Formation professionnelle : Un vecteur de cohésion sociale

Ph.: Nesrine T.
Ph.: Nesrine T.

La ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Hoyem Benfreha, avait mis en avant, jeudi à Alger, les efforts du gouvernement pour promouvoir le secteur, vecteur de développement économique et de cohésion sociale. «C’est un objectif souligné par la Constitution qui stipule que l’Etat œuvre à la promotion de l’apprentissage et met en place les politiques d’aide à la création d’emplois», a-t-elle déclaré, ajoutant que le secteur vise à augmenter, à court terme, le nombre des stagiaires. La formation constitue un mécanisme efficient en matière d’emploi et de lutte contre le chômage. L’enjeu est de permettre aux jeunes d’acquérir de nouvelles compétences et connaissances à travers l’adoption d’un mode de gestion efficace aidant au développement de l’esprit entrepreneurial, a-t-elle indiqué, avant de faire savoir que le gouvernement a promulgué les textes d’application de la loi n°18-10 du 10 juin 2018 définissant les règles applicables en matière d’apprentissage.
Le décret exécutif fixe les modalités de versement du présalaire à l’apprenti et les modalités et critères d’attribution des prix d’encouragement ainsi que les mesures incitatives pour les parties qui se sont particulièrement distinguées en matière d’apprentissage, a-t-elle rappelé. Elle a fait état d’un projet de décret exécutif fixant les modalités du contrôle technique et pédagogique par le corps des inspecteurs en milieu professionnel pendant la période de la formation pratique et dans l’établissement public de formation professionnelle pendant la période de la formation théorique.
Pour sa part, le ministre de l’Industrie, Mohamed Bacha, a affirmé que son département s’est fixé pour objectif de créer un pôle d’excellence dédié aux métiers industriels. Et ce, par le biais d’un recensement des besoins actuels et futurs des entreprises industrielles à travers l’organe spécialisé dans la formation qui n’est autre que l’Institut national de la productivité et du développement industriel
Le ministre a révélé que des programmes adaptés aux besoins de formation des établissements du secteur de l’industrie seront ainsi mis en place. «Il s’agira également d’activer le fonds spécial de notre département comme instrument de financement», a-t-il déclaré, avant d’ajouter que le secteur de la formation professionnelle est fondamental. Le rapprochement entre les secteurs de l’industrie et de la formation est une nécessité pour répondre aux besoins des établissements industriels en matière de compétences, a-t-il affirmé.
Le secteur de l’industrie compte 1,5 million de travailleurs, dont 60 % activent dans le secteur privé, ce qui fait ressortir de grands besoins en matière de formation, a-t-il expliqué, avant de préciser que plus de 40.000 formations peuvent être assurées par le secteur de la formation, à travers des sessions à court terme. Bacha a évoqué une série de mesures, telles que la mise en place de comités techniques permanents chargés d’échanger des données sur les besoins de la formation, la concrétisation des processus de formation au profit des entreprises industrielles des secteurs public et privé et l’orientation des offres de formation vers les professions en relation avec les besoins des filières industrielles, en particulier celles dépendant des nouvelles technologies telles que la numérisation et l’intelligence artificielle industrielle.
Le président du Conseil national économique, social et environnemental, Réda Tir, a appelé à mettre en place une stratégie nationale en matière de formation reposant sur la création de pôles d’excellence avec l’implication des entreprises économiques. Cette stratégie vise à former et encadrer les jeunes compétences en vue de construire une économie forte et diversifiée.
«Notre institution est disposée à accompagner et soutenir tous les efforts du ministère de la Formation», a-t-il insisté, avant d’ajouter que l’Algérie dispose d’importants instituts et centres spécialisés. Il a appelé à consentir davantage d’efforts pour la révision du mode d’apprentissage en vue de construire un système reposant sur la connaissance, ce qui implique la maîtrise des nouvelles technologies de l’information.
Sami Kaidi

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