L’association Machaal Chahid et le quotidien El Moudjahid, en coordination avec l’APC d’Alger-Centre, ont organisé mardi au Centre culturel Larbi Ben M’hidi (Alger), une conférence sur le chahid Ali Boumendjel et Amar Bentoumi. A cette occasion, l’avocate Fatma- Zohra Ben Braham, elle-même fille de disparu durant la guerre de Libération nationale, a indiqué que l’historienne Malika Rahal a écrit une biographie du chahid Ali Boumendjel qui permet de mieux connaitre sa vie et son parcours militant. Ce dernier, né en 1919 à Relizane, a obtenu, après une scolarité exemplaire, sa licence de droit en 1943. «Une fois devenu avocat, il s’inscrit au barreau d’Alger avant de partir pour Blida où il subit les intimidations de ses confrères français dont les parents de Pierre Lagaillarde, un des fondateurs de l’OAS», dit-elle.
Après le déclenchement de la glorieuse Révolution, il rejoindra les rangs du FLN. «Le Front de libération nationale a mis fin à toutes les dissensions internes et Ali Boumendjel a milité pour le rassemblement de toutes les tendances du mouvement national. En 1957, lors de la Bataille d’Alger, tous les moyens ont été utilisés pour étouffer le noble combat du peuple algérien en généralisant la torture. Massu a chargé le général Aussaresse de massacrer les fidayine et après avoir été arrêté Boumendjel est resté en captivité durant 43 jours et soumis à la torture, ajoute-t-elle. Me Ben Braham a révélé qu’il avait perdu ses cheveux, avait les yeux enflés et ne pouvait plus marcher. «Il a été lâchement défenestré par les forces coloniales, faisant une chute mortelle de 20 mètres», rappelle-t-elle. L’historien Amar Belkhodja a ensuite pris la parole pour retracer le parcours héroïque d’Amar Bentoumi qui fut l’avocat du FLN et le premier garde des sceaux après l’indépendance. «Il a eu un parcours remarquable en étant membre de plusieurs instances tel le tribunal Russel pour la Palestine». Sami Kaidi
