
La notion de start-up englobe l’idée de contribution à l’innovation, qui est cruciale pour la croissance économique, offrant ainsi des avantages notables pour l’intégration des jeunes porteurs de projets dans le monde du travail.
Consciente de l’importance de cette opportunité, l’Algérie a manifesté un intérêt croissant pour le développement des start-up. L’intérêt a été clairement manifesté au plus haut niveau de l’État, notamment à travers les déclarations et les décisions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui a souligné, à plusieurs reprises, l’importance stratégique de créer un environnement favorable pour les jeunes entrepreneurs et soutenir l’essor des start-up dans le pays.
L’objectif principal est de faire des start-up le moteur de la transition économique du pays, passant d’une économie principalement rentière à un modèle reposant sur des secteurs productifs variés et une économie de la connaissance. Pour concrétiser les idées des jeunes porteurs de projets innovants, il était essentiel de renforcer l’écosystème de l’innovation en garantissant des mécanismes de financement adaptés et en répondant aux aspirations entrepreneuriales des jeunes Algériens. Des mesures qui visent à faciliter l’accès au financement, à simplifier les démarches administratives et à promouvoir l’innovation, démontrant ainsi un engagement gouvernemental en faveur de l’émergence d’un écosystème entrepreneurial dynamique en Algérie.
Parmi les mesures phares prises pour soutenir les start-ups en Algérie, une initiative marquante est la création, pour la première fois dans l’histoire du pays, d’un ministère spécifiquement dédié aux Start-up et Micro-entreprises. Cette décision vise à promouvoir activement le secteur des start-up en offrant une structure institutionnelle pour mieux accompagner et favoriser le développement de ces entreprises innovantes.
Lors de la conférence nationale des start-up «Algeria Disrupt 2020», le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé le lancement du «Algerian Start-up Funds» (ASF), représentant le premier fonds public dédié aux start-up en Algérie. Doté d’un capital initial de 1,2 milliard de dinars algériens, il a été créé en collaboration avec le ministère de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, ainsi que six banques publiques. Ce fonds vise à soutenir et accompagner les jeunes entrepreneurs en finançant des entreprises labellisées start-up, utilisant des capitaux propres et des quasi-fonds propres.
Pour accompagner l’essor croissant du secteur des start-up et de l’économie numérique, le Gouvernement a mis en œuvre des décisions visant à stimuler leur écosystème. Ces mesures ont englobé la création d’un cadre réglementaire favorisant l’innovation ouverte (open innovation) ainsi que les paiements électroniques, et la mise en place de règlements pour encourager le financement participatif (Crowdfunding).
Parmi les actions entreprises figurent également la révision des lois encadrant le commerce électronique pour les adapter davantage aux start-up, leur offrant une flexibilité accrue. En parallèle, des démarches administratives simplifiées ont été instaurées, spécialement conçues pour faciliter la création d’entreprises, notamment pour les start-up et les nouveaux investisseurs. Une attention particulière a été portée à la facilitation de l’accès aux solutions de paiement électronique. Cette mesure vise à fournir aux start-up un environnement favorable à leur développement au sein du secteur numérique en pleine expansion, leur permettant ainsi de prospérer dans cet écosystème en constante évolution. Il faut dire que les mesures entreprises ont généré des résultats encourageants dans le domaine des start-ups en Algérie. En effet, elles ont stimulé un intérêt accru chez les jeunes entrepreneurs, incitant davantage de talents à se lancer dans la création de start-up et à s’engager pleinement dans le monde du travail. Ces résultats prometteurs témoignent d’un élan positif et d’une dynamique croissante dans l’écosystème des start-up en Algérie, laissant entrevoir un avenir prolifique pour l’innovation et l’entrepreneuriat dans le pays.
Kamélia Hadjib