
L’importance croissante de l’économie de la connaissance (EC) dans le processus de la croissance et du développement des États n’est plus à démontrer. La richesse des nations se fonde de plus en plus sur le savoir et les qualifications de leur force de travail, comme le note le Bureau International du Travail (BIT).
Les politiques publiques, de par le monde, sont de plus en plus orientées et focalisées sur ce nouveau modèle économique. Pour pallier les insuffisances, un autre mode de développement plus centré sur le capital humain, le savoir et la créativité est adopté. C'est une fenêtre d’opportunité qui vient de s’ouvrir : il s’agit de l’économie de la connaissance, que l’Algérie a choisie afin de mobiliser au mieux et valoriser son potentiel humain. Confrontée depuis plus de deux décennies au chômage des jeunes, plusieurs lois ont été adoptées et des outils et mécanismes ont été mis en place pour favoriser la création d’emplois. Parmi les chômeurs figurent les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, dont le nombre s’élève annuellement à plus de 250.000, représentant en même temps un réel potentiel et un défi pour la promotion de l’emploi et le développement du pays. Pour tenter de faire face à cette situation, des mesures ont été mises en place au niveau institutionnel, juridique et économique, afin de favoriser la création d’entreprises, les investissements, la valorisation du capital humain, ainsi que le bon fonctionnement du marché du travail. En effet, d’importantes avancées ont été réalisées par l’Algérie dans le domaine de l’entrepreneuriat, notamment en ce qui concerne l’innovation, à la faveur des engagements du président Tebboune, de créer 450.000 emplois, faisant de la lutte contre le chômage une "priorité absolue". Il a également prévu d'atteindre "500.000 jeunes auto-entrepreneurs, avec la contribution des banques, de l'Administration et du Conseil supérieur de la jeunesse", et de porter "le nombre de start-up de 7.800 à 20.000", d'autant que l'économie algérienne devrait connaître un essor majeur avec l'entrée en production de plus de 11.000 projets d'investissement, a-t-il souligné. Aussi dans le cadre de cette stratégie, le pays a mis en place un ministère dédié à la Connaissance, aux Start-up et aux Microentreprises. Cette initiative s’ajoute au rôle crucial du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Au regard de l'importance de ce défi, le gouvernement algérien a associé l’université aux efforts qu’il déploie, dont la mission dépasse désormais la simple formation et la recherche scientifique pour inclure également la création de richesse à travers la création de start-up. C’est l’objet de l’arrêté ministériel n° 1275 signé le 27 septembre 2022, portant sur le mécanisme « un diplôme/une start-up ». Cette initiative, fruit de la collaboration entre les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et celui de l’Économie de la connaissance, des start-up et des microentreprises, a permis de promouvoir l’entrepreneuriat et la croissance des microentreprises et start-up en Algérie. La démarche répond, en fait, aux orientations de la nouvelle vision économique, qui recommande que la problématique du chômage soit plutôt appréhendée dans le cadre d’une approche macroéconomique.
F. B.
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Augmentation des salaires et de l’allocation de chômage : Le président réitère son engagement
Le président de la République a réitéré son engagement à maintenir le caractère social de l’Etat et à réaliser davantage d’acquis, notamment au profit des jeunes, qui sont "l’essence même du pays", et ce, "par fidélité aux chouhada de la Révolution de Libération et à la Proclamation du 1er Novembre 1954". A ce titre, le président de la République a réitéré son engagement à poursuivre l'augmentation progressive des salaires et de l'allocation chômage, saluant le sens élevé du patriotisme chez la jeune génération qui est "fière de son pays". "La valorisation des salaires se poursuivra en fonction de la situation économique du pays et dans des proportions raisonnables, sans déséquilibrer le budget de l'Etat", a-t-il expliqué. