
Lors du Conseil des ministres de dimanche, il a été question de la préparation de la saison estivale qui approche à grand pas. Chose qui a poussé le président de la République à mettre l’accent sur une coordination totale entre les secteurs du Tourisme et de l'Intérieur. Et qui dit saison estivale, dit forcement la plage, qui reste, pour les Algériens, le lieu de détente et d’évasion le plus fréquenté en été.
L’occasion pour le chef de l’État de remettre au goût du jour la récurrente question de l’exploitation des plages, encadrée, rappelons-le, par la loi 03-02 du 17 février 2003, dont les dispositions ont été révisées cette année, l’objectif étant de remédier aux lacunes enregistrées dans ce cadre et d'améliorer, par la même, les services. Par la révision de certaines dispositions de ce texte, les pouvoirs publics aspirent à mettre en place un cadre organisationnel pour la gestion et l'exploitation touristique des plages, histoire de mettre fin à l’anarchie qui a trop duré. L’on se souvient, à ce propos, du diktat imposé par certains exploitants des plages qui n’hésitaient pas à déplumer les estivants, en leur imposant diverses «taxes», comme l’entrée payante, le parking ou encore la location obligatoire des parasols.
Il y est question de fixer les règles générales relatives à l'utilisation et à l'exploitation touristiques des plages, de «protéger» et de «valoriser» les plages en vue de «faire bénéficier» les estivants de la baignade, de la détente et de «toutes les prestations» qui s'y rapportent. Il faut dire qu’un cahier des charges rigoureux a été mis en place, à ce sujet.
Dans son article 4, la loi en question stipule que la concession des plages est octroyée, par adjudication, aux personnes physiques ou morales de droit public ou de droit privé, y compris les Assemblées populaires communales, la priorité étant donnée aux établissements hôteliers classés.
La concession est octroyée par convention signée pour le compte de l’État, par le wali territorialement compétent et selon le cas, l’adjudicataire, le gérant de l’établissement hôtelier ou le président de l’Assemblée populaire communale concernée.
Par ailleurs, une plage peut être exploitée par un ou plusieurs concessionnaires, et ce conformément à son plan d'aménagement.
L’article 8 du texte énonce que seules les personnes qui disposent des moyens humains et matériels nécessaires à l'activité sont éligibles, à savoir disposer d'une caution bancaire destinée à couvrir leurs engagements dont le montant sera fixé par le wali territorialement compétent, être inscrit au registre du commerce.
S. A. M.