L’Algérie poursuit inlassablement ses efforts pour une Afrique interconnectée et prospère. Dans un contexte marqué par la quête de souveraineté économique, elle s’impose de plus en plus comme une puissance montante qui joue un rôle de catalyseur dans l’intégration économique africaine.
C’est dans cet esprit panafricaniste que l’Algérie prépare minutieusement un événement commercial continental d’une grande envergure. Il s’agit bien de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), qui se tiendra à Alger du 4 au 10 septembre. La réception, mardi à Alger, par la secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères chargée des Affaires africaines, Mme Bakhta Selma Mansouri, d’une délégation de haut niveau composée de représentants de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), de la Commission de l’Union africaine et du secrétariat de la ZLECAF, s’inscrit dans cette dynamique. La rencontre entre Mme Mansouri et la délégation africaine a porté sur les préparatifs en cours de l’organisation l’IATF afin de garantir la réussite de ce rendez-vous économique continental majeur qui constitue une plateforme stratégique pour renforcer le commerce intra-africain et encourager les investissements et les échanges économiques entre pays membres. L’Algérie, faut-il le souligner, accorde un intérêt particulier à cet événement à l’ordre du jour d’un Conseil des ministres en avril dernier, lors duquel les plus hautes autorités du pays ont examiné l’état d’avancement des préparatifs. «L’IATF est un sommet économique de haut niveau par excellence, auquel les hautes autorités du pays accordent un intérêt majeur», avait affirmé le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, lors de l’ouverture des travaux de la 11e édition du Forum africain de l’investissement et du commerce, le 10 mai courant. L’Algérie œuvre à faire mieux que la 3e édition, qui s’est tenue du 9 au 15 novembre 2023 au Caire en Égypte, et qui avait rassemblé près de 1 900 exposants de 130 pays et attiré 28 000 visiteurs. L’objectif fixé pour cette édition est d’avoir plus de 2 000 exposants et plus de 35 000 visiteurs professionnels issus de tous les secteurs. L'IATF représente une plateforme stratégique visant à renforcer les échanges économiques entre les pays membres de l’Union africaine, à encourager les investissements et à accélérer la mise en œuvre de la ZLECAF. Cet événement offre une opportunité unique aux entreprises algériennes, tant publiques que privées, de tisser des partenariats solides avec leurs homologues africains et de conclure des accords commerciaux porteurs. Cela surtout que cette foire, qui réunira le gotha africain des affaires, pourrait générer près de 45 milliards de dollars de contrats. Dans le but d’assurer un accueil optimal aux délégations officielles, aux exposants et aux visiteurs attendus en nombre, l’Algérie a engagé d’importants travaux d’aménagement et de modernisation. Ces efforts se traduisent notamment par la construction de nouveaux pavillons d’exposition couvrant une superficie de plus de 100 000 m² ainsi que par la rénovation des infrastructures du Palais des Expositions des Pins Maritimes et du Centre international de conférences d’Alger (CIC). Ce vaste chantier vise à offrir un cadre logistique de haut niveau à un événement d’envergure continentale. Au-delà de l’accueil de cet événement, l’Algérie s’affirme également comme un partenaire financier important de l’IATF, grâce à sa participation active au capital de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), une institution co-organisatrice de la foire aux côtés de la Commission de l’Union africaine et du secrétariat de la ZLECAF. Depuis le lancement de l’IATF en 2018, l’Algérie a pris part à toutes les éditions. Ses participations ont été saluées à plusieurs reprises, notamment lors des éditions de Durban (2021) et du Caire (2023), où elle a remporté les distinctions prestigieuses de «Meilleur stand» et de «Stand le plus innovant». Des reconnaissances qui ont renforcé l’image d’un pays en pleine transformation, tourné vers l’avenir et la coopération Sud-Sud. L’IATF est bien plus qu’un salon professionnel. C’est la principale plateforme commerciale panafricaine et la vitrine par excellence de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). L’événement offre un accès direct à un marché unifié de plus de 1,4 milliard de consommateurs, représentant un PIB cumulé de plus de 3 500 milliards de dollars. Pour l’Algérie, cette foire constitue une opportunité stratégique pour consolider sa position de locomotive économique en Afrique et attirer des investissements dans des secteurs clés tels que l’industrie, l’agriculture, l’énergie, la technologie et les services.
