Clôture du Sommet des ministres africains chargés des Start-up : La Déclaration d'Alger adoptée

Les travaux du Sommet des ministres africains chargés des Start-up, qui a vu la participation de 34 pays, ont pris fin, hier à Alger, avec l’adoption de la Déclaration d’Alger pour le développement des start-up.

À la clôture des travaux, les participants se sont félicités de l’intérêt  porté par les hautes autorités du pays aux jeunes porteurs d’idées et de projets innovants.
 «L’adoption de la 2e Déclaration ministérielle d’Alger pour le développement des start-up témoigne du succès de ce Sommet», a déclaré à la  presse Zakaria Maghni, chargé de cette rencontre tenue en marge de la 2e édition de la Conférence africaine des start-up, ouverte, mardi, sous le  haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
 «L’avant-projet de résolution sur la lutte contre la fuite des cerveaux dans le continent, que les pays africains, sous la conduite de l’Algérie, soumettront à l’Union africaine (UA), a été adopté par l’ensemble des  participants au Sommet, lesquels ont salué le rôle leader de l’Algérie dans le domaine des start-up.» Les participants ont également salué «la dynamique de l’Algérie et l’intérêt porté par les hautes autorités du pays aux jeunes porteurs  d’idées et de projets innovants et aux startuppeurs», estimant qu’il s’agit-là «d’un modèle à suivre pour tous les pays africains dans le domaine des  start-up», selon le même responsable.
A cette occasion, les délégations présentes se sont dites «disposées à travailler avec l’Algérie dans ce domaine pour renforcer la coopération  interafricaine et permettre aux start-up et aux jeunes startuppeurs de relever les défis du développement en Afrique dans tous les domaines».
 La réunion, dont les travaux avaient débuté mardi après-midi, a été l’occasion de renforcer la coopération africaine dans le domaine des  start-up et de l’innovation en Afrique pour en faire une «priorité» dans le continent, selon les organisateurs.
 
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Pour des solutions propres au continent
 
Les travaux de la 2e Conférence africaine des startups, qu’abrite Alger, se sont poursuivis, hier, avec la tenue d’une série d’ateliers de grande importance dédiés, entre autres, au rôle des gouvernements dans le développement des écosystèmes desdites entités, leur financement ainsi que les «success stories» qui ont émergé.
Approché, Steve Tchoumba, directeur exécutif d’ActivSpaces, un tech hub basé à Douala au Cameroun, indique que beaucoup d’enjeux des startups seront discutés et débattus lors de cette Conférence d’Alger qui constitue, à ses yeux, une belle opportunité d’échanges. Pour lui, le marché des startups en Afrique «ne devrait pas être constitué de façon éparpillée, mais de manière régionale voire continentale», afin d’atteindre «un marché de masse». De son côté, Tracy Okoro Isaac, de CEO Ventrues Park, l’un des plus grands hubs technologiques au Nigeria, estime que les startups peuvent contribuer au développement économique du continent, préconisant de démocratiser l’accès au financement et de soutenir les startups à forte valeur ajoutée en offrant un environnement adéquat. Fondant bon espoir de voir des partenariats se nouer à l’issue de cette conférence, la même responsable indique qu’il est plus que jamais temps de passer de l’idée à l’impact. A se fier à elle, l’Afrique recèle un grand potentiel, ce sont les outils d’un écosystème performants qui ne sont pas encore réunis. Pour l’idée d’un Fonds africain des startups, elle souligne qu’il doit fonctionner de sorte à booster la performance et la compétitivité des entités auteures des meilleurs résultats. Quant à Hassan Khelifati, P-dg d’Alliance Assurances, il indique que la conférence d’Alger constitue un événement de «grande dimension qui donne de la perspective à nos startups dans une vision plus africaine». Dans son propos, il indique que beaucoup de moyens ont été mis dans l’écosystème des startups par le gouvernement, citant les différentes mesures fiscales dont celles qui ont concerné les entreprises qui encouragent l’Open innovation. Relevant que le monde des assurances est en mutation, M. Khelifati souligne que l’Algérie suit cette tendance, citant les exemples de l’agence virtuelle des «Insurtechs» et de l’Intelligence artificielle. Au sein de la compagnie qu’il dirige, annonce M. Khelifati, un groupe de réflexion est constitué pour proposer, en juin prochain à l’occasion de l’Assemblée générale d’Alliance Assurance, un projet qui accompagne l’effort du gouvernement sur les avantages fiscaux. Il s’agit d’un fonds interne, renouvelable chaque année, qui financera les startups locales et celles qui s’ouvrent à l’international. Aussi, M. Khelifati annonce que sa compagnie vient d’accompagner trois nouvelles startups dans le cadre de l’initiative «Un jeune, une idée». Notons que les différents intervenants sont convenus de la nécessité de proposer des solutions africaines, en prenant en compte les spécificités du continent, relevant qu’un développement meilleur des startups sera porteur d’une série d’acquis irréversibles pour l’Afrique entière. Les résolutions de la Conférence d’Alger, à laquelle sont attendus 10.000 participants, mettront certainement la lumière sur un nombre de questions demeurées à ce jour sans réponse.
 
Fouad Irnatene
 
 
 

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