifs et principes de la Charte des Nations unies, tout comme il est question de réitérer notre soutien, plein et ferme, au rôle assigné à cette organisation, a-t-il précisé.
Il est donc aujourd’hui question de valoriser, d’une part, les acquis et réalisations onusiennes, et de s’exprimer, d’autre part, sur ces freins qui entravent la concrétisation, sur le terrain, des idéaux prônés, et ce dans un contexte international marqué par une perpétuelle mutation. Dans un langage tout à la fois clair et transparent, le président du Conseil de la nation fait remarquer que «ce que vit le monde aujourd’hui vient en contradiction totale avec les objectifs de la Charte des Nations unies».
Se montrant plus explicite, il appuiera ses propos, en évoquant particulièrement toutes les souffrances qu’endure la femme palestinienne à Ghaza, suite à l’agression barbare et sauvage de l’occupant sioniste. M. Salah Goudjil s’est également exprimé sur les grandes souffrances de la femme sahraouie, notamment avec cette répression systématique des militantes, lors des manifestations pacifiques exigeant le droit d’accès du peuple sahraoui à son autodétermination, a-t-il affirmé.
Le président du Conseil de la nation a ensuite clairement expliqué que «l’Algérie, qui a été élue en tant que membre non permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2024-2025, entend - sur la base des directives du président de la République - inscrire la question des Femmes, de la Paix et de la Sécurité» parmi les priorités qu’elle aspire atteindre.
Aussi, «notre pays œuvrera, durant ce mandat, à renforcer davantage le rôle et la place de la femme dans les domaines de paix et de sécurité», a-t-il indiqué. Lors de son allocution inaugurant cette journée parlementaire, le deuxième personnage du pays est revenu sur les raisons et motifs de l’attachement et le grand intérêt qu’accorde l’Algérie à cette question. Il découle, en fait, «des expériences particulières qu’a vécues notre pays, à travers les différentes étapes historiques dans sa quête constante en tant que pays exportateur de paix et de stabilité».
M. Goudjil, qui s’est naturellement exprimé dans ce sillage sur les lourds sacrifices consentis par la femme algérienne à travers l’histoire, n’a eu de cesse d’insister sur toute l’importance, l’impérieuse nécessité, voire l’impératif et «le devoir, a-t-il dit, de rappeler le militantisme de la femme algérienne, d’abord en tant que moudjahida durant la période du colonialisme, et, par la suite, en tant qu’acteur essentiel dans l’édification du pays après, le recouvrement de notre indépendance nationale.
Et il sera mis en exergue que la femme algérienne a réussi doucement, mais sûrement, à gravir tous les échelons et à accéder à un grand nombre de postes qui furent longtemps réservés aux hommes seulement.
Il convient de signaler par ailleurs qu’en cette veille de célébration de la Journée internationale des droits des femmes, le président du Conseil de la nation a vivement salué les avancées que l'Algérie accomplies, ces derniers temps, en matière d'autonomisation politique et socio-économique des femmes, et ce conformément aux dispositions de l’amendent de la Constitution, le 1er novembre 2020, initié par le chef de l’État et conformément également à la mise en œuvre des 54 engagements du Président Tebboune. La Loi fondamentale du pays stipule, faut-il le rappeler, dans son article 68, que «l'État œuvre à promouvoir la parité entre les hommes et les femmes sur le marché de l'emploi», et qu’il «encourage la promotion de la femme aux responsabilités dans les institutions et administrations publiques, ainsi qu'au niveau des entreprises».