Journée de la jeunesse africaine : Hommage au président Tebboune et au rôle de l’Algérie

Ph. Wafa
Ph. Wafa

La célébration de la Journée de la jeunesse africaine qui coïncide avec la commémoration du 69e anniversaire du déclenchement de la Révolution  du 1er novembre 1954, a été mise à profit, hier, par le quotidien El Moudjahid et l’association Machaâl Echahid qui ont organisé une conférence consacrée à l’expression d’une solidarité agissante de la jeunesse africaine en faveur des peuples palestinien et sahraoui  soumis au diktat colonial et a une agression barbare, notamment à Ghaza.

Il faut d’abord rappeler que les participants ont tous mis l’accent sur la disponibilité constante de notre pays et sa contribution, jamais démentie, à la promotion de la jeunesse africaine, une contribution constante, multiforme et désintéressée.
En cela, les jeunes Africains et l’histoire d’une manière générale enregistrent en lettres d’or la noblesse de l’engagement africain de l’Algérie qui a su traduire par des mesures concrètes les principes les mieux affirmés de coopération, de bon voisinage et de raffermissement des liens. Une sollicitude permanente accordée aux peuples africains dans toutes ses composantes et, singulièrement, la jeunesse.
Mahrez Lamari, militant des mouvements de libération, a évoqué dans son intervention, avec une certaine fierté, le rôle de la révolution algérienne dans l’émergence et la victoire du processus de décolonisation en Afrique.
Notre lutte de libération et son retentissement ont galvanisé le réveil de la conscience africaine. Une lutte qui a, non seulement, balayé le système colonial français mais aussi installé un mécanisme d’aides exemplaires, d’une grande efficacité.
Le conférencier cite à ce sujet les déclarations de deux éminentes figures de la lutte contre le colonialisme en Afrique.
Nelson Mandela, ce grand militant du combat anti-apartheid a reçu sa première formation militaire en Algérie. Il dira : «L’Algérie a fait de moi un homme.»
Amilcar Cabral, autre combattant et théoricien emblématique de la lutte armée contre le colonialisme portugais et un des stratèges politiques les plus féconds de l’Afrique contemporaine, a dit, quant à lui, qu’Alger était la Mecque des révolutionnaires.
L’Algérie, après s’être affranchie du joug colonial, est restée fidèle au message de Novembre en soutenant les mouvements de libération, en leur fournissant aides et assistances multiformes, en accueillant, l’indépendance acquise, des étudiants pour se former afin de servir leurs pays. D’ailleurs de nombreux cadres de haut niveau ont été formés dans les universités, instituts et écoles supérieurs algériens.

Consécration de la révolution de Novembre

Le Mouvement panafricain de la jeunesse a été créé le 26 avril 1962, en Guinée, à Conakry, avant la création de l’OUA. Les jeunes Algériens y ont participé en tant que représentants de notre mouvement de libération. En 2003, en Namibie, la jeunesse africaine a pris acte de l’apport essentiel de l’Algérie en instaurant le 1er novembre, fête nationale et Journée de la jeunesse africaine. En 2006, lors du Congrès de Banjul en Gambie, cette journée a été officialisée au nom de l’UA et des Etats africains. Plus que jamais, l’œuvre d’édification doit se poursuivre dans un esprit de continuité intergénérationnelle, a souligné le conférencier. Cette célébration ne doit pas faire oublier que l’Afrique est menacée par le néocolonialisme, qu’il existe une dernière colonie africaine, en l’occurrence le Sahara occidental qui lutte pour son indépendance. La jeunesse du monde entier assiste à des crimes et des agressions commis par l’entité sioniste contre le peuple palestinien, luttant pour son indépendance et un Etat, avec pour capitale El Qods.
Le monde et la société civile doivent écouter la voix de la jeunesse africaine qui condamne l’occupation, les crimes contre l’humanité perpétrés par les forces sionistes, en Palestine et à Gaza, avec la complicité de forces étrangères, de pays membres d’un Conseil de sécurité censé protéger la paix et la sécurité et appliquer le droit international. Il faut interpeller les Nations unis afin qu’elles prennent leurs responsabilités.
Résister, ce n’est pas verser dans le terrorisme, a affirmé l’intervenant, soulignant que la résistance palestinienne est légitime.
Le peuple du Sahara occidental combat l’occupation marocaine et pour son autodétermination à travers un referendum libre et transparent. L’axe Tel Aviv-Rabat n’est pas le fruit du hasard.
C’est l’axe du mal qui foule aux pieds la légalité et le droit international, conclut-il.
M. B.

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Ils ont dit

Mohamed Mostapha,  étudiant africain en Algérie
«Le peuple palestinien est très courageux»

«Pour rappel, les jeunes représentent 60% de la population  africaine. S’ils nourrissent l’ambition de transformer leur économie, ils  auront besoin d’institutions fondées sur une jeunesse instruite et bien formée. La résistance de la jeunesse africaine a  joué un rôle déterminant dans les succès militaires en Afrique.
Non seulement les troupes indigènes ont combattu sur le sol africain, mais elles ont combattu les armées européennes sur les fronts occidental et moyen-oriental jusqu’à la libération de leurs pays.
La cause palestinienne est une cause juste car tout le monde a vu le combat d’un peuple entier qui affronte la mort avec courage.
L’entité sioniste commet des actes barbares, cependant les pays occidentaux restent toujours des alliés pour ce pays qui tue des innocents.»

Ahmed Mohamed Idriss, étudiant tchadien à la faculté de Bouzaréah :
«Faire taire les armes»

«Les jeunes Africains ne sont pas limités par la vision de devenir les «leaders de demain», mais prennent l’initiative d’apporter des impacts positifs immédiats et durables qui sont à la base de la paix, de la sécurité et du développement dans leurs communautés, pays, régions et continents.
Bien évidemment, la jeunesse africaine fait partie intégrale de l’initiative pour «Faire taire les armes en Afrique» en prenant dans ce sens leurs responsabilités.
Je suis convaincu que les multiples résistances des jeunes, femmes et hommes, qui travaillent quotidiennement à surmonter les défis de la sécurité humaine, en s’appuyant sur leurs forces et leurs innovations inhérentes pour faire progresser la paix et la sécurité en Afrique, sont les héros méconnus de notre campagne «Faire taire les armes.»
Propos recueillis par Zine Eddine G.

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