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé sa volonté d’augmenter progressivement les salaires des travailleurs et l’allocation de chômage. « J’ai maintenu et continuerai d’augmenter les salaires jusqu’à 100 %. Nous avons déjà atteint 47 %, il ne reste que 53 %, en fonction des capacités du pays que j’essaie d’améliorer », a-t-il déclaré lors de son entrevue périodique diffusée samedi dernier sur les chaînes de télévision et de radio nationales. Concernant l’allocation de chômage, le chef de l’État a souligné que la question n’était pas une simple formalité et qu’elle faisait l’objet d’un suivi régulier : « Aujourd’hui, j’y reviens chaque semaine. Je reçois du rapport de la Banque centrale les équilibres financiers : combien nous avons dépensé et combien il nous reste », a-t-il expliqué. Cela dit, le chef de l’État s’est montré optimiste quant à l’impact des investissements industriels en cours : « Nous allons bientôt sortir du goulet d’étranglement, car toutes les usines, soit 11.000 projets d’investissement, vont commencer à produire, ce qui créera des emplois ». Ainsi, il a également réitéré sa volonté d’augmenter progressivement l’allocation chômage : « Il faut l’augmenter progressivement et non d’un seul coup, car cela nous coûterait, par exemple, 20 milliards de dinars. On peut l’augmenter de 1.000 dinars, puis de 1.500 dinars », a-t-il précisé. Dans ce contexte, il a abordé un point crucial, celui de la fiscalité. Le président Tebboune a mis en avant l’effet des réformes : « La numérisation des impôts commence à donner des résultats. Aujourd’hui, les Algériens paient leurs taxes, ce qui alimente le Trésor public. Ainsi, nous n’attendons plus de vendre du pétrole pour payer les salaires. Cela crée des automatismes et ces nouvelles recettes couvrent les dépenses internes », a-t-il dit en substance. Dans ce contexte, le Président a insisté sur la nécessité de maintenir un équilibre budgétaire rigoureux tout en améliorant le bien-être des citoyens : « Nous devons réjouir les Algériens, mais de manière raisonnable. Il faut assurer la nourriture et veiller à éviter tout déséquilibre budgétaire qui pourrait créer des problèmes à l’avenir », a-t-il souligné.
S. B.
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Production nationale de pièces de rechange : Une révolution industrielle en marche
Le président de la République a abordé, lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias, un sujet important pour l’économie algérienne, à savoir l’importation et la production de pièces de rechange. Abdelmadjid Tebboune a exprimé un soutien sans équivoque aux investisseurs algériens qui se lancent dans la production locale de pièces détachées, estimant qu'il s'agit d'un secteur clé pour l’industrialisation du pays et la création de nouveaux emplois. Il a souligné que l'importation de pièces de rechange, bien que nécessaire à court terme, constitue un véritable fardeau économique à long terme. Il a comparé cette pratique à de « l'argent qui dort », expliquant que les importateurs ne se contentent pas de répondre aux besoins immédiats du marché, mais qu'ils privilégient également les stocks. Il a exprimé un fort encouragement envers les investisseurs algériens qui se sont lancés dans la production locale de pièces détachées, qu'ils agissent individuellement ou en coopération avec des partenaires étrangers. Selon lui, l’Algérie dispose des capacités et du savoir-faire nécessaires pour produire toutes les pièces de rechange, y compris les plus complexes. « Les Algériens ont prouvé qu'ils sont capables de produire toutes les pièces les plus délicates. Nous pouvons importer ce que nous ne pouvons pas produire, mais il ne faut pas importer pour faire des stocks », a déclaré le chef de l’Etat. Le secteur pourrait aussi entraîner un développement des compétences techniques et industrielles dans le pays, permettant ainsi à l’Algérie de se positionner comme un acteur clé dans la fabrication de pièces détachées en Afrique du Nord. Cette initiative fait écho à une autre priorité du gouvernement : la lutte contre la spéculation qui perturbe gravement l’économie algérienne. Le président a pointé du doigt les comportements des importateurs qui stockent certaines pièces particulièrement demandées pour en tirer un profit maximum. « Dès qu’une pièce est trop demandée, ils la stockent pour s’enrichir », a-t-il dénoncé. Ces pratiques spéculatives nuisent au bon fonctionnement du marché et doivent être éradiquées, selon lui. Le président de la République a mis en exergue l'importance de limiter l’importation de pièces de rechange et de concentrer les efforts sur la production locale. Au lieu de stocker des pièces de rechange, on doit stocker à la Banque centrale des dollars et des euros. « Les grandes entreprises étrangères établies en Algérie n'ont pas l’habitude de faire des stocks. Si une pièce leur est demandée, elle est disponible dans deux jours », a expliqué Tebboune. La production locale de pièces de rechange est désormais un objectif central dans la stratégie de l’Algérie pour devenir une économie productive. Le secteur automobile, mais aussi les secteurs des travaux publics, des transports et de l’équipement industriel, bénéficieraient directement d'une telle transformation. Le premier magistrat du pays a particulièrement insisté sur l’importance de maintenir un parc roulant opérationnel, notamment les engins de travaux publics.
M. M.