
Le ministre de l'Industrie, Sifi Ghrieb, a présidé, hier, la cérémonie de signature d'un protocole d'accord à Alger, marquant une étape primordiale pour le développement de l'industrie automobile en Algérie.
Cet accord qui lie le ministère à 13 entreprises de fabrication de véhicules, tant étrangères que locale, et le comité de suivi de l'activité de fabrication de pièces de rechange, s'inscrit dans une volonté affirmée de bâtir une industrie automobile nationale compétitive et durable. Dans son allocution, en présence de Noureddine Ouadah, ministre de l'Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, M. Ghrieb a souligné que cette initiative répond aux directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui prône la nécessité de créer une industrie réelle, capable de soutenir l'économie nationale. L'accord vise à renforcer la compétitivité du secteur automobile algérien, tout en encourageant l'investissement local et en favorisant l'intégration des différents acteurs du marché. Le protocole d'accord se fixe plusieurs objectifs clés, tels que la promotion de l'intégration locale, L'un des principaux objectifs est d'encourager les fabricants à s'appuyer sur des produits nationaux, réduisant ainsi la dépendance aux importations de composants. Cela devrait permettre non seulement de stimuler l'économie locale, mais aussi de créer des emplois dans le secteur. L’accord prévoit également que les signataires s'engagent à respecter les termes de référence établis dans le cadre du protocole, notamment en ce qui concerne l'augmentation progressive du taux d'intégration locale. Cette démarche vise à garantir que les pièces produites localement répondent aux normes internationales. L'accord prévoit également des mesures pour favoriser un environnement propice à la fabrication de pièces détachées. Cela inclut la création d'incitations pour les producteurs locaux afin qu'ils intègrent la chaîne de production nationale et internationale. Le protocole encourage la collaboration entre les constructeurs automobiles et les fabricants de pièces détachées. Cette synergie est essentielle pour garantir une production de haute qualité conforme aux normes techniques requises. Enfin, il est prévu que les fabricants de pièces détachées puissent obtenir des conformités techniques approuvées par les constructeurs automobiles. Cela permettra d'assurer que les produits fabriqués respectent les standards exigés par le marché. Cet accord représente une avancée significative pour l'industrie automobile algérienne, qui a longtemps souffert d'une dépendance excessive aux importations. En favorisant l'intégration locale et en soutenant les fabricants nationaux, le gouvernement espère non seulement développer une industrie automobile robuste mais également contribuer à la diversification de l'économie algérienne. Les acteurs du secteur accueillent ce protocole avec optimisme, soulignant qu'il pourrait transformer le paysage industriel du pays. Toutefois, la mise en œuvre effective des engagements pris sera cruciale pour garantir le succès de cette initiative. Le ministre a souligné, par la même occasion, que la réalisation d’une industrie automobile nationale avancée nécessite des efforts intensifiés de la part de toutes les parties prenantes, la création d’un environnement d’investissement attractif basé sur des partenariats public-privé et la mise en place d’un cadre réglementaire stimulant qui assure la croissance durable de ce secteur vital. M.Ghrieb a réitéré l'engagement du Ministère de l'Industrie à soutenir toutes les initiatives visant à développer ce secteur et à travailler avec les partenaires pour parvenir à une vision industrielle intégrée qui contribue à créer de nouvelles opportunités d'emploi et à renforcer la position de l'Algérie sur le marché de la construction automobile, tant au niveau local qu'international. De son côté, M.Ouadah a confirmé que son secteur est « mobilisé » pour exploiter les entreprises émergentes et les petites entreprises, pour répondre aux besoins des industriels en matière de manutention dans le secteur de la construction automobile, Il a exprimé sa fierté de la participation de son secteur ministériel à « la construction d'une industrie nationale à haute efficacité technique et à valeur économique compétitive ». Pour rappel, Stellantis El Djazair avait signé plusieurs accords avec des industriels algériens spécialisés dans la fabrications de pièces et de composants de voitures pour approvisionner l'usine Fiat d'Oran en pièces, accessoires et ensembles fabriqués localement.
M. M.