Le ministre de la Santé a mis en avant, hier à Alger, les résultats palpables enregistrés depuis 2020 dans le domaine de la Santé, notamment en matière de lutte contre le cancer. S'exprimant, lors de l'inauguration de la 7e édition du Salon d'information sur le cancer, organisé par le ministère de la Santé, en collaboration avec l'association El-Amel-CPMC (Centre Pierre-et-Marie-Curie), Abdelhak Saïhi a souligné que les résultats de ces efforts se matérialisent désormais sur le terrain.
Il a évoqué, à ce sujet, le projet de création de nombreux centres anti-cancéreux (CAC) à travers le pays, dont le nombre a atteint 21, en attendant la mise en service de deux autres à Djelfa et à Chlef. «Il faut savoir que parmi les 54 engagements du président de la République, plus de 10 sont spécifiquement dédiés au secteur de la Santé. L’un des objectifs présidentiels est de rapprocher les services de santé du citoyen, afin de réduire les souffrances des patients qui se déplacent d'une wilaya à une autre, notamment pour les traitements de chimiothérapie», a-t-il observé. À ce propos, le ministre a informé que son département s'est engagé dans une démarche de décentralisation des traitements de chimiothérapie au niveau des daïras, dans le but d'assurer un «meilleur» service de santé.
20 milliards de DA pour les traitements innovants
Il a, en outre, confié qu'une somme de plus de 20 milliards de DA été allouée pour des traitements innovants destinés aux patients atteints de cancer, ajoutant que la part des acquisitions de médicaments dans le cadre de la lutte contre le cancer par la Pharmacie centrale des hôpitaux dépasse 47% du budget alloué à cette institution. Afin d'assurer une meilleure prise en charge des malades, il a annoncé la mobilisation de plus de 13.000 professionnels de la santé, comprenant des spécialistes et des techniciens, à travers le territoire national. «Cela témoigne, a-t-il poursuivi, des efforts déployés par l'État pour améliorer la prise en charge des patients atteints de cancer et intensifier la lutte contre cette maladie.
La vision stratégique du pays, basée sur les directives du président de la République, met principalement l'accent sur la prévention. Une importance cruciale est accordée à cette approche préventive, ainsi que les mesures organisationnelles et législatives qui doivent être prises, pour accompagner ce travail important».
Saïhi, qui a présenté la situation du cancer dans le monde, a indiqué qu'il y a 19 millions de personnes atteintes de cancer dans le monde, précisant que plus de 1.500 milliards de dollars sont alloués chaque année pour lutter contre cette maladie à l'échelle mondiale, qui continue de se propager à différents niveaux, aussi bien dans les pays riches que dans les pays pauvres.
Poursuivant ses propos, il a signalé qu'environ 45.000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année, tout en abordant la vision du secteur dans la lutte contre le cancer axée sur la prévention. «Notre département ministériel s'est engagé dans l'élaboration d'un plan ou d'une feuille de route centré sur le patient, qui en constitue le point central», a-t-il déclaré, précisant que la prévention a occupé la part du lion dans tous les objectifs et les activités, dans le but de réduire l'incidence du cancer en Algérie.
Du nouveau dans l’alimentation des Algériens pour en réduire les risques
Le ministre a, dans le détail, affirmé que le plan patient est scindé en sept axes fondamentaux, comprenant 144 activités et 29 objectifs, tous orientés vers l’amélioration de la prévention au profit des citoyens algériens.
«Depuis environ six mois, nous avons mis en place une nouvelle approche consistant à transformer les salles de soins en centres de santé, afin de fournir des conseils et d'offrir un diagnostic précoce aux patients», a-t-il souligné, faisant part d’un consensus gouvernemental en faveur de l'imposition de normes dans l'alimentation des citoyens algériens, notamment dans les boissons sucrées et certains produits, de manière à respecter les normes internationales applicables.
Et de rassurer : «Toutes ces mesures sont destinées à améliorer les conditions de prise en charge du patient et à réduire l'incidence de la maladie, bien que l'augmentation du cancer en Algérie ne suive pas le rythme observé dans le reste du monde.»
Kamélia Hadjib