M. A. O.
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Bakhta Mansouri reçoit une délégation de haut niveau : Coordination continue avec les partenaires africains
La secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Affaires africaines, Mme Bakhta Selma Mansouri, a reçu, mardi au siège du ministère, une délégation de haut niveau, composée de représentants de la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), de la Commission de l'Union africaine et du secrétariat continental de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines. Cette rencontre s'inscrit «dans le cadre des préparatifs en cours de l'organisation de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), prévue à Alger du 4 au 10 septembre», précise la même source. Elle intervient également «dans le cadre de la coordination continue avec les partenaires africains afin de garantir la réussite de ce rendez-vous économique continental important qui constitue une plateforme stratégique pour renforcer le commerce intra-africain et encourager les investissements et les échanges économiques entre pays membres», a ajouté le communiqué du ministère.
R. N.
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Foire des produits algériens à Nouakchott : 40 mémorandums d’entente signés
La Foire de la production algérienne à Nouakchott, qui s'est achevée hier, a vu la signature de plus de 40 mémorandums d'entente couvrant plusieurs secteurs, entre des opérateurs économiques algériens et mauritaniens, en vue de renforcer la présence des produits algériens sur le marché mauritanien. La cérémonie de signature des accords s'est déroulée en présence de l'ambassadeur d'Algérie en Mauritanie, Amine Sid, et de représentants des ministères mauritaniens du Commerce et des Affaires étrangères. Les mémorandums d'entente concernent 43 entreprises algériennes publiques et privées, dont les produits seront exportés vers le marché mauritanien et commercialisés dans ce pays. Des accords de coopération ont également été signés entre des organisations et des instances algériennes et mauritaniennes spécialisées dans les domaines du commerce, de l'exportation et du développement. Ces mémorandums couvrent l'exportation des produits alimentaires, des produits cosmétiques, des détergents, des produits en plastique, des produits parapharmaceutiques, des dispositifs médicaux, des matériaux de construction et des dattes. Ils couvrent également l'exportation et la distribution du carrelage, des fournitures scolaires, des machines industrielles, des portes, du textile et du cuir, de la literie, des lames de rasoir, des équipements électroménagers, des insecticides, des équipements électriques et des services informatiques. Par ailleurs, le Holding Algeria Chemical Specialities (ACS) a signé des contrats d'exportation vers la Mauritanie. Il s'agit de trois nouveaux contrats commerciaux avec des opérateurs économiques mauritaniens pour l'exportation de produits dans les filières du plastique, des fournitures médicales et du carton, a indiqué, hier, un communiqué de l'entreprise publique. Ces contrats prévoient l'exportation de plus de 55 millions d'unités de produits fabriqués par des sociétés affiliées au groupe, à savoir «DIPROCHIM» (produits plastiques), «SOCOTHYD» (fournitures médicales) et «TONIC INDUSTRIE» (carton ondulé). Ces nouveaux contrats, souligne ACS, résultent de «la satisfaction des partenaires mauritaniens quant à la qualité des produits et au professionnalisme des filiales algériennes en matière d'échanges commerciaux», ce qui a encouragé «l'établissement de relations à long terme». Il est à préciser que l'événement, qui a vu la participation de plus de 200 entreprises, a été un succès. Les entreprises algériennes désormais misent sur le renforcement de leur présence sur le marché mauritanien, en tant que porte stratégique vers les pays d'Afrique de l'Ouest, au regard de l'intérêt croissant des opérateurs économiques mauritaniens pour l'établissement de partenariats commerciaux avec leurs homologues algériens dans différents domaines. Les représentants de plusieurs entreprises algériennes s'accordent à dire que cette foire ne constitue pas uniquement une opportunité pour exposer leurs produits, mais représente également une plateforme idoine pour la conclusion d'accords et de partenariats avec des acteurs économiques mauritaniens, contribuant ainsi à renforcer la présence algérienne sur ce marché prometteur et à ouvrir la voie à une expansion vers d'autres marchés du continent.
F. B.
