Journée internationale du Vivre ensemble en paix - Salah Goudjil, président du Conseil de la Nation «Les droits de l'homme, point focal des causes justes»

Le président du Conseil de la Nation, M. Salah Goudjil, a relevé que ce colloque coïncide, en fait, «avec un triple anniversaire : les 160e du CICR, 140e de la mort de l’Emir Abdelkader ainsi que le soixantième anniversaire du recouvrement de notre indépendance nationale. «Ce triptyque rassemble, à lui seul, l’ensemble des principes humanitaires devant être indissociables en temps de paix ou de guerre», a-t-il précisé. Dans un message lu en son nom par le sénateur Abdelkader Grinik, il met en évidence les qualités de l’Emir : «Un symbole, écrit-il, de la tolérance, du vivre ensemble, du dialogue et du respect d’autrui.» L’Emir a «toujours rejeté l’extrémisme». Une doxa que les «valeureux moudjahidine du 1er novembre 1954 ont adoptée». Pour le président du Conseil de la Nation, les valeurs humanitaires des Algériens se transmettent de génération en génération. «Le parcours humanitaire de l'Etat algérien depuis sa fondation se poursuit à travers sa défense des droits des peuples à l'autodétermination et la promotion de la culture de la paix et de la réconciliation», ajoute-t-il. «Les droits de l'homme ont toujours été le point focal de toutes les causes justes et ils sont étroitement liés à l'acte noble de libération et à la lutte contre la barbarie de la colonisation qui viole non seulement la terre mais aussi la dignité de l'homme», a précisé le président de la chambre haute du Parlement.

S. G.

Conseil national des Droits de l'homme A. Zaâlani : «L'Algérie soucieuse d'asseoir les principes de coexistence pacifique»

Le président du Conseil national des droits de l'homme, Abdelmadjid Zaâlani, a affirmé, hier, à Alger, le souci de l'Algérie d'asseoir les principes de coexistence et des droits de l'homme. «Soucieuse d'asseoir les principes de coexistence pacifique et des droits de l'homme, l'Algérie est un Etat de paix», a souligné M. Zaâlani, lors d'une allocution prononcée à l'ouverture des travaux d'une rencontre nationale intitulée ‘‘Dimension humaniste de la résistance algérienne : de l'éthique de l'Emir Abdelkader à l'action humanitaire durant la Guerre de libération’’. «Initiée par l'Algérie, l'institution du 16 mai comme Journée mondiale du vivre ensemble en paix reflète des positions et us que l'Algérie a préservés tout au long de son histoire ainsi que de nobles principes et valeurs, en tête desquels la non-ingérence dans les affaires internes d'autrui», a-t-il poursuivi. La rencontre a été rehaussée par la présence du Conseiller du président de la République, chargé des organisations nationales et internationales et des organisations non gouvernementales, Hamid Lounaouci, la Déléguée nationale à la protection de l'enfance, Meriem Chorfi, ainsi que des représentants de divers secteurs et corps constitués.

Laid Rebigua : «Consultez la correspondance entre l’émir et le Tsar…»

«Les correspondances entre l’Emir Abdelkader et le Tsar de Russie sont disponibles au niveau de notre département», a indiqué hier le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit. S’exprimant à l’ouverture des travaux d’un colloque national placé sous le thème «La dimension humaniste de la résistance algérienne: de l’éthique de l’Emir Abdelkader à l’action humanitaire, durant la Guerre de libération», M. Laid Rebigua invite à consulter ces documents précieux qui «constituent, à eux seuls, une preuve irréfutable quant à l’origine des médailles portées par le fondateur de l’Etat moderne algérien». Le ministre mettra l’accent sur les préparatifs de la célébration du soixantième anniversaire du recouvrement de notre indépendance nationale s’étalant sur une année entière et qui sera placée sous le thème «Une histoire glorieuse, une nouvelle ère». Il mettra en avant, également, les épisodes glorieux de l’histoire de l’Algérie, les symboles de sa résistance, à l’image de l’Emir, qualifié de «précurseur des droits de l’homme». Grand penseur, dirigeant politique, fin diplomate et bien d’autres qualités encore illustrent cette grande personnalité. Il est donc éminemment important de mener «davantage de recherches sur les aspects cachés de sa personnalité car c’est un homme de valeurs et de dignité». Les moyens humains et matériels seront mobilisés pour mettre en lumière le parcours du fondateur de l’Etat algérien moderne. «Rebigua rappellera le projet d’un film à dimension internationale ainsi qu’une importante rencontre d’envergue où les historiens auront à se pencher sur la dernière bataille de l’Emir. Le ministre a aussi insisté sur la résistance populaire. «Il faut tirer des leçons de cette glorieuse histoire, notre fierté», déclare M. Reguiba en rappelant que la Révolution nationale c’est, aussi, le «rayonnement des principes et des valeurs humanistes». Le ministre annoncera l’organisation prochaine d’un séminaire international, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères. «Un colloque de deux jours qui portera sur les amis de la révolution».

Soraya Guemmouri

Comité international de la Croix-Rouge -Valérie Aubert, chef de la délégation du CICR : «L’émir a posé les jalons du droit humanitaire»

Mme Valérie Aubert, la représentante résidante du CICR en Algérie, a souligné, lors de son intervention, que «l’Emir Abdelkader était le fruit d’un accomplissement personnel qui avait pour cadre les valeurs efficientes d’un islam de paix et de tolérance». Mme Valérie Aubert rappellera l’action humanitaire pendant la Guerre de libération nationale. «Il y a une histoire commune entre l’Algérie et le CICR», dit-elle. L’oratrice note la convergence de deux hommes : l’Emir Abdelkader, Algérien et musulman, et Henry Dunant, Suisse et chrétien qui «partageaient» la même matrice humaniste : un «idéal inédit, il y a 150 ans, et révolutionnaire, protégeant les prisonniers de guerre et assumant pleinement ce principe». L’idée va constituer plus tard le socle du droit international humanitaire.

Soraya Guemmouri

Pr Mostefa Khiati, Président de la FOREM : «un Précurseur des droits de l’homme»

Pour le président de la FOREM, le Pr Mostefa Khiati, l’Emir Abdelkader a été le précurseur des droits de l’homme. «Nous sommes fiers en tant qu’Algériens». «L’Emir Abdelkader a codifié, dit-il, les règles de la protection des prisonniers en 1834-1835 et est considéré comme le père de l’Algérie moderne. L’Emir Abdelkader n’a jamais abdiqué.»

Propos recueillis par Zine Eddine Gharbi

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