Forum de la Mémoire d’EL MOUDJAHID, Hommage à Redha Malek : Un homme de conviction et de foi

Hommage à Redha Malek : Un homme de conviction et de foi
Hommage à Redha Malek : Un homme de conviction et de foi

El Moudjahid a organisé, mercredi,  en coordination avec l’association Machaâl Echahid,  le Forum de la mémoire, en commémoration de la fête nationale de la Victoire, en rendant hommage à Redha Malek, en présence de l’ambassadeur de la RASD, Abdelkader Taleb Omar, ainsi que du conseiller, porte-parole de l’ambassade de l’État de Palestine, Haitham Amer, l’ancien ministre de l’Information et de la Communication, Nacer Mehal, et des membres de la famille de Redha Malek et ses compagnons.

Lors de son allocution de bienvenue, le président-directeur général du quotidien El Moudjahid, Mohamed Koursi, a rendu hommage à Redha Malek, soulignant qu’il y a des noms symboles qui ont écrit en lettres d’or les pages de notre histoire.
«L’Algérie n’a pas oublié les personnes qui se sont sacrifiées pour elle, parce que notre histoire est notre force, qui révèle notre origine, ce que nous sommes aujourd’hui et ce que nous ferons demain», a-t-il déclaré à l’occasion.
«Redha Malek a fait partie d’El Moudjahid, organe de la Révolution. Il compte parmi les grands hommes de la patrie.
Toutes les guerres les plus violentes se terminent par des négociations, encore faut-il qu’il y ait des femmes et des hommes qui ont une vision prospective, car la négociation est un art et une science, et aussi une vision politique, pour ne pas accepter la première offre pour savoir se frayer un chemin à travers les pièges des propositions et des fausses propositions, et pour savoir dire non à un cadeau empoisonné. On sait quelles ont été les offres faites. Certains avaient cette conscience et avaient la vision critique sur la société, sur l’histoire et sur notre devenir, pour obliger la France à la négociation», a ajouté M. Koursi, rappelant les attentats terroristes à Alger et à Oran, entre autres.
Cette vision raciste demeure jusqu’à aujourd’hui et distille son venin en niant l’histoire des peuples.
L’Algérie combattante est un exemple pour tous les peuples qui aspirent à se débarrasser du colonialisme, comme en Palestine et au Sahara occidental. Le chercheur en histoire, Amer Rekhila, a souligné quant à lui que «le 19 mars est le couronnement des sacrifices contre le colonialisme. Cette date est un repère historique d’un peuple contre une machine dictatoriale». Il précise que «le seul héros, c’est bien le peuple qui incarne la volonté d’émancipation contre la domination française, rappelant que «les Accords d’Évian ont été signés par Krim Belkacem».
L’intervenant est en outre revenu sur les nuances terminologiques concernant les accords, les pourparlers et les contacts entre la partie algérienne et la partie française, rappelant les négociations de Melun en 1956. Dans le cadre de la communication, Rekhila a mis en exergue le rôle du cinéma révolutionnaire pour transmettre le message de l’histoire, d’autant plus que le rôle des médias et les moyens de communication sont importants. L’éducation a aussi un rôle majeur, ce qui permet de connaître notre histoire qui est une fierté pour les Algériens.
Pour l’ancien ministre Nacer Mehal, «Redha Malek était une grande référence dans l’histoire de l’Algérie. Il était un nationaliste intègre. Redha Malek a joué un rôle durant la Révolution et a contribué à l’édification de l’État national en tant que ministre des Affaires étrangères, et puis Premier ministre. Redha Malek a beaucoup donné à l’Algérie, il était une école, il a beaucoup apporté à la réflexion commune et à la production intellectuelle algérienne». L’intervenant a également affirmé que plus de 200 journalistes de différents pays ont pris part à la conférence de presse suite à la signature des Accords d’Évian.
«La fête de la Victoire est un message d’espoir pour la jeunesse algérienne et de fidélité à la patrie. La jeunesse algérienne ne doit pas oublier l’histoire de sa patrie. Les martyrs sont tombés au champ d’honneur», a-t-il conclu.
Hichem Hamza

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Des contemporains de l’homme livrent leur témoignage

Un artisan  du redressement de la république

Ahmed Doumem, emprisonné de 1956 jusqu’à l’indépendance, a souligné que l’image qu’il a gardée de Redha Malek est celle d’un homme compétent, modeste, honnête et éclairé.
Amar Lounis, militant de la fédération FLN de France, un proche de Redha Malek, a rappelé, lui, son parcours durant la lutte de Libération, son implication au journal El Moudjahid. Il faisait partie de fondateurs de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA).
«Redha Malek est un homme de probité intellectuelle. Cela lui a permis d’occuper des postes à responsabilités importants durant la lutte de Libération et après l’indépendance.
Il comptait parmi les meilleurs diplomates algériens, contribuant, aux côtés de Mohamed Seddik Benyahia, à la libération des otages américains détenus à Téhéran. Il était aussi le fondateur de l’Alliance nationale républicaine. Il a toujours été ferme sur les principes, attaché à l’intérêt supérieur du pays, faisant ses preuves au moment où la patrie était menacée», a-t-il déclaré.
H. H.

Le Porte-parole de l’ambassade de l’État de Palestine, Haitham Amer :
«Les Algériens ont obtenu la victoire, les Palestiniens y arriveront»

Le porte-parole et conseiller à l’ambassade de l’État palestinien, Haitham Amer, a déclaré que les Palestiniens tirent des leçons de la Révolution algérienne :
«Grâce à leurs sacrifices, les Algériens ont obtenu des acquis et célèbrent la Victoire dont nous commémorons aujourd’hui son 60e anniversaire. Les Algériens ont confirmé la vérité historique qui dit que si les masses se lèvent, elles triompheront. Ce sera aussi le cas en Palestine. Les caractéristiques du colonialisme sont les mêmes. Ce que faisait la France en Algérie, en adoptant la politique du génocide et d’oppression est ce que fait actuellement l’entité sioniste en Palestine.
Nous avons appris de l’expérience de l’Algérie. Aujourd’hui, les Palestiniens luttent sous la direction du mouvement Fatah. Nous sommes convaincus que le colonialisme disparaîtra, il faut prendre comme exemple, la Révolution algérienne.»
S’agissant du sommet de la Ligue arabe, qui se tiendra à Alger les 1er et 2 novembre prochain, il dit que «l’Algérie conduit la locomotive arabe après l’organisation de ce sommet.
Les frères arabes sont appelés à unifier les rangs, et c’est ce que recherche l’Algérie après la rencontre avec les factions palestiniennes».
H. H.

Ahmed Malek :  «Continuer  le combat»
Ahmed Malek a affirmé que «Redha Malek avait un parcours de militant nationaliste qui a joué un rôle pendant la Révolution, à travers notamment le journal El Moudjahid en tant que rédacteur en chef». Il a souligné qu’«il avait défendu l’idée d’une Algérie républicaine, moderne, celle d’un pays qui avance. Son message à ses enfants et petits-enfants était de continuer le combat pour défendre la patrie».
H. H.

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