Retenez bien ce nom. M. Azzouz Nasri est le nouveau président du Conseil de la nation. Le candidat du tiers présidentiel a en effet été plébiscité, hier, par l’ensemble des groupes parlementaires représentés au sein de cette institution parlementaire, lors d'une séance plénière consacrée à l'installation des nouveaux membres et à l'élection du président de cette institution, dans le cadre du renouvellement, par moitié, de la composante du Conseil de la nation au titre de l'année 2025.
Cette élection intervient, faut-il le rappeler, conformément aux dispositions de l'article 134 de la Constitution, qui prévoit l’élection du président du Conseil de la nation après chaque renouvellement partiel, sous réserve de remplir les conditions de l'article 87 de la Loi fondamentale du pays. Et c’est lors d’une séance publique solennelle présidée par le président du bureau provisoire, M. Mohamed Chouchène, aidée des deux sénateurs les moins âgés au sein du Conseil, en l’occurrence MM. Issam Nechma et Mohamed El-Hachemi Dbabeche, que s’est déroulée l’ouverture de cette nouvelle législature.
La séance a, notamment, été marquée par la validation des mandats des 58 nouveaux membres de la chambre haute du Parlement, élus dans le cadre du renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation, au titre de l’année 2025, ainsi que par l’installation des six nouveaux sénateurs désignés par le président de la République, dans le cadre du tiers présidentiel.
Pour ce faire, il a d’abord été procédé à la constitution de la commission de validation des mandats, une commission élue et composée de 20 sénateurs au total, avec une représentation élargie à l’ensemble des formations politiques au sein de la chambre haute du Parlement, et ce sachant que la constitution de cette commission a été conforme au principe de la représentation proportionnelle d’origine. Après une pose d’une demi-heure consacrée à la concertation, le rapporteur de la commission, Rebbah Mohamed, a procédé à la lecture, en plénière, du rapport de validation des mandats adopté, hier, en séance plénière. Et c’est ainsi que le Conseil de la nation a validé les mandats de ses 64 nouveaux membres, conformément à la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle portant les noms des membres élus et au décret présidentiel portant désignation des membres du Conseil de la nation. Il convient de signaler, ici, que les sénateurs non concernés par cette opération de confirmation des mandats continueront à siéger de manière ordinaire au sein du Conseil de la nation, dont la composante est de 174 membres. L’étape suivante était, sans conteste, celle qui était la plus attendue, à savoir l’élection du nouveau président du Conseil de la nation. À ce moment précis, l’ancien président du Conseil fit son apparition dans la salle sous un tonnerre d’applaudissement des sénateurs, en guise d’hommage appuyé à cet homme valeureux qui a consenti sa vie entière au service du pays, que ce soit avant ou après le recouvrement de l’indépendance nationale. Le message lancé par Goudjil était tout à la fois bref et poignant : «Prenez soin de l’Algérie.
Vive l’Algérie !»
Il convient de signaler, à cet égard, que tous ceux qui ont pris la parole pour plébisciter la candidature de M. Azzouz Nasri ont, aussi, rendu un hommage des plus appuyés au moudjahid Goudjil, pour ses efforts constants et soutenus au service de la patrie. Ces derniers ont par ailleurs évoqué les nombreuses qualités de M. Nasri, en faisant part de leur conviction, pleine et entière, que M. Nasri est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
S. G.
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Qui est Azzouz Nasri ?
Diplômé de l'École nationale d'Administration (ENA) en 1970 et titulaire d’une licence en droit, le nouveau président du Conseil de la nation a un curriculum vitae bien étoffé. Marié et père de trois enfants, M. Azzouz Nasri a décroché son baccalauréat Philo en 1966 et a occupé plusieurs fonctions judiciaires, notamment Premier président de la Cour suprême entre 1995 et 2001, ainsi que Procureur général auprès des cours de justice de Skikda et de Constantine. Le nouveau président du Conseil de la nation a également été membre du Conseil constitutionnel, député à l’Assemblée populaire national (APN), puis membre du Conseil de la nation, où il a été nommé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en 2022, en tant que membre du tiers présidentiel.
S. G.
