
Les lobbies français anti-algériens anticipent sur la thématique nucléaire qui risque de leur exploser en pleine figure et éclabousser davantage l’image de la France coloniale. Ces derniers s’empressent d’activer leurs relais médiatiques pour donner libre cours à leurs délires, allant jusqu’à affirmer que les explosions nucléaires effectuées dans le Sahara algérien n’ont pas causé de dommages environnementaux et que leurs radiations n’ont pas eu d’effets négatifs sur la santé humaine. Mais le délire ne s’arrête pas là. Dans un article publié par Le Figaro, citant une prétendue étude, publiée dans Science Advances, l’auteur va jusqu’à affirmer que «ce sont surtout les bombes américaines et soviétiques qui ont pollué la surface du désert algérien». Et d’ajouter : «Les bombes nucléaires atmosphériques françaises, baptisées à l’époque Gerboise, ont en réalité laissé peu de traces à la surface du Sahara.» Cela rappelle la citation «plus le mensonge est gros, mieux il passe» et on pourrait, à première vue, même penser que l’on est face à un tour comique ou une singerie. Mais en réalité, l’auteur d’une telle bêtise apparaît plutôt comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Faut-il s’étonner d’une pareille énormité puisque ces mêmes lobbies, nostalgiques de «l’Algérie-française» ont défendu «les bienfaits» de la colonisation, allant jusqu’à adopter, en février 2005, une loi reconnaissant son rôle positif ! En fait, si les lobbies français gesticulent, c’est parce qu’ils savent pertinemment que les explosions nucléaires françaises au Sahara algérien resteront à jamais des crimes imprescriptibles, engageant une «responsabilité juridique». Ces explosions avaient entraîné la destruction et l'annihilation de l'homme, de la nature et de l'environnement. Toutes les circonstances ayant entouré ces explosions nucléaires et l’ampleur des effets des radiations qui en ont résulté sur la population de la région ne font aucun doute sur le caractère intentionnel et prémédité d’un crime contre l’humanité. Cette fois, la France ne pourra donc pas dissimuler son crime, car ses conséquences sont encore là : un horrible héritage visible sur les populations, la flore et la faune des régions comme Reggane, In-Ecker ou encore le mont Taourirt. La destruction nucléaire produite par la France a donné lieu à une hécatombe. Les gens meurent encore des suites de pathologies héritées de génération en génération, comme différents types de cancer, des malformations congénitales et des maladies chroniques, résultant de la radioactivité. Il y a 4 ans, Dr Akhamouk Ilyes avait révélé «355 cas de cancer recensés durant les quatre dernières années, avec en tête le cancer du sein, suivi du cancer de la thyroïde». Il y a quelques jours, lors de la tenue du 1er congrès international du patient atteint de cancer, la présidente de la fédération algérienne des associations de patients atteints de cancer, Hamida Kettab, avait, elle aussi, indiqué «à la tête de la liste des cancers radio-induits, qui a été établie par une haute autorité américaine, figurent les cancers du sein, de la thyroïde et du col de l’utérus. Les explosions nucléaires effectuées par le colonialisme français dans le Sahara algérien sont derrière cette hausse». Aujourd’hui, c’est l'Assemblée populaire nationale (APN) qui va organiser une journée d'étude sur le thème des explosions nucléaires en Algérie. Cette journée d'étude va donc braquer les projecteurs sur les «effets dévastateurs» des explosions nucléaires menées par la puissance coloniale en Algérie, dont les répercussions délétères persistent jusqu'à ce jour. L'événement, auquel participeront des experts algériens et étrangers dans les domaines du droit, de l'environnement et de la santé, verra des interventions scientifiques sur les aspects sanitaires, environnementaux et juridiques de ces explosions. Et c’est ce côté du droit où la France finira par être reconnue comme coupable d’un crime contre l’humanité qui fait dandiner les défenseurs des bienfaits de la colonisation. Aveuglés par la haine et la rancœur, ces derniers cherchent à cacher le soleil avec un tamis. Mais la réalité est là, ce crime est imprescriptible et le président de la République l’a rappelé, il y a quelques jours, «les Algériens ont un droit imprescriptible et ils exigent la reconnaissance des massacres commis par le colonisateur(…). Nous ne demandons pas des excuses, la valeur de nos martyrs est bien plus précieuse que des milliards de dollars. L’ancien colonisateur a laissé en Algérie des maladies résultant de ses essais nucléaires, dont souffrent encore aujourd’hui nos compatriotes dans le Sud. Ne nous donnez pas d’argent, mais venez nettoyer les sites que vous avez contaminés». Le chef de l’Etat est revenu, encore une fois, sur le dossier, en soulignant, dans son interview à l’Opinion, que «le dossier de la décontamination des sites des essais nucléaires est obligatoire sur les plans humain, moral, politique et militaire (…)».
H. Y.