Formation en IA, coopération, droit pénal des affaires : pour un «noyau» de magistrats spécialisés

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaâ, a réaffirmé, à plusieurs occasions, l’importance de la formation spécialisée pour mieux répondre aux préoccupations des citoyens.

Le ministère de la Justice, soucieux de s’adapter aux évolutions juridiques a adopté une approche fondamentale basée sur la formation continue et spécialisée au profit des magistrats des différentes juridictions. De nombreuses sessions de formation sont organisées au niveau national et à l’étranger. L’objectif est d’assurer une justice efficace et d’améliorer le service public, mais surtout une prise en charge optimale des justiciables. Dans ce cadre, 25 magistrats, à savoir des juges d’instruction, participent depuis hier à une session de formation jusqu’au 25 septembre sur « la coopération judiciaire internationale en matière pénale», à l'heure de la mondialisation des menaces criminelles. Les thèmes porteront notamment sur l’extradition, la reconnaissance mutuelle des décisions de justice et l’entraide judiciaire.

«Cette session vise le renforcement des capacités des magistrats, la mise à jour de leurs connaissances pour s'adapter aux évolutions législatives et réglementaires dans ce domaine», indique le ministère de la Justice dans un communiqué. Aussi, dans le cadre de la formation spécialisée des juges en exercice au niveau de l’Ecole supérieure de la Magistrature (ESM) à Koléa, 20 magistrats vont participer à une session de formation spécialisée dans le domaine du droit pénal des affaires d’une durée de 3 mois à savoir du 21 septembre au 20 décembre. Aussi, 20 magistrats bénéficieront d’une formation spécialisée dans le domaine du droit foncier d’une durée de 3 mois.

Pour le département dirigé par Lotfi Boudjemaâ, cette formation spécialisée à pour objectif de «consolider la spécialisation des magistrats, approfondir leurs connaissances et l’amélioration de la qualité de l’activité judiciaire et les jugements prononcés ainsi que la maîtrise des nouvelles formes de contentieux». En outre, dans le cadre de la coopération avec la Direction générale du centre des recherches juridiques et judiciaires avec l’Ecole supérieure de la Magistrature, 260 magistrats vont participer, jeudi prochain, dont 200 juges, à distance au séminaire sur «l’Intelligence artificielle, défis dans le domaine judiciaire, aspirations dans le domaine juridique» qui se tiendra à l’ESM à Koléa. La formation ne se limite pas aux magistrats. Elle concerne également les auxiliaires de justice. Dans ce cadre, 21 fonctionnaires des cours de justice participeront, durant la période allant du 21 au 25 septembre en cours, au niveau de l’Ecole nationale des fonctionnaires des personnels des greffes, à une session de formation sur « les principes de la comptabilité publique».

La formation vise à développer et renforcer les capacités des fonctionnaires chargés de la gestion du service de recouvrement, pour une meilleure compréhension du cadre juridique et les principes fondamentaux de la comptabilité publique. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaâ, a réaffirmé à plusieurs occasions lors des réunions avec ses cadres l’importance de la formation spécialisée pour mieux répondre aux préoccupations des citoyens, notamment avec l’évolution de la criminalité et la mise en place de structures judiciaires spécialisées à l’instar des pôles. Aujourd’hui, ces sessions ciblées visent à former «un noyau de magistrats spécialisés dans divers domaines judiciaires».

Aujourd’hui, ces sessions ciblées visent à former «un noyau de magistrats spécialisés dans divers domaines judiciaires».

N. B.

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Session criminelle à la Cour de Bouira : 47 affaires criminelles au menu

La session criminelle s’ouvrira, dimanche 28 septembre, au tribunal de Bouira avec au menu 47 affaires. La session, qui s’étendra jusqu’au 20 octobre prochain, verra comparaître 88 personnes, dont 59 en détention et 29 en liberté. Le communiqué émanant de la Cour de Bouira, signé par le procureur général Faycal Bendaâs, a précisé que ces affaires couvrent des dossiers liés au terrorisme, aux assassinats avec préméditation, à la constitution de groupes de malfaiteurs ainsi qu’à la criminalité organisée qui sévit dans la wilaya.

Les juges auront également à se pencher sur des affaires de mœurs, a d’autres dossiers et à des cas de faux et usage de faux. En tout, «ce sont 88 accusés qui comparaîtront devant la justice. 59 se trouvent déjà derrière les barreaux, 29 ont été laissés en liberté provisoire en attendant leur jugement», a-t-on indiqué.

A. F.

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